Béziers, Montpellier, mobilisation autour des Gilets Jaunes ce 17 novembre.

Des camarades d’Ensemble! ont participé à des blocages dans l’Hérault avec d’autres militant-e-s ce samedi.

BEZIERS :

Compte-rendu de notre correspondant local :

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A Béziers, les militant-e-s et sympathisant-e-s de la France Insoumise et d’Ensemble ! ont décidé de participer au mouvement de colère qui traverse en ce moment la France, d’être sur le terrain pour ne pas rester au chaud à commenter la vie sociale et politique, et pour ne pas laisser la rue à l’extrême-droite…

Suite à une discussion le samedi matin même, il nous est apparu qu’il fallait :

–  Etre avec les gens, pouvoir discuter et se faire une idée plus juste de la mobilisation,

– Eviter d’apparaître comme voulant récupérer ce mouvement, sachant qu’aucune organisation au niveau national n’en était à l’origine,

– Eviter d’aller sur des points clairement étiquetés d’extrême droite,

– Pouvoir exprimer vers l’extérieur nos analyses et propositions.

 

Dans une ville comme Béziers, avec l’extrême droite aux commandes, il y a toujours des enjeux particuliers.

Ménard essaie bien de récupérer le mouvement en lançant notamment une campagne d’affichage “Le 17 je manifeste – Macron m’a tuer, la France qui fume des clopes et roule en diesel” comme à son habitude.

 

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Il a par ailleurs demandé à sa Directrice Générale des Services d’envoyer un ordre aux différents responsables de service de la ville où il était stipulé : “M. le Maire voudrait que dès aujourd’hui nous mettions les gilets jaunes sur les sièges de tous nos véhicules municipaux en soutien au mouvement national contre la hausse du gasoil. Merci de mettre en œuvre au plus tôt.” Avec la pression qui est exercée sur les agents municipaux une telle demande émise directement du maire est bien un ordre. Ménard souhaite donc que les agents fassent de la politique politicienne alors qu’ils sont tenus à un devoir de réserve. Encore une fois le maire de Béziers pense que les agents municipaux sont à son service pour mener ses propres croisades. Il a aussi demandé que des véhicules diesel de la ville soient placés sur les allées Riquet le 17 novembre. Tout cela au frais du contribuable… C’est aussi ça l’extrême droite au pouvoir.

 

Le 17 novembre au matin, les militants mobilisés que nous étions se posaient alors la question de savoir s’il serait judicieux d’aller au rassemblement organisé par la municipalité, sur les allées Riquet, et montrer que toute la population n’était pas d’accord avec ses manipulations en distribuant des tracts et en scandant des slogans comme “le peuple est fâché, mais sûrement pas facho – Ménard, Ménard arrête ton canular”

Arrivé en éclaireur, un petit groupe de militant-e-s s’est bien vite aperçu que le rassemblement de Ménard faisait un flop. Il y avait presque plus de voitures de la municipalité que de personnes. Dans ce groupuscule : des élus d’extrême-droite et sûrement quelques salarié-e-s pro-Ménard, des employé-e-s de la ville craignant pour leur poste et/ou d’être mis au placard. Il y avait aussi sûrement quelques personnes qui venaient pour observer et prendre des notes au sujet des dérives de la municipalité d’extrême-droite.

Clairement pas un rassemblement populaire et bigarré comme le sont les différents points de regroupements organisés partout en France aujourd’hui !

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Au regard du faible nombre de personnes présentes au rassemblement organisé par Ménard il n’était pas utile de mener une action ici.

La population biterroise ne s’y était pas trompée : Ménard et ses valets tentaient une manipulation pour récupérer la grogne,  à des buts forcément nauséabonds comme l’extrême-droite sait si bien le faire. Bien sûr l’équipe des Ménardss, le maire et la députée, n’allaient pas se mélanger avec “le bas peuple” sur un point de blocage ; ils préfèraient une manip bien orchestrée, vite faite, avec journalistes, et on repart tranquillement chez soi. A noter que le couple Ménard habite justement sur ces allées Riquet. Ils n’ont pas dû trop se mouiller ce samedi matin. – Soit dit en passant, pas étonnant que bons nombres de travaux d’embellissement concernent justement ces allées Riquet. Par contre pour les quartiers populaires il n’en va pas de  même…

 

Bref, mieux valait partir et ne pas donner d’importance à cet épiphénomène.

