Hérault : une réunion très encourageante pour un régroupement au sein du Front de Gauche



Une
réunion départementale réunissant une quarantaine de personnes s’est tenue le 9
octobre à Montpellier dans le but de d’unifier  les organisations du Front de Gauche qui partagent les mêmes
objectifs (Dans le 34 : Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, FASE Alternatifs).
 Des militantEs apartidaires du
Front de Gauche s’associent au processus. . 




Hérault : une réunion très encourageante pour un 

régroupement au sein du Front de Gauche

Une réunion
départementale réunissant une quarantaine de personnes s’est tenue le 9 octobre
à Montpellier dans le but de d’unifier 
les organisations du Front de Gauche qui partagent les mêmes objectifs

Etaient donc
présents des militant-e-s de la Gauche Anticapitaliste, de la Gauche Unitaire,
de la FASE et des militantEs apartidaires. Les Alternatifs étaient excusés.

Un
échange sur la situation politique
a montré les
convergences d’analyse : un gouvernement qui n’a pas rompu avec la
politique de la droite, un Front National à l’offensive avec une banalisation
inquiténte de ses idées, et donc la nécessitée absolue de construire une
alternative de gauche. Le Front de Gauche est le seul capable de l’incarner
aujourd’hui. Cependant, les hésitations du PCF sur les municipales et le tête à
tête PCF/PG – deux partis qui semblent plus soucieux de leur propre
construction que de celle du front – 
paralysent en partie le Front de Gauche. Il est donc essentiel qu’un
troisième courant pèse dans le Front de gauche pour l’ancrer à la base, pour
l’ouvrir aux adhésions individuelles, pour  une force active et visible sur le terrain, pour une
orientation clairement écologique et sociale, de rupture avec le capitalisme…

Ce
courant est en train de se construire nationalement
avec une échéance importante les 23 et 24  novembre. Seront discutés et adoptés au consensus,
l’orientation politique, le mode de fonctionnement et le nom de cette nouvelle
organisation.  (voir textes
ci-dessous).

Concernant
le nom,
 
l’échange au cours de la réunion 
a fait émerger très majoritairement au cour d’un vote indicatif :
Mouvement pour une Alternative de Gauche (MAG). Suivent  : Gauche
Alternative et  Mouvement Citoyen
du Front de Gauche.  Les autres
noms proposés ont fait peu de voix.

Un
échange sur les municipales
a permis de connaitre la
situation dans les principales villes et villages du département, où nous
souhaitons qu’un maximum de listes Front de Gauche se présentent. A noter la
situation particulière  à Béziers
où la ligne politique et les pratiques du PCF local ne permettent pas
aujourd’hui un regroupement Front de Gauche ouvert à toutes ses composantes.

Des décisions ont été prises
unanimement pour avancer localement vers ce regroupement :

– une commission
va rédiger un appel  départemental
public  à constituer cette nouvelle
force

– 3 comités sont
constitués : biterrois, grand Montpellier, centre Hérault (Comité Hauts cantons
?)

– un comité de
liaison 34 se met en place ( 2 délégués par organisation, 1 représentant des
non organisés, 2 délégués par comité)

 

Prochaines
échéances
: ( réunions ouvertes à toutes les personnes
intéressées)

*
Lundi 4 novembre
Réunion  Grand Montpellier 20 h au 14 rue du
commerce

* Samedi 16
novembre
  Réunion
régionale 
10h au local GA de Montpellier 14 rue du commerce.

 * 23 et 24
novembre
 :
réunion
nationale : assemblée
ouvrant un processus de constitution d’un mouvement commun.

 

 Les textes en discussion dans le regroupement






Quel nom pour notre futur
mouvement ?

La discussion sur le nom d’un mouvement ou d’une
organisation est toujours une question qui entraîne débats et passions, car il
s’agit d’un choix qui porte sur l’identité de ce que nous allons créer
ensemble. Ces débats sont intéressants mais ils doivent être relativisés au
regard de l’expérience : tout le monde connaît des « noms »
comme UMP, SUD ou ATTAC, mais qui est vraiment capable de décrypter ces
acronymes… une fois un nom inscrit dans l’espace public il s’impose et ne pose
plus vraiment de problèmes !

