23 mars : plus de 10 000 manifestants à Montpellier

La manifestation est partie des rives du Lez et s’est achevé au Peyrou.

Voir des photos sur le site de Xavier Malafosse

A Montpellier

10 000 personnes (près de 5 000 selon Midi Libre!) se sont mobilisées. Le SNES-FSU comptait 4 000 membres dans ses rangs. Selon les syndicats, cette journée d’action a été suivie par bien plus de personnes que le dernier mouvement qui s’était déroulé en janvier.

4 000 manifestants ont été comptabilisés dans les rues de Nîmes cet après-midi entre la Maison Carrée et la Préfecture pour défendre les retraites, les salaires et l’emploi. La CGT a apporté le plus gros contingent de manifestants. Beaucoup de fonctionnaires, d’agents hospitaliers et d’enseignants ont défilé. La manifestation s’est achevée sans heurt.

A Béziers, on a pu compter près de 1 000 personnes dans le cortège (voir compte rendu ci-dessous ainsi que des comptes rendus des actions sur les principales villes).

Beziers. Grève Ils étaient un millier à revendiquer dans la rue

« La crise c’est eux, la solution c’est nous. » Banderole de la CGT en tête, l’intersyndicale (CGT, CFDT, Unsa, Solidaires Sud, FSU), suivie par FO hospitalier et le NPA, a clamé son mécontentement haut et fort. Les pétards d’alerte des cheminots ont résonné tout le long de la manifestation. Sur le parvis de la mairie, les hommes du rail se sont dépassés en faisant exploser six de leurs engins assourdissants. Les feux de Bengale ou de détresse, selon l’état d’esprit du moment, n’étaient pas en reste. Tout comme la sono dont les morceaux : Il était un petit guignol qui s’appelait Sarkozy ; C’est dans la rue que ça se passe ; Il nous ment … ont résonné en ville.

Le millier de personnes mobilisées (700 selon les forces de l’ordre, 1 200 selon des sources syndicales), parmi lesquelles on notait la présence de Jean-Michel du Plaa, Claude Zemmour et Aimé Couquet, a suivi le parcours des « grands » jours à Béziers : bourse du travail ; Saint-Saëns ; Joffre ; mairie ; République ; sous-préfecture ; et à nouveau bourse du travail. Sur la place De Gaulle, le syndicat autonome des transports biterrois Unsa avait arrêté le travail entre 11 h et 11 h 59. De nombreux manifestants avaient prévu de partir rejoindre la manifestation de l’après-midi à Montpellier.

Avec des variantes selon les catégories professionnelles, les principales revendications du mot d’ordre national touchaient la défense des salaires, des emplois, du pouvoir d’achat et des retraites. Le syndicat CGT cheminots insistait sur l’emploi avec, notamment, « le maintien et le développement du fret à Béziers, sur l’avenir du dépôt avec les dossiers du train jaune et entretien thermique régional et sur l’avenir et le développement de la ligne Béziers – Neussargues. » Sur le grand biterrois, selon l’intersyndicale : « Les suppressions d’emplois continuent, au-delà de celles provoquées par exemple par la délocalisation partielle d’activités, affectant gravement plusieurs sous-traitants, de la Cameron vers la Roumanie malgré les taux de profit record du groupe ; le transfert à Montpellier de plus de 40 postes administratifs GDF-Suez ; les 10 postes supprimés par la fermeture du site local d’Univar ; la dégradation constante de l’emploi dans les services publics ; la menace de fermeture de l’agence comptable RTE du Port Neuf. » Les syndicats revendiquent que des mesures d’urgence soient prises sur le bassin d’emploi en faveur de l’accompagnement des chômeurs. Ils veulent aussi les renforcements des emplois existants, « en particulier sur les services publics qui doivent faire face aux besoins d’une population qui continue à s’accroître avec un grave volant de précarité et de pauvreté ».

(Midi Libre 24 mars 2010)

Beziers. Une forte mobilisation chez les profs des écoles

Le mouvement de grève nationale a été très largement suivi dans les écoles primaires de la ville. Sur la circonscription de Béziers nord, dans les écoles élémentaires, les taux indiquent : la Chevalière, 100 % ; Casimir-Péret, 55,56 % ; Jean-Jaurès, 41,66 %. En maternelles : Herriot, 66,67 % ; Pasteur, 80 %.
Sur le secteur de Béziers ville : élémentaires Auguste- Comte, 100 % ; Gaveau-Macé, 50 % ; Sand, 85,71 % ; Les Amandiers, 100 % ; Les Arbousiers, 77,78 % ; Les Oliviers, 40 % ; Les Romarins, 80 % ; Les Tamaris, 66,67 % ; Mairan, 33,33 % ; Sévigné, 83,33 %. Toujours sur Béziers ville mais pour les maternelles : Les Oliviers, 66,67 % ; Carnot, 33,33 % ; Cordier, 50 % ; Les Amandiers, 33,33 % ; Les Vendanges, 50 % ; Michelet, 42,86 % ; Pellisson, 25 % ; Les Arbousiers, 60 % ; Les Tamaris,
100 % ; Balmigère, 50 %. De nombreuses assistantes maternelles étaient présentes dans le défilé sous la bannière « Pas de bébé à la consigne ». Au lycée Henri-IV, le taux de gréviste était d’environ 40 % à 8 h du matin. A Jean- Moulin, il atteignait 36,9 % et à Mermoz 10 %. Il n’y avait pas de gréviste au lycée du Sacré-Coeur. (Midi Libre)

