Médiapart dénonce le climat raciste qui règne à la police ferroviaire de Montpellier, communiqué du FDG Mtp

Médiapart  écrit le 5 janvier. « À la sûreté ferroviaire de
Montpellier, des agents de l’entreprise publique envoient des SMS racistes,
diffusent des chants néonazis dans les locaux, maltraitent des usagers
d’origine maghrébine. Selon des documents internes que Mediapart s’est procurés,
la direction de la SNCF le sait. Le reconnaît. Et laisse faire. »  Info ci-dessous et communiqué du Front de Gauche Montpellier

Médiapart dans son édition (abonnés)  du 5 janvier indique « À
la sûreté ferroviaire de Montpellier, des agents de l’entreprise publique
envoient des SMS racistes, diffusent des chants néonazis dans les locaux,
maltraitent des usagers d’origine maghrébine. Selon des documents internes que
Mediapart s’est procurés, la direction de la SNCF le sait. Le reconnaît. Et
laisse faire. »

La SUGE (sûreté générale) est une police interne à la SNCF qui a
pour mission de protéger les voyageurs et le personnel de l’entreprise.
Médiapart a établi une triste liste d’actes
ou propos racistes d’agents de la sûreté férroviaire de la gare St-Roch.

Le
SMS envoyé par un agent à de nombreux collègues, le 7 décembre 2012  témoigne
du climat nauséabond qui y régne : 

« Seine-Saint-Denis : cinq arabes se tuent au volant d’une C5 lors
d’une course-poursuite. Le Mirail à Toulouse : un jeune arabe au volant d’une
saxo force un barrage de police et se tue. Grenoble : trois maghrébins se tuent
à bord d’une DS3 Racing volée. MORALITE : vous n’imaginez pas tout ce que
Citroën peut faire pour vous »

 

Un des agents récepteurs du
message l’a dénoncé, il a été mis au ban du groupe. Cet agent, ainsi que Kamel,
syndiqué à la CGT, victime lui même de discriminations se sont retrouvés isolés
et n’ont pas été soutenus par la hiérarchie de la SNCF. Pire, alors qu’aucune
sanction n’a été prise comme les agents coupables de racisme, Kamel a reçu un
avertissement pour des absences
prétendument injustifiées (justificatifs 
de délégation syndicale qui n’auraient pas été remis à temps).

Le déontologue de la SNCF a pourtant organisé une réunion en
février 2013 au sujet de la discrimination sur le lieu de travail. Il a indiqué dans
son rapport :

« Des propos diffamatoires sont propagés à l’encontre de ceux
qui n’adhèrent pas à ces idées discriminatoires. Un harcèlement est perceptible
laissant présager de graves conséquences sur la notion de camaraderie de groupe
et sur l’état de santé des agents mis à l’écart. » « Des violences physiques et
verbales auraient été commises volontairement lors d’interpellations, à
l’encontre d’une certaine catégorie d’individus et notamment de personnes de
souche maghrébine (sic). ».

La hiérarchie de la SNCF n’a pas réagi.
Le Défenseur des Droits a été saisi et conduit actuellement une enquète.

Lire ici
l’enquète de Médiapart (en édition abonnés) et ici
l’article que Midi Libre a consacré à ce sujet. 

COMMUNIQUÉ
DE PRESSE du FDG Montpellier

«
Gare de Montpellier Saint-Roch : l’impunité n’a pas sa place ! »

Médiapart vient de rendre
public une enquête («À la SNCF, le racisme en toute impunité»-05/01/14)
dénonçant les agissements d’agents de la sûreté ferroviaire de la SNCF. Ainsi,
d’après le journal en ligne, certains ont envoyé « des SMS racistes » diffusé
« des chants néonazis dans les locaux » et ont maltraité des « usagers d’origine
maghrébine ». Après avoir été interpellée sur le sujet par un salarié, la
SNCF a « choisi de ne pas sanctionner ces comportements ». Pire, ce
salarié a été mis au ban de l’équipe, explique Médiapart.

Le Front de Gauche est
profondément choqué par l’attitude de la direction de la SNCF. Ces agissements
ne sont pas des dérapages mais des actes racistes conscients et assumés. C’est
le triste reflet d’une lame de fond plus profonde qui démontre que les idées d’extrême
droite se diffusent dans notre société. Ces actes n’ont pas leur place sur le
territoire de la République française. La SNCF, entreprise publique, se doit de
réagir fermement.

Le Front de Gauche lui
demande donc de prendre toutes ses responsabilités dans cette affaire et de
mettre en oeuvre les sanctions qui s’imposent. Nous saluons le courage du
salarié qui a alerté sa hiérarchie et nous lui apportons tout notre soutien. Il
doit dès à présent retrouver sa place dans l’entreprise.

Plus que jamais, nous
appelons aussi la collectivité à rester vigilante face aux propos et aux
violences racistes. Montpellier est et doit rester une ville multiculturelle,
tolérante riche de ses différences.

 

Muriel Ressiguier, candidate Front de Gauche aux municipales 2014

 Roger Moncharmont,
porte-parole Front de Gauche

 Francis Viguié,
porte-parole Front de Gauche