La mobilisation contre le traité européen à Montpellier.

manif30.jpgLe 30 septembre prochain est organisé une manifestation nationale unitaire à Paris contre le nouveau traité européen et les politiques d’austérité qui lui sont liées. 

A Montpellier, un collectif unitaire, auquel participe la Gauche Anticapitaliste, a décidé d’organiser plusieurs initiatives et une montée à Paris en TGV (départ Mtp 7h24 le dimanche 30 sept). 

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Communiqué de la Gauche Anticapitaliste



F. Hollande
a choisi de suivre le même mode que lors de la ratification du traité de
Lisbonne en 2008, privant ainsi le peuple de tout débat contradictoire et de
toute possibilité pour exprimer son choix. 

L’ajout d’un
texte sur la croissance ne change rien au contenu du pacte budgétaire européen
signé par N. Sarkozy et A. Merkel. C’est le même texte que F. Hollande reprend
à son compte, contrairement à ses promesses durant la campagne électorale.


Le TSCG vise
à instaurer sur la durée la politique austéritaire en Europe, à la rendre
constitutionnelle à travers des contraintes telles que l’introduction de la
règle d’or limitant à 0,5% les déficits structurels.


Il institue
une tutelle des Etats au profit de la Commission européenne qui pourra décider
si les budgets nationaux sont conformes aux obligations découlant du pacte
budgétaire et infliger des sanctions le cas échéant.


Ce traité
est une nouvelle marche pour institutionnaliser les politiques libérales en
Europe.


Vouloir,
avec la règle d’or, ramener le déficit des finances publiques à 3% en 2013,
trouver pour ce faire 33 milliards à économiser pour le budget de l’année
prochaine, mais à condition que la croissance soit de 1%, c’est se condamner à
tailler dans les dépenses pour les services publics et les besoins sociaux.

Tout le
contraire d’une politique qui devrait faire payer la crise aux responsables de
la crise.


Aussi, il
faut que les salariéEs, la population se mettent en mouvement pour exprimer le
refus du TSCG et de l’austérité.


C’est tout
l’enjeu de la manifestation nationale unitaire du 30 septembre, à laquelle la
Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, appelle à participer
largement.


En même
temps que la condamnation du TSCG, il faudra revendiquer que la parole soit
donnée au peuple à travers l’organisation d’un référendum.


Contre la
politique austéritaire en Europe, des luttes quotidiennes, des mobilisations
nationales ont lieu en Grèce, en Espagne, au Portugal.
Il est plus que temps de
réussir à faire converger toutes ces luttes de résistance.

 

Contre le Pacte budgétaire :
déclaration du collectif unitaire Montpellier devant la Mairie. Vidéo de 4 mn
 
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Le tract du Front de Gauche pour la manif du 30 septembre 2012, cliquer sur l’image pour le lire en PDF

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Documentation sur le traité : 

ATTAC : 10 raisons de dire nom  : à lire ici en PDF 

Collectif pour un audit citoyen de la dette publique : petit guide pour dire non au pacte budgetaire

La montée à Paris en TGV  

   
UN SEUL DEPART   à 7h24-10h45,

avec retour 19h15 – 22h34

Prévoir d’arriver une ½ h avant le départ


La montée est centralisée (réservation, billets) par le comité de Montpellier du Parti de Gauche :  coût 100€ AR

·         Vous ne pouvez pas monter : Votre soutien financier sera utile

.         Besoin de tarif réduit : nous contacter, il existe des possibilités. 

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Appel unitaire contre le traîté


Non à l’austérité permanente. Refusons le Pacte budgétaire, ouvrons le

débat en Europe !

Le président de la République veut faire ratifier au plus vite par le Parlement le Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro, plus connu sous l’intitulé de « Pacte budgétaire », tel qu’il a été signé par Nicolas Sarkozy le 25 mars dernier. Pourtant, les faibles mesures « de croissance » annoncées le 29 mai dernier ne constituent en rien la « renégociation » promise par le candidat François Hollande d’un traité qui « ajoute l’austérité à l’austérité ».

Ce Pacte budgétaire aggrave les politiques néolibérales prônées depuis des années et qui ont mené aux problèmes actuels de la zone euro. Il représente d’abord une absurdité économique. En imposant que le « déficit structurel » d’un État soit inférieur à 0,5 %, il va obliger à des coupes drastiques dans les dépenses publiques. Il va priver la puissance publique de moyens indispensables pour mener des politiques permettant d’engager la transition sociale et écologique. Or nous avons besoin au contraire de développer et de rénover les services publics et la protection sociale pour répondre aux nombreux besoins non satisfaits, réduire les inégalités sociales et réaliser l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous avons besoin  d’investissements publics considérables pour financer la transition énergétique, réduire les pollutions, assurer la reconversion écologique des modes de production et de consommation, créer des millions d’emplois. L’obligation d’équilibre budgétaire permanent sera un frein majeur pour s’attaquer à la crise sociale et écologique.