Dans chacune des deux villes audoises, Narbonne et Carcassonne, environ 2 000 manifestants ont défilé.

Carcassonne. Social 2 000 manifestants pour défendre les retraites

« Une seule solution, la manifestation … Sarko t’es foutu, le peuple est dans la rue. » Après un sérieux avertissement au gouvernement, dimanche dernier, lors du scrutin des régionales, l’intersyndicale CGT, CFDT, FSU, Unsa Solidaire et FO a remis le couvert, hier, à travers une journée de mobilisation… Qui a rassemblé 2 000 manifestants (1 500 selon la police) sur les boulevards carcassonnais.

Les revendications portaient essentiellement sur le projet de réforme des retraites, les suppressions d’emploi dans la fonction publique et le pouvoir d’achat. «  »Les Français se sont exprimés, mais visiblement, le gouvernement n’a pas l’intention de changer de cap. Le système des retraites est un enjeu qui concerne tous les générations de salariés. Nous, nous sommes pour garder le système par
répartition… » , a insisté Alain Rousseau pour la CGT. « En ce qui nous concerne, ajoute Aimé Muñoz, pour la CFDT, cette journée est un 3 e tour social… Car les ministres changent, mais pas la politique de Sarkozy. » Selon Philippe Dechaud, de la FSU, « l’augmentation de la précarité contribue à la dégradation des services publics »… Pour Marc Adivèze, de FO, « la bagarre ne fait que commencer. Ils ont trouvé des recettes pour les banques. Ils doivent pouvoir en trouver pour les retraites ! » » On le voit, à l’avenir, les kilomètres à pied n’ont pas fini d’user les chaussures.

Narbonne. Mobilisation en hausse autour des syndicats réunis

« Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers… » Ainsi débute la chanson de Jean Ferrat, récemment disparu, jouée hier après-midi devant la médiathèque. Les leaders syndicaux ont choisi de rendre hommage à l’artiste qui « soutenait les mouvements sociaux ».

La journée d’hier, sous un grand ciel bleu, était organisée à l’appel de l’intersyndicale (sauf FO). A Narbonne, elle a rassemblé 1 500 personnes, 2 200 selon la CGT, pour un tour de ville via la gare, la Révolution et un retour devant la médiathèque. Si de nombreux salariés du privé étaient présents, le rassemblement portait sur les thèmes récurrents du pouvoir d’achat, du service public, des retraites. Chaque manifestant exprimait un souhait bien particulier:

BÉRANGER ET MATHIEU, POSTIER ET EMPLOYÉ DE MAIRIE « Nous luttons contre les réformes de Sarkozy, qu’il m’explique comment survivre avec 1 200 € par mois, puis 800 € après avoir travaillé toute la vie » .

PHILIPPE GOULAIS, ENSEIGNANT « Je suis contre le démantèlement de l’Éducation nationale. Les réformes prévoient trop de suppressions de postes, il faut aussi une meilleure formation » .

NADINE SALAS, AGENT TECHNIQUE « Il faut changer la société. Il y a trop d’inégalités, d’injustices, je suis là pour montrer que nous ne sommes pas d’accord ! »

ANTOINE ET MARIE PARRA, RETRAITÉS « Nous revendiquons pour le pouvoir d’achat, pour que les retraites augmentent. Il faut économiser tout le temps, nous attendons que quelque chose bouge » .

(Midi Libre)

Nimes. Manifestation 4 000 personnes pour l’emploi et les retraites

La météo printanière dont ont bénéficié les manifestants, hier après-midi à Nîmes, annonce-t-elle un printemps social ? Assurément, selon les organisations syndicales qui appelaient les Gardois à participer à la journée de mobilisation nationale intersyndicale (sauf FO), secteurs public et privé, pour la défense des salaires, de l’emploi et des retraites. Le défilé, dont le tracé était court (de la Maison carrée à la préfecture via les arènes), a réuni plus de 4 000 personnes (3 200 selon la police, 5 000 d’après les syndicats), dont certaines venues par car d’Alès, Bagnols, Uzès, Le Vigan… Une mobilisation jugée très encourageante par les responsables syndicaux, d’autant qu’elle intervient au lendemain des Régionales, qui ont, disent-ils, sanctionné le gouvernement.

