Midi Libre « un plan social pèse sur Pilpa malgré un bénéfice en hausse »

Midi Libre revient sur le plan de licenciements à Pilpa (Carcassonne). Un groupe (R&R France) a racheté le site pour le fermer alors que ce site  était rentable, celà dans le but de récupérer des marques et des licences. Le groupe a également trompé les salariés en cachant la réalité des chiffres prouvant la bonne santé économique du groupe et du site Pilpa. 




Midi Libre « un plan social pèse sur Pilpa malgré un bénéfice en hausse »

Article de Midi Libre : en ligne sur le site du quotidien régional.

Les salariés de Pilpa n’en reviennent pas ! Au lendemain d’une audience
en référé où leur comité d’entreprise demandait l’annulation du plan social prévu par la direction, ils ont
découvert les derniers chiffres publiés par R & R France, groupe qui les a rachetés
en 2011… avant de vouloir fermer le site. Et, ô surprise, ces données sont en
totale contradiction avec celles avancées par l’avocate de la société dépeignant
une situation catastrophique en regard d’un « chiffre d’affaires qui s’écroule,
des parts de marché en recul ».

« Sur le
propre site internet du groupe, on s’aperçoit que l’excédent brut d’exploitation,
en clair, le bénéfice, a augmenté de 42,2 % ; le chiffre d’affaires de 27,2 %
sur les 9 premiers mois de 2012 en comparaison avec les 9 premiers mois de
2011. Des résultats liés à l’acquisition de Pilpa », s’insurge Rachid
Ait-Ouakli, délégué syndical CGT. Mieux : sur les trois derniers mois de 2011,
Pilpa a ramené 400 000 € à R & R.

L’amertume des salariés

Alors question, maintes
fois répétée : pourquoi fermer une usine rentable? « Cela confirme qu’ils
voulaient nous prendre nos marques, nos licences (Disney, Oasis, Fauchon…) et
nos marges ! Parce que la baisse des volumes effectivement constatée, est
largement compensée par ces marges », commente Christophe Barbier, secrétaire
du comité d’entreprise. D’où l’amertume des salariés qui auraient bien aimé présenter
ces chiffres au tribunal… En attendant, hier, les représentants du personnel
ont été reçus en préfecture en présence du commissaire au redressement
productif. Ils ont à nouveau exposé leur désir de créer une Scop mais aussi
leur intention de ne « pas laisser partir les machines de l’usine ».

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