Dans une Europe où les clients des uns sont les fournisseurs des autres, cette orientation engagée depuis deux ans amène aujourd’hui la récession généralisée. Les difficultés de PSA et d’autres entreprises découlent directement de l’effondrement de la demande en Europe du Sud. Aujourd’hui le pouvoir d’achat stagne ou régresse, les entreprises et les collectivités locales réduisent leurs investissements : dans ce contexte couper dans les dépenses publiques ne fera qu’aggraver le chômage. Dès 2013, selon une étude du FMI lui-même, ramener le déficit de la France à l’objectif de 3% du PIB affiché par le gouvernement créera automatiquement 300 000 chômeurs de plus. La réduction des recettes fiscales qui en résultera rendra encore plus difficile la réduction des déficits, que l’austérité était censée favoriser, « justifiant » ainsi un nouveau tour de vis, etc.

Économiquement stupide, ce Pacte budgétaire est socialement insupportable car les « programmes d’ajustement structurel » aujourd’hui imposés à la Grèce et aux autres pays en difficulté réduisent les protections, accroissent les inégalités et touchent le plus durement les populations les plus précaires – femmes, jeunes, ouvriers, immigré-es. Loin d’éviter aux pays du Nord de l’Europe de subir le sort de ceux du Sud, ce Pacte entraîne toute l’Union dans une spirale dépressive qui risque de généraliser la pauvreté. Ce serait un recul sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.

Enfin, ce Pacte budgétaire représente un déni démocratique. Non seulement il prévoit des sanctions quasi automatiques en cas de non-respect, mais il marginalise les Parlements nationaux et européen, et fait de la Commission et de la Cour européenne de justice, organismes non élus, les juges des budgets nationaux. Il installe un fédéralisme autoritaire niant la souveraineté populaire. Il place l’économie en pilotage automatique, soumise à des normes destinées à rassurer des marchés financiers dont la puissance n’est pas remise en cause. Nous ne l’acceptons pas.

Les crises sociale, écologique et financière mondiales s’aggravent. Elles sont lourdes de dangers comme le montre le renforcement des extrêmes droites xénophobes et nationalistes. Ces crises nécessitent une mobilisation de l’Europe, mais d’une Europe fondée sur la solidarité et la démocratie, d’une Europe qui se dégage de l’emprise des marchés financiers. Or le Pacte budgétaire va au contraire renforcer les contradictions internes à la zone euro et pourrait mener à son éclatement. Le refus de la France de ratifier ce traité serait un signal fort envoyé aux autres peuples européens afin d’ouvrir le débat sur la construction d’une autre Europe.

C’est pourquoi, nous, les organisations signataires de ce texte, que peuvent en permanence entériner toutes les organisations syndicales, associatives et politiques progressistes, refusons ce Pacte budgétaire qui engage l’avenir. Nous demandons qu’un large débat démocratique ait lieu afin que les citoyens et citoyennes puissent s’emparer de ce sujet décisif et se prononcer à son propos. Nous voulons mettre le Président de la République, son gouvernement, les parlementaires devant leurs responsabilités.

Pour créer ce débat démocratique, nous appelons à renforcer les collectifs locaux déjà existants – notamment ceux pour l’audit citoyen de la dette publique -,  à en créer de nouveaux le cas échéant ; nous organiserons ensemble une série de débats publics dans toute la France; nous nous adresserons et inviterons les citoyens à s’adresser à chaque député et sénateur de la majorité parlementaire, et nous organiserons des manifestations dont une grande manifestation unitaire à Paris le dimanche 30 septembre. Un comité d’organisation se met immédiatement en place pour assurer le succès de ces initiatives.

Premiers signataires[1] :

Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, CADTM, Cedetim-IPAM, CDDSP, CFDT CFF, CGT Finances, CGT Personnels des Organismes Sociaux, URIF CGT, CNDF/CADAC, DIDF, Les Économistes Atterrés, Fondation Copernic, Front de gauche – Parti communiste français – Parti de gauche – Gauche unitaire – FASE – République et Socialisme – PCOF – Convergence et Alternative – Gauche anticapitaliste, Jeunes Communistes, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Mémoire des luttes, M’PEP, Marches Européennes, NPA, Réseau Éducation Populaire, Résistance Sociale, SNESUP-FSU, Sud BPCE, Transform!, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union syndicale Solidaires, UFAL, Utopia

(*) Toutes les organisations syndicales, associatives et politiques progressistes qui le souhaitent peuvent rejoindre les premiers signataires. 

Pour en savoir plus : www.audit-citoyen.org ou contact@audit-citoyen.org

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