Saint Pons : participation à la manifestation de Nantes contre l’Ayraultport

Nos camarades de Saint Pons et des Hauts Cantons se sont rendus à Nantes pour la manif contre l’Ayraultport : Des altermondialistes venus des
quatre coins de l’Europe ont convergé vers Notre Dame des Landes. Cinq convois
de tracteurs ont investi le centre ville…







Manif anti
aéroport à Nantes le samedi 22 février 2014

  Récit de nos camarades de Saint Pons

20140222_151138.jpgDes
altermondialistes venus des quatre coins de l’Europe ont convergé vers Notre
Dame des Landes. Cinq convois de tracteurs ont investi le centre ville.

Les tracteurs

Certains avaient
roulés plusieurs heures. Traduisant l’opposition des paysans au projet (animée
par la Confédération Paysanne et des dissidents du syndicalisme officiel FNSEA)
cinq convois sont entrés vers midi dans le centre ville près de la FNAC. Lors
d’une précédente ensembleNDDL.jpgmanifestation il y a deux ans, 240 engins avaient été pointés
dans les rues. « Ils sont bien plus nombreux, autour de 500 »,
explique Rolland dont la fille crée une chèvrerie à La Salvetat.

La manifestation

Elle s’est déroulée sur des bases festives véritablement régalantes. Les
anti aéroport de la ZAD (zone d’aménagement mutée en zone à défendre par les
activistes paysans) ont installé un atelier de masques dans une maison
propriété 20140222_142548.jpgde Vinci (concessionnaire de l’aéroport en voie d’interdiction
civique) et investie par les maquettistes. Ils y ont fabriqué une centaine de
masques et de têtes en papier mâché représentant les espèces protégées du
bocage, menacées par la construction du dépôt à avion. Ils ouvrent la marche.
La manif au son des tambours s’est terminée au square Daviais, où au printemps
2012 les alters de toutes sensibilités avaient mené une grève de la faim de 28
jours, lançant véritablement cette lutte emblématique pour l’éco-socialisme.

20140222_152047.jpgL’importance du dispositif policier avec notamment l’interdiction de
manifester en centre-ville était une provocation. L’affrontement sur un
chantier entre mobiles et jeunes autonome a duré deux heures aux cris de « Vinci, dégage ! Sabotage et
résistance !
 ». Des incidents ont aussi eu lieu face aux
barrières mises en place par les forces de l’ordre pour bloquer la manif.


Le collectif de
Saint-Pons

20140222_162109.jpgUne goutte d’eau (à
la manière du colibri cher à Pierre Rahbi) autour de sa banderole (Notre Drame
d’Hollande, l’Ayrault-port de tous les délires) parmi les soixante autobus
immatriculés dans toutes les régions de France. Des européens venus en camion
via Ceps au bord de l’Orb et le squat de la gendarmerie de Forcalquier  font un petit salut spécifique.

Les prises de
paroles  soulèvent
l’enthousiasme ;  des cris de
joie, « No passaran ! »
en  Breton, «  on les aura ! » en français de
la scierie de Tronçais et « venceremos ! »
enVal d’Aoste, interrompent les orateurs, enchantés par ces coups de cymbales
militants. Cinquante mille marcheurs c’était beaucoup plus que le 22 novembre
2013 et le 1er Mai (chaîne humaine).

voir aussi sur ce site la participation des militant-e-s de Saint Pons aux précédentes manifestations à NDDL





Hauts
Cantons : visite militante de Saint Pons à Notre Dame Des Landes

 

Les
St Ponais à Notre Dame des Landes

videoMyriamMartin.pngvidéo :  Myriam Martin à la manifestation de Nantes  







myriammartinetjlm.jpg

Déclaration de Myriam Martin, Jean-François Pellissier, porte-parole
de Ensemble. L’aéroport de J.M. Ayrault embourbé dans la mobilisation
citoyenne. | Ensemble

 

Comme en écho au sondage indiquant qu’une
majorité de français est hostile au projet d’aéroport à Notre Dame des Landes,
avec plusieurs dizaines de milliers de manifestantEs, samedi 22 février, nous
avons défilé pacifiquement et participé à cette mobilisation qui grandit et se
renforce dans l’unité et la diversité, pour la protection des terres agricoles
et naturelles et contre ce projet inutile, et imposé.

Les expertise citoyennes ont prouvé l’inanité du
transfert de l’aéroport de Nantes à Notre dame des Landes.

Le pouvoir, M. Valls et J.M. Ayrault, véritables
pompiers-pyromanes, à cause des contraintes imposées in extremis aux
organisateurs de la manifestation, favorisant les débordements, peuvent
provoquer et réprimer, ils ne casseront pas la mobilisation.

La violence, ce gouvernement l’a utilisée pour
tenter d’exproprier les paysans qui exploitent des terres agricoles, pour
détruire les habitats de la zone de résistance et d’occupation “à
défendre” et contre tous ceux et celles qui sont attachéEs à préserver les
zones protégées, la biodiversité

La mobilisation citoyenne a, une fois de plus,
exigé l’arrêt de ce grand projet inutile dont le principal bénéficiaire serait
Vinci.

Défendons les terres agricoles.

Vinci dégage.

L’aéroport de J.M. Ayrault ne se fera pas.

La mobilisation continue jusqu’à la victoire.
 