Pour ce qui nous concerne, la proposition serait
d’arriver aux assises des 23 et 24 novembre avec un nom qui fasse auparavant consensus
entre nous. Une première discussion lors de la réunion nationale qui s’est réunie
à Paris les 27 et 28 septembre a conclu sur la nécessité d’éviter tout ce qui
abouti à lister les “attributs” qui nous paraissent importants pour
la nouvelle force. Si nous commençons à lister “anticapitaliste”,
“écologiste”, “socialiste”, “féministe”, etc.
nous aurons inévitablement une liste à la Prévert, d’où la proposition de
formules plus génériques qui pourraient faire accord. En pratique la réunion
des 27 et 28 a permis de dégager 5 noms, issus des discussions dans les
composantes et les collectifs locaux, qui seraient acceptables par tout le
monde. Ces noms sont les suivants :

       Gauche Alternative,

       Gauche en Mouvement,

       Monde Solidaire,

       Mouvement pour une Alternative de
Gauche,

       Emancipations

La méthodologie proposée est la suivante : tous
les collectifs locaux et toutes les composantes sont appelés à discuter de ces
noms, éventuellement à faire d’autres propositions, et à transmettre au comité
de liaison leurs choix et leurs préférences avant le 7 novembre 2013.

Les 7 et 8 novembre se tiendra une nouvelle réunion
nationale qui finalisera toutes les propositions pour les assises des 23 et 24
novembre. Cette réunion enregistrera toutes les préférences exprimées par les
collectifs et les composantes et proposera le nom qui recueille le plus d’avis
favorable pour ratification lors des assises des 23 et 24.

Cette méthodologie a trois avantages : avoir
l’avis de tous les collectifs et toutes les composantes, éviter de se déchirer
lors des assises avec des propositions multiples sur lesquelles il sera
extrêmement difficile de trancher et enfin de travailler entre le 8 novembre et
le 23 novembre sur le graphisme et sur le site web afin que notre mouvement
puisse être publiquement « lancé » dès le 24 novembre !  



Dans les luttes, dans les urnes, construire
une alternative,
  Se rassembler,  Développer et affirmer le Front de Gauche.

Un an après avoir chassé Sarkozy, prenons la mesure
de la situation.

La domination économique libérale et les
gouvernements ont provoqué en vingt ans l’émiettement du salariat. L’absence de
changement depuis un an a accru les réactions de désorientation, de désespoir.
La droite réactionnaire et le Front national ont leur fonds de commerce, comme
dans de nombreux pays en Europe.: il faudrait faire tourner la roue en arrière,
avec des politiques de défense des vieilles « identités françaises » :
la terre, la famille et les morts… Le « social » leur sert de bluff
attrape-tout.

La force du mécontentement social se heurte aux
discours de simple gestion de « la crise » et aux politiques soumises
aux ordres du patronat et des institutions européennes. Mais les mobilisations
peuvent changer le jeu politique. L’enjeu essentiel devient la construction d’une
alternative rassemblant les résistances à la politique du gouvernement, des réponses
immédiates, des éléments d’une alternative qui donne un horizon commun. Contre
l’hégémonie que veut constituer le Front national, nous combattons pour l’égalité,
les solidarités et l’émancipation, un nouveau vivre ensemble.

Nul ne peut prédire la suite. Nous pouvons contribuer
à ouvrir l’avenir, en France et en
Europe, avec toutes les forces du mouvement social et avec le Front de
gauche.

1-   
Un an après

Hollande est au pouvoir depuis plus d’un an. Son gouvernement mène une
politique qui va à l’encontre des aspirations des électeurs qui ont chassé
Sarkozy  et qui s’apparente largement à celle qui fut menée par Tony Blair
en Grande Bretagne : libérale, sécuritaire, atlantiste.

Politique libérale sur le plan social et économique : austérité,
adoption du traité budgétaire européen, déréglementation du marché du travail
(ANI), multiples cadeaux au patronat, privatisations à venir… La contre-réforme
des retraites est une étape de plus dans une politique qui consiste à alléger
les « charges » des entreprises et à les transférer sur le plus grand nombre.