« Elle annonce la suite. Nous ne sommes pas entendus depuis plusieurs mois. Il faut que le gouvernement comprenne, si ça continue, qu’on sera souvent dans la rue », annonce Marie-Hélène Le Borgne, pour la CFDT, sachant que son organisation ne manifestait pas, hier, pour les retraites. De son côté, la CGT, qui constituait le gros des troupes, réaffirme son attachement à la retraite à 60 ans, avec 75 % du salaire net d’activité et un montant plancher égal au Smic. A noter la présence, dans le défilé, de militants FO, sur le thème de la défense des retraites. « Nous n’avions pas appelé à cette mobilisation mais la base s’est manifestée, on a suivi », explique un responsable FO.

Ales. Un millier pour défendre les retraites et l’emploi

« Lutter, j’ai fait ça toute ma vie, je continue aujourd’hui. » Émue et indignée, Micheline Albouy, 82 ans, dont 40 ans « employée aux PTT », était peut-être hier matin la doyenne d’un millier de manifestants sur la place de la mairie d’Alès. L’octogénaire résumait à elle seule la riposte nationale des syndicales (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa) face à Nicolas Sarkozy, prêt à engager la négociation sur les retraites en avril pour déposer un projet de loi en septembre. « Je suis là pour défendre les retraites, les salaires, et pour que les jeunes puissent trouver un travail », martelait Micheline, l’esprit de révolte toujours vert. « Il y a plus de monde que l’année dernière », disait-elle, comme rassurée, avant de voir le cortège des manifestants battre le pavé alésien.

A Mende, ils étaient 800 dans les rues

Le cortège a tardé à se mettre en place sur la place du Foirail à Mende. Mais lorsqu’il a fini par se lancer sur les boulevards, ils étaient près de 800 à avoir répondu à l’appel des syndicats.

Dans le lot, beaucoup de parents d’élèves inquiets de l’avenir des écoles participaient. À l’image d’Aurore et Julien, venus pour défendre l’école de Florac. « Nous sommes déterminés, cela fait treize jours que l’on bloque l’inspection académique, annoncent-ils. Alors, bien sûr, nous défendons l’école de Florac, mais nous participons aussi à ce mouvement unitaire pour défendre le service public et l’éducation plus particulièrement. Nous sommes déjà assez mal lotis en Lozère, ce serait vraiment dommage de l’être encore plus. »

Le résultat des dernières élections régionales a-t-il redonné de l’élan à un mouvement qui a connu des hauts et des bas depuis plusieurs mois ? « Je ne pense pas que cela ait changé grand-chose , explique Joël Illes de la FSU. Mais ce qui redonne de l’élan aux gens, c’est de se sentir moins seul. C’est cela qui fait du bien à tout le monde. » Alain Rousson, le responsable local du syndicat Unsa, estime de son côté : « Après le résultat des régionales, nous attendons un changement radical d’attitude de la part du gouvernement. Nous attendons un véritable discours social. » Enfin, du côté de Force Ouvrière, une délégation a été reçue en matinée en préfecture, pour remettre au préfet ses revendications concernant les retraites. « Cette rencontre nous a permis un échange intéressant sur ce dossier et notamment sur certains aspects comme la pénibilité au travail et l’emploi des seniors, note Michel Guiral, le secrétaire départemental. Pour FO, la défense des retraites est le dossier prioritaire des mois à venir. Aussi comme en matière sportive il ne faut pas se fixer trop d’objectifs. Cette journée fourre-tout voulue par les autres organisations syndicales ne nous paraît pas être la meilleure stratégie. L’unité syndicale oui mais sur des objectifs clairs et précis. »

Les Lozériens sont donc toujours mobilisés.

A Rodez, près de 2 500 manifestants ont défilé à l’appel des syndicats Unsa, CGT, CFDT, FSU et Solidaires. Pour le leader départemental de la CGT, David Gistau, cette mobilisation n’est toutefois que le début d’une série de manifestations. Au micro, il a même lancé « un appel à la résistance populaire pour le maintien du système social actuel et une meilleure répartition des richesses ».

Les réseaux de transport urbain de 28 villes sont touchés notamment à Montpellier, Béziers et Nîmes. « Des préavis, allant de 55 minutes à 24 heures, ont été déposés, par une ou plusieurs organisations syndicales, dans 45 réseaux », indique l’UTP, syndicat professionnel qui compte quelque 170 entreprises de transport urbain employant 43 500 salariés.

