Non à la suppression de la ligne SNCF des Causses !

“Tout sauf écolo”, c’est
bien comme cela que l’on peut qualifier la politique régionale de l’aménagement
du territoire en Languedoc-Roussillon. Alors que l’agglo montpelliéraine
s’engage, entre autres, dans le dédoublement de l’A9, la SNCF décide dans le
même temps de supprimer partiellement, voire totalement à terme, la ligne
ferroviaire Béziers – Bédarieux – Millau – Clermont – Ferrand – Paris,
répondant pourtant à une nécessaire cohésion sociale des territoires et de
réels besoins de mobilité. Le comité pluraliste de défense de la ligne se
mobilise contre ce démantèlement depuis plusieurs semaines au travers d’une
longue marche de Béziers à Neussargues.


Une
vraie politique de protection de l’environnement suppose de développer le
ferroutage et de réduire drastiquement les transports routiers polluants. Dans la
région Languedoc-Roussillon et notamment dans l’Hérault, c’est aujourd’hui tout
le contraire qui se passe : Alors que l’agglo montpelliéraine s’engage
dans le dédoublement de l’A9, la SNCF décide dans le même temps de supprimer partiellement,
voire totalement à terme, la ligne ferroviaire Béziers – Bédarieux – Millau – Clermont
– Ferrand – Paris, répondant pourtant à des nécessaires besoins de mobilité et
d’aménagement du territoire. Le comité pluraliste de défense de la ligne se
mobilise contre ce démantèlement depuis plusieurs semaines au travers d’une
longue marche de Béziers à Neussargues. C’est le 4 mai dernier que les marcheurs
ont démarré leur parcours à Béziers et ce vendredi 24 mai, ils effectueront
leur dernière étape pour arriver à Neussargues.

  carte_marche_Faugeres_Bedarieux_110513.jpg


Ci-contre, la carte du parcours de la 2ème étape de la marche, le 11 mai dernier. De Faugères à Ceilhès.


                                                                                            

Deux
trains sont concernés par le démantèlement progressif : l’Aubrac et le
Cévenol, avec la ligne Aubrac qui sera probablement supprimée à la fin de
l’année. Ces trains constituent pourtant des trains structurants, des outils
d’attractivité des territoires, de report modal et répondant donc à de
véritables besoins sociaux et écologiques.

Ce
démantèlement s’inscrit dans la politique actuelle de la SNCF qui utilise l’argent
public pour développer le trafic routier (filiales routières, ID Bus…etc) tout
en supprimant des lignes ferroviaires pourtant bien plus écologiques pour le
transport de marchandises et de personnes. De plus, les multiples restructurations
de la SNCF ainsi que les suppressions d’emplois ne permettent plus d’assurer
avec qualité la mission de service public du transport ferroviaire.

 

beziers-neussargues_2013-04-05.jpegPour
les marcheurs mobilisés, il est donc temps qu’existe un véritable service
public ferroviaire qui s’oppose aux logiques marchandes de rentabilité qui sont
celles de l’actuelle direction de la
SNCF. L’Etat doit donc reprendre en main son rôle d’aménageur
du territoire et permettre une véritable cohésion sociale et territoriale, bien
loin des désertifications engendrées aujourd’hui par la SNCF.


On ne peut qu’espérer qu’à la suite de cette dernière étape et tant de
kilomètres, les revendications des marcheurs soient entendues par les pouvoirs
publics afin que ces derniers assument leurs responsabilités pour entretenir,
moderniser ces lignes et obtenir les financements nécessaires.

Ci-dessous les communiqués du comité pluraliste, datant du 7 mai 2013, et de la CNR (Convergence Nationale Rail) datant du 21 mai.

comite_pluraliste_marche_communique070513.jpg       130521_com_marchecitoyenne.jpg

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