A l’exception de quelques mesures, aucun progrès social ou écologique n’aura
été inscrit à l’agenda gouvernemental. Dans le domaine écologique, le poids des
lobbies nucléaires et pétroliers (gaz et huiles de schistes, gaz de houille) se
fait sentir au sein même du gouvernement. Deux ministres de l’environnement ont
d’ailleurs été contraintes à démissionner en moins d’un an ! Le nucléaire n’est
pas réellement remis en cause et le gouvernement Ayrault n’a pas encore renoncé
à son projet d’aéroport à Notre Dame des Landes. François Hollande appuie sa
politique sur l’hypothèse du retour d’un minimum de croissance économique. Mais
les contradictions de la crise économique ouverte en 2008 sont toujours à l’œuvre,
et elles se combinent avec l’approfondissement de la crise écologique que les
politiques de « capitalisme vert » sont impuissantes à conjurer

La crise morale ouverte par l’affaire Cahuzac n’a pas entraîné le
renouveau démocratique indispensable. Bien au contraire, la politique défendue
avec tonitruance par Valls marque également une très grave évolution. Elle entérine
une victoire idéologique de la droite sur le terrain sécuritaire et de l’immigration,
avec notamment la reprise du discours anti-rom, anti-musulman qui jusqu’ici était
l’apanage de l’extrême droite et de certains sarkozystes. Les difficultés de
Taubira à proposer une alternative judiciaire face aux dérives sécuritaires
sont éclairantes sur la politique du gouvernement.

Contrairement aux apparences (rétablissement d’une partie des postes
supprimés sous Sarkozy), l’éducation n’est pas épargnée par la politique d’austérité.
Pour l’essentiel, la loi Peillon et la loi Fioraso entérinent les réformes libérales
menées par les gouvernements précédents. La pseudo-réforme des rythmes
scolaires ne répond pas au réel problème de la lourdeur de la journée des élèves,
et la politique gouvernementale sur l’éducation aggrave les inégalités
territoriales et sociales.

Seules font exception l’adoption du mariage pour tous et toutes et, en
ce qui concerne les droits des femmes et des homosexuel-le-s, des déclarations
d’intention ou des annonces de mesures qui risquent -austérité oblige- de ne
pas voir le jour faute de moyens nécessaires à leur mise en œuvre.

La défaite de Sarkozy n’a pas signifié la défaite du sarkozysme, qui
avait imprégné des pans entiers de la société, et la politique de Hollande et
de son gouvernement, au-delà des déclarations d’intention, ne rompt pas avec
des éléments clés de cet héritage.

La politique de François Hollande confirme également l’adaptation complète
du Parti Socialiste à la logique présidentialiste de la Vème République Cette évolution
est confirmée par l’activisme guerrier et atlantiste de Hollande qui se
retrouve désormais le meilleur allié des USA. Cette présidence, a décidé d’engager
la France militairement au Mali et en Syrie aujourd’hui. D’où, en pleine austérité,
la sanctuarisation des dépenses militaires inscrites dans le livre blanc et
dans le budget.

2-    Soutenir les révolutions
arabes

Les processus révolutionnaire arabes constituent depuis 2011 un des  évènements internationaux  les plus décisifs marquant l’irruption
des peuples sur la scène sociale et politique, pour le renversement de
dictatures. Nous sommes solidaires de ces mouvements populaires pour la démocratie
et les droits sociaux qui sont loin d’être terminés. Ils n’ont pas encore
construit une représentation politique capable de fournir une solution à la
question du pouvoir, à l’échelle de l’Etat et de l’auto-organisation sociale.
La situation reste marquée par les échecs passés des révolutions nationales
arabes, le retour du religieux, la faiblesse des organisations ouvrières  (sauf en Tunisie), etc. Les processus révolutionnaires
sont  longs, chaotiques et déroutants.
La contre-révolution marque des points par divers canaux (armées, anciens
appareils d’Etat et anciens partis au pouvoir, intégrisme religieux comme moyen
de discipline des peuples, interventions impérialistes, etc.).  Mais nous ne devons pas  projeter sur cette situation complexe
des schémas du passé, dans des contextes historiques très différents.  Nous dénonçons  les tentatives d’incursions violentes
des  Etats impérialistes, qui ont
pour but de contrôler ces régions, à l’opposé des intérêts populaires et de
leur indépendance.

Il y a urgence à élargir le soutien des forces de gauche et démocratiques
aux processus révolutionnaires en cours en Tunisie, en Egypte, en Syrie… et d’amplifier
également la solidarité avec la lutte décisive que poursuit le peuple
palestinien.

En Syrie, la population s’est soulevée pour réclamer le droit aux libertés
démocratiques, dans le droit fil des processus révolutionnaires du monde arabe.
Elle se heurte à une répression sanguinaire. Aujourd’hui, la guerre que mène
Bachar Al-Assad contre une grande partie du peuple syrien s’est soldée par plus
de 100 000 morts, 2 millions de réfugiés, des massacres de civils, de femmes et
d’enfants, des atrocités terribles.