 

Notre groupe de personnes (des citoyens que nous sommes, à leurs heures “perdues et richement occupées” militant-e-s et sympatisant-e-s  FI et Ensemble!) est donc allé sur un premier point de blocage-filtrant situé à un rond point de la ville.

Puis à un second dans lequel l’enjeu était de toucher au porte-feuille les grands centres commerciaux (ici le Polygone) qui tuent les petits commerçants des centres-villes : les client-e-s ne pouvaient pas aller dans ces “temples de la consommation”. Comme quoi dans cette mobilisation les gens ciblaient bien, entre autres, ce que représentent les grands centre commerciaux en tant que symbole du capitalisme responsable de nombreuses dérives destructives. Il y a quelque chose d’anticapitaliste dans cette action même si elle n’est pas toujours formulée ainsi.

 

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Consommer autrement est urgent pour la planète. Aller chez les petits commerçants de quartier ou les artisans, qui connaissent les produits ou services qu’ils vendent et peuvent apporter un vrai conseil aux clients qui ne sont pas que des numéros. De plus, ce tissu de petites structures n’est pas délocalisable et se situe un minimum en indépendance vis-à-vis de la bourse.

 

Stop à la surconsommation et à l’obsolescence programmé . Nous ne sommes pas des marchandises.

 

Les différentes personnes mobilisées sur ce point de blocage le faisaient dans un esprit respectueux des autres et des passants. La détermination et la colère était bien là. Il y a eu quelques échanges sympathiques. Une camarade a distribué 2-3 tracts FI à des gilets jaunes de ce point de blocage mais ne souhaitant pas donner l’impression qu’on tentait de récupérer politiquement cette action, nous sommes allés distribuer nos tracts sur un autre petit rond-point un peu plus loin, là où il n’y avait pas encore de blocage-filtrant.

Dans ce contexte de grogne et de colère il est remarquable de voir combien les personnes ouvraient volontiers la fenêtre, malgré la pluie, pour avoir un tract. Pas d’hostilité à recevoir des tracts de la France Insoumise. Des encouragements fréquents même.

Tracts contre la pauvreté et contre l’évasion fiscale, 2 campagnes nationales de FI depuis ces derniers mois. Et un tract sur l’actualité : “Je roule, pas le choix – Macron, lâche moi – Oui à la planification écologique, stop à l’hypocrisie au service des lobbies”

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De là à dire que tous partageaient les positionnements politiques que nous défendons,  nous ne nous y risquerions pas. Mais au moins cela permettait de participer à la vie démocratique en exprimant nos idées tout en montrant que des personnes se mobilisaient sur des thèmes clairement de gauche, pour la justice sociale, pour le climat, contre le capitalisme. Bref pour construire une société écosocialiste à l’opposée de ce qui est proposé par l’équipe de Macron avec son écologie punitive de façade.

 

Ce mouvement n’en est qu’à ses débuts. Difficile de dire comment il va évoluer mais il est urgent d’être aux côtés de tous ces mécontents pour faire connaitre par exemple les “100 revendications pour la justice sociale, la solidarité et la justice climatique”. Les différentes organisations politiques de gauche, les syndicats, les associations doivent s’y atteler afin de donner des perspectives à de nouvelles utopies plus que jamais nécessaires.

Gaël

 

MONTPELLIER :

« Justice sociale, justice fiscale, urgence climatique même combat ! »

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Blocage devant la station Total avenue de la justice de Castelnau, auquel ont participé quelques militant-e-s d’Ensemble !, de la FI, d’ATTAC, de Génération.s et de la Carmagnole :

Voir la vidéo :

 
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https://www.youtube.com/watch?v=8Uu00TqdLP8&feature=youtu.be

 

Voici un appel/pétition unitaire à signer et diffuser :
 
 

17 novembre : Déclaration commune : Ensemble !, Gauche démocratique et sociale, Génération.s, Nouveau Parti Anticapitaliste, Nouvelle Donne, Parti communiste français, Parti de Gauche, République et Socialisme.