(A partir de Midi Libre 23 mars 2010)

Dans le reste du pays (d’après Libé)

Ce mardi, ils étaient 800 000 manifestants selon la CGT, 380.000 selon la police, pour défendre pour les retraites et l’emploi.

A Paris, le cortège a rassemblé 31.000 personnes selon la police et 60.000 pour les syndicats.

A Rennes, la mobilisation, avec ses 5000 à 10 000 manifestants, a d’abord surpris les leaders syndicaux, eux-mêmes. «Quand on cible les vrais problèmes des gens, il n’y a pas d’abstention. Les vrais enjeux ils sont là!», s’est réjoui Patrice Forgeou, secrétaire adjoint de l’union départementale CFDT en Ille et Vilaine.

A Bordeaux, ils étaient entre 8.000, selon la police, et 20.000 selon les syndicats, à défiler ce matin dans le centre de Bordeaux pour «imposer d’autres choix». Un cortège, de plus de 3 km de long, qui s’est étiré au rythme des chansons, du type

« il y a longtemps que l’on sème, nous voulons récolter »

.
«Quand on voit les similitudes entre la gestion du public et celle du privé, on ne peut être que déçu. Je ne suis pas entré dans la fonction publique pour assister à cette dérive», explique Patrick, un agent du ministère de la justice, croisé à Orléans.

A Toulouse, ils étaient entre 9.000 et 18.000 manifestants, selon la police et les organisateurs. «Une bonne manif de reprise du mouvement social», juge un syndicaliste

Du monde aussi dans les rues de Lille (6 000 pour la police, 8 500 pour les organisateurs). Et surtout ouvriers et enseignants ensemble. Un point commun, la dégradation des conditions de travail.

10 à 15.000 manifestants à Lyon. Entre 12.000 et 50.000 à Marseille, dont les salariés de Fralib (groupe Unilever) fabriquant des sachets de thé Lipton, qui entament leur troisième semaine de grève pour obtenir des hausses de salaires. Des cortèges aussi à Tarbes (de 4 à 9.000 selon les sources), à Nantes (de 9.000 à 25.000), Rouen (de 10 à 15.000), Caen (de 10.000 à 12-17.000), Le Mans (de 7.000 à 30.000), Tours et Le Havre (5 à 5.500 selon la police, bien plus selon les syndicats), 5.000 à Grenoble.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° mis en ligne hier 22 mars

Après la gifle reçue aux Régionales par Sarkozy et son gouvernement de casse sociale, il revient aux grèves et aux manifs d’enfoncer le clou: la prochaine réforme des retraites en particulier doit partir à la poubelle rejoindre la cohorte des ministres carbonisés dans les urnes!

Un cortège A Gauche Maintenant! dans le prolongement de la campagne unitaire menée en Languedoc-Roussillon aux Régionales était organisée dans la manif

Communiqué du NPA. Le 23 mars en grève et dans la rue

Malgré la claque électorale des régionales, les responsables de l’UMP, F. Fillon, premier ministre persistent dans leur politique de réformes libérales, à commencer par celles des retraites, pour faire payer la crise aux salariés.

Ces dernières semaines, nombre de conflits sociaux ont montré combien les salariés rejettent la politique de destruction des services publics, de dégradation des conditions de travail, une politique qui lamine l’emploi et les salaires aussi bien dans le public que dans le privé.

Le 23 mars, cinq organisations syndicales ont lancé un mot d’ordre de grève et de très nombreuses manifestations sont prévues sur l’emploi, les salaires les retraites, les conditions de travail.

S’agissant des retraites, le gouvernement et le MEDEF veulent liquider la retraite à 60 ans, augmenter encore la durée de cotisations ainsi que la période de référence pour le calcul des pensions, avec comme conséquence la destruction du système de retraite par répartition.

Qu’il s’agisse de la défense de la retraite 60 ans, à 37, 5 annuités pour tous avec 75% du meilleur salaire, de la lutte pour l’interdiction des licenciements, de l’augmentation des salaires de 300 euros net, il faut amplifier, faire converger les luttes, les coordonner pour contraindre le gouvernement à retirer ses projets.

Le 23 mars, le NPA sera dans la grève et dans la rue.

Le 22 mars 2010.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Tract du NPA

Le 23 mars, journée de grève et de manifestations contre les licenciements, la
réforme des retraites et pour les salaires, doit être la première étape pour un mouvement
d’ensemble ! Mais cette journée ne suffira pas !

Comme pour le Contrat Premier Embauche
(CPE), il y a quelques années, seule une mobilisation, large, prolongée, déterminée peut
obliger la droite à remballer sa politique. Organisons là, tous ensemble !

http://www.npa2009.org/sites/default/files/tract%2023mars%20web.pdf

Partager :
Ensemble 34