Depuis 2 ans et demi, le soutien des forces de gauche et démocratique à
la lutte et à la résistance du peuple syrien a fait largement défaut.

Désormais la guerre civile en Syrie et les menaces de conflits
militaires multiformes au Moyen-Orient, peuvent enclencher dans la région une évolution
dramatique. Le refus des interventions militaires françaises et «occidentales »
est donc une question décisive. L’utilisation de gaz neurotoxiques a été une étape
supplémentaire dans l’horreur qui ne peut que renforcer l’exigence de chasser
du pouvoir Bachar Al-Assad, soutenu par l’Iran et la Russie. Nous sommes opposés
à une intervention militaire. C’est aux Syriens eux-mêmes, en toute indépendance
des puissances occidentales comme des Etats Arabes réactionnaires, qu’il
revient de chasser Bachar Al-Assad du pouvoir. Affaiblir le pouvoir en place
c’est, par exemple, procéder à la saisine de l’ensemble des avoirs personnels
dans le monde d’Assad et des principaux responsables du régime. L’urgence est
de développer un soutien accru aux forces révolutionnaires démocratiques de la
résistance syrienne y compris par des livraisons d’armes, de soutenir les expériences
d’auto-organisation dans certains territoires libérés et d’apporter aide et
assistance aux populations déplacées et sur place pour faire face au dénuement
et à la répression.

3-   
Résister
et construire une alternative

Nous engageons toutes nos forces dans une bataille durable contre le
gouvernement et sa politique qui ne peut conduire qu’à un désastre social et
politique. 

Cette action nécessite de lier ensemble une stratégie de mobilisation du
mouvement social et de construction d’une alternative globale à gauche.
Alternative politique de gauche et mouvement social sont en effet plus que
jamais interdépendants. Ce gouvernement qui se dit de « gauche » contribue
à boucher l’horizon  et démobiliser
son propre camp, alors qu’il cède très facilement aux pressions des patrons ou
de la finance (« pigeons », plan compétitivité). Il est cependant
possible de le mettre en difficulté, comme le montrent la mobilisation de Notre
Dame des Landes ou en décembre 2012 la crise de la sidérurgie (Florange), si
les luttes populaires élargissent les contradictions au sein de la coalition
gouvernementale ou de la majorité parlementaire, et menacent leur crédibilité.  Si nous n’y parvenons pas, c’est le FN
qui s’érigera de plus en plus en recours.

Les capacités de résistance du monde du travail et de la jeunesse
restent importantes. Les aspirations à une société plus juste, plus égalitaire,
plus démocratique sont un moteur puissant de nombreuses résistances qui se mènent
au jour le jour dans les entreprises, les quartiers, les écoles, les universités.
La mobilisation de Notre-Dame des Landes en donne une illustration. Cela se
voit à travers l’écho rencontré, le large rassemblement qu’elle a su construire
et qu’elle fait vivre, la lutte auto organisée au quotidien avec ses relais sur
l’ensemble du territoire, les débats qu’elle suscite pour une alternative au
productivisme.

Nous proposons d’engager nos forces et celles du Front de gauche  dans des campagnes d’actions urgentes,
et de préparer les conditions pour des mobilisations nécessitant un travail de
plus long terme.  L’urgence
comprend les luttes sociales et celles sur l’égalité des droits et des
discriminations intolérables. 

·      Sur
les urgences sociales et écologiques, le bras de fer s’engage cet automne sur :

a)   
Les
retraites 
: on connaît leur importance dans les rapports de
force depuis décembre 1995. Si l’ensemble des recommandations du rapport Moreau
n’ont pas été retenues, les choix faits se situent dans la poursuite des réformes
antérieures, menées par Fillon, celles de 2003 et de 2010 et les cautionnent,
les inscrivent dans la durée, rendant plus difficile tout retour en arrière.
Pour la première fois, un gouvernement de gauche prolonge les attaques contre
un acquis social porté par la gauche (retraite à 60 ans) 