 

Le
24 février 2014.

voir aussi sur le récit de la manifestation  : 






Manifestation de Nantes : des casseurs, mais
aussi des tracteurs 
par Barnabé Binctin et Hervé Kempf
(reporterre)

La manifestation de Nantes samedi contre le
projet d’aéroport de Notre Dame des Landes a été marquée par des affrontements
entre des “antifas”
et autres éléments, et la police. Une réalité qui fait oublier la forte
présence des paysans et le nombre des manifestants.
 Lire la suite




Communiqué des
organisateurs de la manifestation anti-aéroport du 22 février.

La manifestation d’aujourd’hui a connu une mobilisation inégalée.

520 tracteurs, venus de tous les départements limitrophes ont été comptés,
deux fois plus que le 24 mars 2012 à Nantes. Cela marque une implication
massive du monde paysan. Les tracteurs vigilants sont prêts à intervenir sur la
zad.

Il y avait 63 bus venus de toutes les régions de France, deux fois plus
encore que lors de la chaîne humaine. C’est le signe d’une mobilisation
nationale et de la connection entre Notre-Dame-des-Landes et d’autres luttes
contre les grands projets inutiles et imposés.

Il y avait entre 50 et 60 000 personnes, plus encore que lors de la
manifestation de réoccupation du 17 novembre 2012. Il s’agit de la plus
grosse mobilisation du mouvement.

Le défilé a été festif, créatif et déterminé, avec des batukadas,
salamandres, tritons géants, masques d’animaux marquant le refus de la
destruction des espèces protégées et des mesures dites de compensation.
Des
prises de paroles et animations ont eu lieu jusqu’à 18h square Daviais.

La préfecture avait choisit de mettre Nantes en état de siège et de nous
empêcher d’être visible dans le centre ville. C’est la première fois qu’on
interdit à une manifestation d’emprunter le Cours des 50 Otages. Une partie du
cortège est passée par l’île Beaulieu. Une autre a essayé de passer par le
trajet initialement prévu et a fait face à une répression policière violente
avec tir de flashball, gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes. Cela n’a
pas empêché les manifestants de rester en masse dans les rues de Nantes jusqu’à
la fin.

Il existe différentes manières de s’exprimer dans ce mouvement. Le
gouvernement est sourd à la contestation anti-aéroport, il n’est pas étonnant
qu’une certaine colère s’exprime. Que pourrait-il se passer en cas de nouvelle
intervention sur la zad
 ?

Cette journée est un
succès et les différentes composantes de la lutte restent unies sur le terrain.
L’opposition ne fait que croître depuis 30 ans.
Le gouvernement n’a pas d’autre
choix que d’abandonner le projet d’aéroport
 !

.





Communiqué de Ensemble 44. Notre Dame des
Landes : le problème n’est ni technique, ni administratif, il est politique. |
Ensemble

Très
nombreux sont les citoyennes et citoyens qui, sur le fond, se sont emparés du
sujet de l’aéroport de Notre Dame des Landes, depuis 40 ans pour certains,
depuis 13 ans pour beaucoup, depuis quelques années pour la plupart. 

Le
développement des contre-expertises techniques par l’ACIPA, par les élu-e-s
avec le CéDpa, par les pilotes avec leur association, par les Naturalistes en
lutte, la mobilisation paysanne avec le COPAIN, les actions de la Coordination
des opposants au projet, la résistance des militant-e-s de la ZAD, les 200
comités de soutien, ont permis de mettre en pièce les dossiers officiels
construits sur des hypothèses économiques et écologiques largement tronquées et
imposées par l’Etat. 

Les
services de l’Etat, aux ordres du gouvernement, ne peuvent être à la fois juges
et parties. Aujourd’hui les dispositions issues des enquêtes publiques et des
instances dites du dialogue sont bafouées : c’est le cas pour les
conclusions des experts sur les compensations relatives à la loi sur
l’eau. 

L’Etat
et le concessionnaire Vinci sont dans l’incapacité écologique et technique de
procéder aux compensations environnementales qu’impose la loi en cas de
destruction d’une zone humide ou d’espèces protégées : le Préfet donne le
feu vert pour les contourner ! 

Les
décisions administratives et les décrets publiés confirment que l’Etat ne
respecte pas ses propres lois. Quant aux décisions issues des juridictions
administratives, elles jugent la forme administrative, pas le fond du dossier.
Il y a quelque chose de gangrené dans la République ! 

« Ensemble
! Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire »,
membre du Front de Gauche, dénonce ces collusions et cette pseudo démocratie
autoritaire. 

Le
Premier Ministre et son gouvernement veulent passer en force et imposer la
construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes, totalement inutile
au regard des besoins, avec l’appui des élus socialistes et UMP et d’une partie
du MEDEF, contre l’avis des populations et au mépris de l’intérêt
général. 

Face
à l’aveuglement et l’entêtement des gouvernants, pendant que Fukushima fuit
toujours, que les vagues avalent les dunes de Bretagne et d’ailleurs, que l’eau
envahit les terres, menant les britanniques à faire appel à l’aide
internationale, sur le bassin versant de  Notre Dame des Landes se joue la
résistance – y compris par la désobéissance civique –  à des choix
politiques de production qui rendraient notre monde, entre zones irradiées,
carbonisées ou inondées, hostile à l’existence. 

En
manifestant dans les rues de Nantes samedi 22 février, nous affirmons que la
légitimité est dans notre camp et que notre résistance est au dessus des
intérêts particuliers de VINCI et des ses affidés politiques. Notre résistance
et notre unité sont notre force : elles imposeront l’abandon du
projet. 

Notre
Dame des Landes = culture de résistance 

Notre Dame des
Landes = culture de l’existence

.




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