Non à la remise en cause du droit à l’avortement. Rassemblement le 09 janvier à Montpellier devant le consulat d’Espagne.



Le jeudi 9 janvier, l’association Osez le Féminisme ! 34 et
plusieurs organisations dont Ensemble ! (MAGES) appellent à manifester
devant le consulat d’Espagne, 24 rue Marceau, Mtp, à 12h30 pour protester contre l’approbation
le
vendredi 20 décembre par le Conseil des ministres du pré-projet de réforme de la loi sur l’avortement
qui vise à annuler le droit à l’IVG.

 









avortement_espagne_0.jpgNon à la
remise en cause du droit à l’avortement.

Rassemblement
à 12H 30 le jeudi 09 janvier à Montpellier

devant le
consulat d’Espagne.







Le jeudi 9 janvier, Osez le féminisme,  Zéro Macho,
Psyc&genre, Planning Familial, Jeunes Communistes, Ensemble ! (MAGES),
NPA, Parti de Gauche, Parti Communiste, Parti Socialiste,  appellent à :

 manifester
devant le consulat d’Espagne, 24 rue Marceau, Mtp, à 12h30 pour
protester contre l’approbation le vendredi 20 décembre par le Conseil des
ministres du pré-projet de réforme de la loi sur l’avortement qui vise à
annuler le droit à l’IVG.


Le projet de loi
supprimant le droit à l’avortement en Espagne a été adopté par le gouvernement
de droite au conseil des ministres du vendredi 20 décembre malgré les
manifestations des féministes et de la gauche tentant de s’opposer à ce retour
en arrière réactionnaire.

Ce texte annule de fait la
loi de 2010 qui autorise l’avortement jusqu’à 14 semaines, et jusqu’à
22 semaines en cas de malformation du foetus, une loi qui était, avec le
mariage homosexuel, l’une des réformes phares de l’ex-gouvernement socialiste.

En effet, un avortement ne
sera plus possible que dans deux cas « extrême » : quand
l’interruption de grossesse est jugée nécessaire en raison d’un grave danger
pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, et si la grossesse
est une conséquence d’un délit contre la liberté ou l’intégrité sexuelle de la
femme. En d’autres termes, si la grossesse s’avère dangereuse pour la mère ou
si elle est le résultat d’un viol. Le texte impose de surcroit que le
diagnostic soit émis par deux médecins différents et étrangers à l’établissement
pratiquant l’avortement. Autrement dit, la femme perd son propre droit à juger
d’un “grave danger psychologique” pour demander à se faire avorter.

Avant la loi de libéralisation
de l’avortement votée en 2010 par le gouvernement socialiste de Zapatero, les
dispositions étaient similaires mais moins contraignantes : un seul médecin
était auparavant suffisant. En cas de viol, il faudra que la femme ait précédemment
déposé plainte. Et il faudra deux rapports, l’un pour la mère et l’autre pour
le fœtus, pour que la malformation du fœtus puisse être invoquée comme motif de
l’interruption de grossesse, a indiqué le ministre. Les mineures devront avoir
l’autorisation de leurs parents.

Nosostras dicidimos

Le temps presse : le
projet de loi risque d’être adopté au Parlement où le Parti Populaire de droite
au pouvoir dispose d’une majorité absolue.

Les associations féministes,
les syndicats, les partis de gauche, tous appellent à la mobilisation malgré la
trêve des confiseurs. « Liberté pour nos corps », «  c’est à nous de
décider », des pancartes ont fleuri dans les manifestations rassemblant
les femmes indignées et sidérées par ce brutal « retour sous Franco ».
Luis Enrique Sanchez, président de la Fédération du planning familial,  a
souligné les conséquences dramatiques de ce ” retour en arrière à la
situation des années 1980, avec des femmes espagnoles qui allaient en France ou
en Angleterre” pour y subir un avortement lorsqu’elles en avaient les
moyens.

Quant à celles qui n’ont
pas les moyens, elles recourront comme autrefois à des avortements clandestins à
haut risque, pour leur vie et leur santé. Médecins du monde souligne également
que “les lois restrictives ne font en aucun cas baisser le nombre d’avortements”
mais poussent les plus pauvres à “mettre leur vie en danger”.

Nul doute que la pression
de l’Eglise catholique, au travers de la conférence épiscopale, a pesé très
lourd dans ce choix qui placerait l’Espagne parmi les pays ayant les législations
les plus réactionnaires en la matière en Europe.

La loi de 2010 avait été
soulignée comme un progrès fantastique dans un pays traditionnellement dominée
par les exigences catholiques, en étroite collaboration avec le pouvoir
politique réactionnaire et fascisant dont les années Franco sont restées
la sinistre référence. Les ligues anti-avortement ont manifesté dans la liesse
de ce qu’elles considèrent comme une première victoire pour interdire tout
avortement.