Les manifestations du 10 septembre ont montré à la fois la disponibilité
des équipes militantes, le rejet de la réforme par une majorité de l’opinion et
de très faibles taux de grève, notamment dans la Fonction publique. Cette
situation contradictoire illustre bien la nécessité de faire des retraites un
enjeu de société et de choix politiques. Mais elle nous contraint aussi à nous
interroger sur les rapports de force sociaux, les effets profonds du
sarkozysme, l’émiettement du salariat mais aussi d’analyser précisément la
force du mécontentement social. Dès lors, nul ne peut prédire la suite des événements.
Pour l’heure, il nous faut engager toutes nos forces dans une bataille durable
contre le gouvernement, en s’appuyant sur le cadre unitaire existant, et en
tentant  d’impliquer les équipes
syndicales, l’ensemble du Front de Gauche, et  le plus possible les forces critiques au sein du PS et EELV,
et en opposant un autre projet à celui du gouvernement, basé sur le retour de
la retraite à 60 ans et la hausse des seules cotisations patronales.

b)  
Pour un
budget alternatif et réforme fiscale radicale 
: la
bataille contre l’alignement du budget 2014 sur les oukases de la Commission
européenne est décisive.  Nous
proposerons au Front de gauche de rechercher les moyens d’une campagne publique
unitaire d’ampleur (avec l’aide des économistes)  pour un « contre-budget », pour dénoncer le coût
du capital et les inégalités de revenus et de fortunes, pour construire une
vraie réforme fiscale qui n’a pas eu lieu, autour d’un impôt sur le revenu réellement
progressif, avec rétablissement des tranches supprimées depuis 15 ans, avec un
vrai ISF, et une TVA allégée sur les produits de première nécessité, avec des
créations d’emplois pour contrôler la fraude et l’évasion fiscale.

c)   
Protection
sociale et santé

Simultanément, nous nous opposerons à toute tentative de remplacer le
financement de la sécurité sociale par l’impôt, notamment à la fiscalisation
des allocations familiales annoncées en compensation des cotisations patronales
de retraite. Un débat général doit avoir lieu sur le financement de la
protection sociale (salaire socialisé).

Notre mouvement sera présent nationalement et localement dans les
Collectifs unitaires de défense de la santé et des hôpitaux existant depuis
plusieurs années.

d)  
Droits des
chômeurs et des précaires 
: la fin de l’année 2013 (novembre
et décembre) sera marquée par les négociations sur une nouvelle convention
Unedic, selon les dispositions prises dans la loi résultant de l’accord ANI de
janvier. D’ores et déjà le patronat annonce le projet de rétablissement d’une dégressivité
des allocations, en vue de compenser la légère taxation prévue des emplois précaires
et refuser toute augmentation des cotisations. Aucune allocation de chômage ne
devrait être inférieure au SMIC. Le soutien à la lutte des organisations de chômeurs
passera notamment par le succès de la manifestation de décembre 2013, auquel le
Front de gauche devra participer activement.

Pour
lutter contre la précarité, en particulier celle des femmes, nous soutenons
tous les combats contre la généralisation des CDD et des temps partiels imposés,
ainsi que   les revendications
pour une forte hausse des minima sociaux.

e)   
Contre les
licenciements :
face aux fermetures d’entreprises, les décisions de
travailleurs/euses de reprendre leurs outils de travail sous forme de coopératives
doivent être particulièrement soulignées et soutenues. C’est particulièrement
le cas des Fralib qui, après SeaFrance, Helio-Corbeil, Fontanille, SET et
Pilpa, montrent les potentialités autogestionnaires des luttes sociales. Nous
soutiendrons les Fralib en faisant connaître leur projet de maintien de la
production et de relance d’une filière régionale d’arômes naturels, en relayant
le mot d’ordre de boycott des produits Unilever.  

f)    
Luttes écologiques : Nous
participerons à toutes les luttes écologiques et pour la transition énergétique,
de la bataille de l’aéroport de Notre dame des Landes et autres grands projets
inutiles, au refus des gaz de schistes. Nous participerons à tous les débats
pour des alternatives au productivisme dans le cadre du Front thématique du
Front de gauche comme avec d’autres partenaires.