 

Prix de l’essence, taxes et impôts :  faire reculer Emmanuel Macron, président des riches, et proposer des mesures pour la transition écologique.

La hausse du prix de l’essence provoque une colère massive. Le gouvernement « pro-riches » Macron-Philippe aura tout fait pour provoquer une haine de l’impôt, par des injustices scandaleuses.

Le quinquennat Macron a commencé par une liste de cadeaux aux plus fortunés : suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), de la progressivité des impôts sur les gros revenus, doublement de la baisse des cotisations sociales en 2019 avec 40 milliards sans créer d’emplois, aucune mesure pour empêcher la fraude fiscale massive des grands groupes et grandes fortunes. Le groupe Total, qui vend du pétrole et de l’essence, triche avec l’impôt sur les sociétés, encaisse pourtant de gigantesque profits (9 milliards en 2017). Il engraisse ses actionnaires (plus de 11% de rentabilité de l’action).

Les cadeaux aux plus fortunés et aux entreprises sont payés par des politiques alourdies contre les plus modestes : hausse de la CSG, gel des APL, retraites augmentées en dessous de l’inflation, blocage des salaires, austérité généralisée. La taxe et la TVA sur l’essence, c’est 60% du prix du litre. Et pour les entreprises du secteur, c’est 10% de marge. Les taxes à la consommation, comme la TVA et la taxe essence, sont des impôts totalement injustes qui pénalisent bien plus les plus pauvres que les riches.

Ce sont les prélèvements injustes sur les ménages qui financent les cadeaux aux riches, au lieu d’une fiscalité progressive et d’une taxation du capital. L’austérité budgétaire, la dégradation des services publics (hôpitaux, rail, bureaux de poste…) s’imposent à la majorité de la population. Ce sont les plus modestes qui trinquent !

Il faut inverser cette politique !

Les salarié-es, les chômeurs, les jeunes sont contraints d’utiliser une voiture, dans les zones rurales ou urbaines éloignées des centres villes. Rien n’est fait pour développer les transports en commun moins polluants, ou pour proposer des tarifs sociaux incitatifs. La prime à l’achat de nouvelles voitures moins consommatrices n’a qu’un effet dérisoire.

Nous faisons des propositions alternatives :

1-      Augmenter les salaires, les retraites, les indemnités de chômage, les minimas sociaux,  et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscales.

2-      Taxer avant tout les compagnies pétrolières et les grandes entreprises du transport routier ou aérien, ou gestionnaires d’infrastructure (autoroutes), et notamment le groupe Total dont les bénéfices 2017 ont bondi de 39%, qui s’enrichit sur le dos des automobilistes.

3-      Taxer le kérosène (qui ne l‘est pas du tout !) pour empêcher que l’avion, très pollueur, ne concurrence le train. Supprimer l’exonération scandaleuse des taxes carburant pour le transport routier afin de développer le fret ferroviaire. Affecter l’essentiel des ressources de la taxe sur les carburants (TICPE) au développement de transports et de sources d’énergie écologiques, avec un contrôle démocratique.

4-      Arrêter la fermeture des petites lignes de chemins de fer (9000 km sont menacés), qui transforme les campagnes en déserts. Investir massivement dans les transports en commun de qualité accessibles à tous.

5-      Baisser fortement la TVA pour tous les produits de première nécessité.

6-      Contraindre les constructeurs à fabriquer des véhicules propres et sécurisés ; interdire la production et l’importation de véhicule diésel.

7-      Engager sur ces bases de justice sociale la transition écologique

Tous ensemble, agissons avec les forces de gauche et écologistes, les syndicats, les associations environnementales, les usagers des transports.  Pour sortir de la pauvreté, de la pollution, des bas salaires, de la dégradation des services publics, il faut une autre politique !

Le 15 novembre 2018.

Voir aussi : Tract-17nov-.pdf

 

 

Déclaration d’Ensemble! après le 17 novembre ;

https://www.ensemble-fdg.org/content/apres-le-17-novembre

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