L’enjeu dépasse les frontières
de l’Etat Espagnol. Il souligne que rien n’est jamais acquis et que les régressions
menacent tous nos droits, même ceux chèrement acquis par des luttes de masse.
La défense des droits des femmes nous concerne tous et toutes dans tous les
pays.










osezfeminisme34.pngCOMMUNIQUÉ DE PRESSE de OSEZ LE
FEMINISME 34 –

 MANIFESTATION DU 9 JANVIER

 

Le 9 janvier, l’association Osez le Féminisme ! 34
appelle à manifester devant le consulat d’Espagne, 24 rue Marceau, à 12h30 pour
protester contre l’approbation le vendredi
20 décembre
par le Conseil des
ministres du pré-projet de réforme de la loi sur l’avortement qui vise à
annuler le droit à l’IVG.

Nous sommes
bouleversées par ce recul des droits des femmes vivant en Espagne, pays membre
de l’Union Européenne et limitrophe du nôtre.

Le Parti Populaire, au
gouvernement, dispose de la majorité absolue à l’Assemblée Nationale, ce qui ne
fait nul doute sur l’issue de ce projet de loi.

Suivant le vote de la
loi au parlement, la grossesse ne pourra être interrompue volontairement que
dans deux
cas : viol ou risque
pour la santé physique ou psychologique de la femme, cela constitue donc une
suppression pure et simple du droit à l’avortement libre et sûr pour toutes,
tel qu’il existait depuis 2010 en Espagne.

Refuser le droit à
l’avortement aux femmes d’Espagne c’est les soumettre à des grossesses non
désirées. C’est les amputer d’une partie fondamentale de leurs droits.

Osez le féminisme !
rappelle que ce type de loi réactionnaire ne réduit pas le nombre
d’avortements. Refuser le droit d’avorter aux femmes d’Espagne aura un double
effet : les femmes qui ont les moyens d’avorter à l’étranger pourront trouver
des hôpitaux sûrs, celles qui n’en ont pas utiliseront des techniques
dangereuses voire mortelles.

Ces reculs sont
alimentés par un climat réactionnaire généralisé en Europe. En Suisse un
référendum est organisé le 9 février sur le déremboursement de l’IVG, et le «
Rapport sur la santé et les droits sexuels et génésiques » dit rapport Estrela
a été rejeté à 7 voix près par les député-e-s européen-e-s le 10 décembre
dernier, ce qui réaffirme la souveraineté des États membres en la matière.
Cette absence de positionnement progressiste de l’UE et cette grave menace de
recul en Espagne nous rappellent que le droit à l’avortement reste un combat de
tous les jours. C’est pourquoi nous appelons tou-te-s les citoyen-ne-s à rester
mobilisé-e-s et à manifester leur solidarité avec les femmes d’Espagne par tous
les moyens possibles.

Nous enjoignons, ainsi
que les autres associations signataires de l’appel, toutes les personnes qui
souhaitent montrer leur solidarité aux femmes espagnoles et qui défendent le
droit à l’avortement libre et sûr pour toutes à se joindre à nous.

Féministement

.

ensFDGbis.jpgCOMMUNIQUÉ
ENSEMBLE. 

DROIT EUROPÉEN POUR L’AVORTEMENT !





Deux très mauvaises
nouvelles pour les droits des femmes coup sur coup au mois de décembre.


Le 10 décembre
dernier, au Parlement européen, le vote majoritaire, de sept voix, d’un texte
favorable à la primauté des Etats en matière de droit à l’avortement entrainait
le rejet de la proposition de la députée socialiste portugaise Edite Estrela.
Elle préconisait, dans toute l’Europe, un accès généralisé à la contraception
et aux services d’avortement.
Une traduction erronée en français en allemand de
la dernière intervention de la députée socialiste a pu fausser quelque peu le
scrutin. Mais il n’en reste pas moins que la droite et l’extrême-droite, du PPE
à B. Gollnisch (Front national) se sont livrées à une intense campagne de
lobbying pour faire obstacle à l’élargissement du droit des femmes en Europe.


Le
20 décembre, le ministre de la justice espagnole, Alberto Ruiz Gallardon, présentait,
en conseil des ministres, un projet de loi, annulant la loi de 2010 libéralisant
l’avortement, qui ne serait possible, si la loi était votée, que dans deux cas
: santé physique ou mentale de la femme mise en danger ou à la suite d’un viol.
Ce projet intitulé “loi de protection de la vie conçue et des droits de la
femme enceinte” a un objectif clairement réactionnaire niant les droits
des femmes.
En France, les associations féministes, qui luttent contre des
coupes budgétaires dans la santé qui remettent en cause les centres IVG, l’ont
dénoncé et manifesté leur solidarité avec les femmes espagnoles devant
l’ambassade d’Espagne le 27 décembre.
Le droit des femmes à disposer de leur
corps et à choisir si elles veulent ou non un enfant est sans cesse remis en
question là où ce droit est reconnu par la loi, et il est nié dans certains
pays comme l’Irlande, la Pologne et Malte. Ailleurs, il est difficile à
appliquer, comme en Italie, voir impossible d’accès, comme en Hongrie.


La
mobilisation pour s’opposer aux côtés des féministes espagnoles au projet de
loi du ministre de le justice est une urgence. A l’occasion des prochaines élections
européennes, une exigence sera que le droit à l’avortement soit reconnu et réalisable
dans tous les pays de l’Union européenne.

Le
30 décembre 2013

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Ensemble 34