·     
Pour l’égalité des droits et  contre les discriminations, agir dans l’unité:

a)    La
loi sur l’égalité femmes-hommes :
nous n’accepterons aucun recul sur le droit à l’avortement.
Nous agirons pour son remboursement intégral. Nous participons aux luttes
unitaires pour la défense des CIVG. Nous exigeons que les lois déjà votées sur
l’égalité salariale soient traduites dans les faits par des mesures de
sanction, qui auraient dû être actées dans les deux Conférences sociales (2012
et 2013). Nous défendons l’interdiction du temps partiel imposé, en lien avec
la mise en place d’une vraie réduction du temps de travail. Nous défendons un
plan d’ouvertures de crèches publiques (les besoins sont évalués à 500 000
places) et d’équipement collectifs pour la petite enfance (ce qui passe par de
nouveaux moyens aux collectivités territoriales, à l’opposé des logiques austéritaires),  garantie indispensable pour consolider
la volonté d’accès à l’emploi des femmes.

b)  
Nous soutenons l’Appel
Égalité des droits
et les préparatifs de mobilisation pour l’anniversaire de la
marche de 1983. Nous combattrons la logique sécuritaire et discriminatoire de
Manuel Valls, notamment sur les Roms et les sans-papiers, qui rappelle trop le
climat raciste engendré par le discours de Grenoble de Sarkozy (2010). Nous
faisons ces propositions dans le FT immigration et dans tous les cadres
unitaires,

·      Nous engageons également
nos forces pour proposer d’autres campagnes

d’action durables, mais nécessitant un travail préparatoire d’élaboration :

a)   
Lutter
contre le chômage et le droit à l’emploi par la réduction du temps de travail :
Dans la
situation de crise que nous connaissons, notamment en Europe, la question de l’emploi
est cruciale. C’est un combat sur la durée que nous devons engager pour
inverser l’ordre des choses, contrecarrer le chômage, imposer le plein emploi,
partager le temps de travail. C’est là une question essentielle de l’alternative
que nous portons. Malgré les incantations de Hollande, une grande partie des
salariés, en particulier les plus jeunes, sont plongés dans la précarité et le
sous-emploi et voient la retraite comme une perspective lointaine qui s’éloigne
à chaque réforme. Le chômage de masse pèse sur les capacités de mobilisation.
Nous devons agir (élaboration propre et travail dans la commission économique
du Front de gauche notamment) pour remettre à l’ordre du jour politique l’aspiration
à une réduction massive de la durée du travail, des 35 heures à généraliser aux
30 heures, avec créations d’emplois utiles et qualifiés, basés sur une
alternative au travail sous contrainte libérale (sans flexibilité), et consolidés
par la socialisation du salaire. Une nouvelle loi de RTT s’impose, en même
temps qu’un Plan global de Sécurité sociale professionnelle (abolissant la loi
dite de « sécurisation d’emploi »), bloquant les licenciements,
garantissant le maintien des salaires et permettant la recherche d’alternatives
aux suppressions d’emplois (droit de veto, économie sociale et solidaire, coopératives…)
et des reconversions industrielles nécessaires en raison de l’urgence d’une
transition écologique et énergétique. Le Front des luttes doit contribuer à une
coordination des luttes contre les licenciements et animer à l’échelle
nationale une campagne militante autour d’un projet de loi contre les
licenciements. 

b)  
Transition
énergétique :
Cette transition est pour nous un enjeu social, démocratique
et écologique. La France sera le pays d’accueil de la prochaine Conférence
environnementale en 2015, à la suite du nouveau rapport du GIEC, qui précise
son diagnostic d’alerte mondiale sur le climat. Un nouvel échec comme à
Copenhague serait catastrophique. Il nous faut donc convaincre le Front de
gauche de participer très activement aux cadres de mobilisation citoyens préparatoires,
nationaux et internationaux, pour 
contraindre les pays, et d’abord l’Europe, à prendre les mesures de
transition énergétique et de reconversion industrielle qui s’imposent.

c)   
Agir
contre le racisme antimusulman 
: il nous faudra trouver le moyen
d’un débat maîtrisé pour cerner les points de divergences et d’accords (en lien
avec des apports pluralistes extérieurs), en prenant du recul face à l’actualité. 

4 – Agir dans les mobilisations, faire naître l’alternative

Une dynamique d’intervention populaire massive et prolongée sera nécessaire
pour rendre possible une rupture avec les politiques libérales et
productivistes, contrecarrer les forces réactionnaires qui ne manqueront pas de
se manifester. Une nouvelle hégémonie politique est indispensable à la révolution
citoyenne et démocratique que nous visons. Cela implique la combinaison de
mobilisations sociales fortes, des mouvements revendicatifs et la construction
d’un rassemblement porteur d’une dynamique majoritaire, culturelle, idéologique
avec les exigences féministes et anti-racistes, les idées d’égalité, de justice
sociale, d’impératif écologique… Nous voulons concrétiser de nouvelles
alliances entre forces politiques de gauche opposées à la politique menée par
le gouvernement PS–EELV et des forces issues du mouvement social.

