C’est un quartier de Montpellier quasi guettoïsé, avec une très forte proportion de population précarisée. Certains dans un état d’extrême pauvreté ont du mal à payer leurs loyers. Mercredi 25 septembre 2013, l’expulsion d’un couple de personnes âgées et malades d’un appartement ACM , a été décidée par le préfet. Il s’agit d’une famille en très grande difficulté pour laquelle l’accompagnement social et de prévention des expulsions a dysfonctionné et qui habitent le Petit-Bard depuis les années 1980.
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N’y
avait-il pas d’autres solutions que l’expulsion ? Alors que jusqu’à présent,
existait une certaine tolérance jusqu’à ce qu’une solution humaine et durable
puisse être trouvée, la Préfecture a
décidé d’utiliser la manière forte.
Plusieurs habitants du
Petit-Bard, dont des membres de l’association Justice pour le Petit-Bard se
sont opposés pacifiquement à cette expulsion. Le bénévole de l’association
s’est interposé quand la police a violenté des femmes de la famille refusant de
partir sans une solution de relogement digne !
Le bénévole de Justice
pour le Petit Bard et trois membres de la famille expulsée de son logement, ont comparu le 25 octobre, devant le Tribunal
Correctionnel pour « outrages,
résistance en réunion avec violences aux dépositaires de la force publique« .
150 personnes, se sont rassemblées à l’appel de très nombreuses associations et
partis, devant le tribunal exceptionnellement réuni à huis clos (!) pour dire :
« La précarité, la solidarité ne sont pas des délits ! ».
Le procureur a demandé 3
mois de prison avec sursis et entre 500 et 1000 euros d’amende!
Le problème du logement
Le quartier est en rénovation et on promet des
logements. Mais, c’est une autre
réalité sur le terrain constate » Justice pour le Petit Bard ». L’attitude
intransigeante de ACM (bailleur soit-disant « social »), des services
de l’Etat est inadmissible dans un quartier où se concentrent marchands de
sommeil, situations de mal-logement, précarité, malgré les millions d’Euros
injectés dans la rénovation urbaine. »
Le couple expulsé doit
être relogé et rétabli le dialogue sur les situations de mal-logement au
Petit-Bard avec tous les acteurs concernés. Il faut mettre à
profit la trêve hivernale pour
que les personnes menacées d’expulsion soient relogées. Mais l’essentiel est le
respect du droit à un logement digne pour tous
!
A
Montpellier, les loyers privés ont fortement augmenté, le prix des logements a
été multiplié par 3 depuis 15 ans, la demande de logements sociaux en attente
est passé de 10.000 à 20.000 (nouveau chiffre officiel), 70 % de la population
peut prétendre à un logement social,
70.000 étudiants vivent à Montpellier. Face à cette situation des
mesures s’imposent comme la décision politique de multiplier par 2 le nombre de
logements sociaux dans Montpellier et dans l’Agglomération.
La mixité sociale doit être
une réalité. Non à une ségrégation selon
les quartiers, Il ne peut y avoir d’un côté les nouveaux quartiers et de l’autre
les quartiers plus anciens délaissés;
l’attribution de logements sociaux doit être transparente.