Malgré les difficultés des mobilisations, des forces nombreuses existent
et dans les classes populaires qui aspirent à une véritable alternative, une
politique de gauche qui oserait se confronter à la finance et au patronat. Ces
forces cherchent à s’exprimer dans les mobilisations sociales multiples qui
traversent le pays : débat nationalisation de la sidérurgie, débats
licenciements, écologie, etc. Elles se retrouvent même au sein de certaines
prises de position d’Europe Ecologie et de la gauche du parti Socialiste. Le
Front de gauche a une responsabilité particulière : promouvoir et créer
les conditions de l’émergence d’alternative politique au gouvernement Ayrault,
d’une majorité et d’un gouvernement qui mènerait une politique de
transformation sociale et écologique. Cette nécessité politique peut naître d’une
crise sociale ou politique (à la suite de défaites électorales ou de pertes de
légitimité du pouvoir). Une majorité nouvelle à gauche ne peut pas être une
simple alternance d’équipe gouvernementale autour des mêmes logiques sociale-libérales.
Il s’agit donc aujourd’hui de développer des initiatives rassemblant forces de
gauche, syndicats, associations opposés à la politique d’austérité mise en œuvre
par le gouvernement Ayrault.

Après la manifestation de Mai et les Assises de Juin, le Front de Gauche
doit donc poursuivre une démarche de rassemblement et d’alternative politique à
l’austérité. En l’absence d’une telle réponse, la désespérance ou la colère
ouvriraient un large espace aux politiques de droite extrême ou au Front national.

Pour le Front de gauche, cela signifie de lourdes responsabilités :
contribuer à ce qu’il représente une véritable alternative, ou en faire naître
les conditions, est aussi un enjeu par rapport à la menace de l’extrême-droite
en général et du FN en particulier. Cette menace est d’autant plus grande que
la crise multiforme continue, que le désarroi grandit en particulier dans les
milieux populaires et que le FN accentue ses références au refus de la
mondialisation, à la république, à la laïcité et même aux droits des femmes,
accentuant encore la confusion politique et idéologique comme du temps du
fascisme et du nazisme. Cette progression percute l’UMP et les différentes
forces de droite qui sont en pleine recomposition. D’autres courants d’extrême-droite
aux marges du FN alimentent aussi cette confusion en accentuant leurs références
aux identités régionales.

5 – Se regrouper dans le Front de gauche, et
pour le développement de tous les combats émancipateurs

Le choix du Front de
gauche comme construction d’une alternative politique et comme lieu d’initiatives
est confirmé par les évolutions et les événements qui ont émaillé l’année
2012-2013 dont les deux manifestations qu’il a initiées en septembre et mai
dernier. Le FdG est un acquis précieux, la condition pour que subsiste et se développe
un instrument politique à la gauche du PS.

Cette polarité du Front de gauche amène
beaucoup d’animateurs du mouvement social et syndical à s’y référer. Sur la
base des acquis stratégiques et programmatiques du front de Gauche, son élargissement
doit se poursuivre aux forces de gauche et écologistes qui pourraient le
rejoindre que ce soit le NPA, LO, des secteurs du PS et d’EELV en opposition
aux choix gouvernementaux, certains courants de
l’écologie radicale et de l’objection de croissance, des libertaires,
afin
qu’ils se joignent au rassemblement en construction.

Cet acquis précieux est
cependant d’une grande fragilité. Il est pour l’heure demeuré un cartel, malgré
l’existence d’espaces de débats et d’initiatives (Assemblées citoyennes, Fronts
thématiques…) et a montré sa difficulté à prolonger la dynamique qu’il a suscitée
au moment de la présidentielle. Des dizaines de milliers d’hommes et de femmes étaient
alors engagés, mais ont ensuite eu du mal à se retrouver dans un FdG qui trop
souvent ne s’est pas ouvert pour les accueillir.

S’il constitue aujourd’hui
le seul cadre politique qui permet d’engager la construction à une échelle
large d’une perspective politique contre la droite et l’extrême droite,
alternative au social libéralisme, il doit, pour être à la hauteur de cette tâche,
se doter d’une orientation et d’une structuration qui répondent aux défis
historiques et politiques de la période.

Ainsi, malgré le succès de
la manifestation du 5 mai et des assises du 16 juin, un bilan sur la faiblesse
de la campagne anti-austérité est nécessaire. Le travail de débat et de co-élaboration
entre composantes du front de Gauche, espaces citoyens et ses élus nationaux et
locaux doit être renforcé. Il doit aussi résister aux forces centrifuges qui le
traversent.

Enfin, le Front de Gauche
doit également prendre à bras-le-corps la réflexion, esquissée dans plusieurs
ateliers des Estivales, sur le projet alternatif et la stratégie du changement
de société, bien au-delà du programme électoral “L’Humain d’abord”.
Par ailleurs, certaines mobilisations, en particulier dans le domaine écologiste
(ND des Landes, lutte pour la sortie du nucléaire ou contre les politiques
extractivistes) se sont pas menées au sein du Front de Gauche mais peuvent l’être
dans des cadres unitaires différenciés. Des questions politiques fortes
(politique internationale par exemple) demandent une élaboration collective
nouvelle.

Dès lors, notre regroupement prend tout son
sens. Il ne s’agit pas seulement de faire naître une nouvelle force
anticapitaliste et écologiste, mais de défendre un projet global pour le Front
de gauche et pour les mobilisations sociales, écologiques et démocratiques, et
de mettre en œuvre une logique de convergence et dépassement de courants
politiques qui pourrait également s’effectuer à une plus large échelle. C’est
bien l’enjeu des 23 et 24 novembre : une union de courants dans le Front de
gauche :

– pour contribuer à ce qu’il
se constitue à terme comme une nouvelle force politique de gauche porteuse d’une
stratégie de transformation sociale et écologique.

– pour être partie
prenante d’initiatives et d’actions unitaires auxquelles le Front de gauche ne
s’associerait pas en tant que tel (par absence d’accord ou de consensus en son
sein).

Le regroupement doit être porteur de
propositions unitaires qu’il entend soumettre à tous les niveaux aux instances
du Front de Gauche :

      
Faire du Front de
gauche une force politique active, à l’échelle nationale comme à l’échelle
locale, qui se donne les moyens d’intervenir au quotidien, de construire des
positions communes

      
Cela suppose un
renforcement et un nouvel élan donné aux différents espaces du front de Gauche,
Assemblées Citoyennes, Fronts Thématiques, Conseil national (dont la
composition doit être renouvelée et la fonction repensée), Coordination
Nationale (qui doit se doter d’un secrétariat), ce qui suppose une augmentation
du budget du Front de Gauche

      
La mise en œuvre des
objectifs définis dans le texte commun sur le « Développement du Front de
Gauche », notamment sur l’organisation d’initiatives nationales du Front
de Gauche permettant aux différents espaces militants, aux forces membres des
partis politiques comme aux citoyens qui n’en sont pas membres, de partager les
expériences, de réfléchir ensemble aux perspectives communes du Front de
gauche.

      
La poursuite du
travail d’élaboration d’un projet d’émancipation : « Eco socialisme »,
« communisme de nouvelle génération », « révolution démocratique
et écologiste »… quel socle et quelle visée commune pouvons-nous
construire et porter ensemble pour ouvrir un autre horizon que le règne de la
concurrence et du repli sur soi ?

Il entend mettre en débat dans le Front de
Gauche et au-delà, dans le mouvement social et dans les luttes un ensemble de
mesures d’urgence sociales, écologiques et démocratiques articulées avec un
programme de transformation sociale qui fasse le pont entre les revendications
immédiates et le projet de société que nous défendons : un programme de
transition et d’alternative pour le 21ème siècle.

Des éléments existent dans le programme du
Front de Gauche, ils émergent des mobilisations d’associations, d’organisations
syndicales. Reste à les enrichir, les systématiser, les concrétiser dans une démarche
de transformation sociale, écologique et politique radicale.

C’est également sur le terrain du
fonctionnement et des modes de débat et d’élaboration militants que le
regroupement doit être un point d’appui pour le FdG. Organiser le débat, la
confrontation, de manière respectueuse et constructive, produire des
propositions et initiatives, dépassant le stade du simple plus petit dénominateur
commun, favoriser localement le fonctionnement d’assemblées citoyennes de type
laboratoire-atelier, favoriser toutes les constructions unitaires et la coopération
sur un pied d’égalité avec les organisations syndicales et du mouvement social…

Notre regroupement sera porteur d’une
intervention militante dans les luttes, dans le mouvement social, dans les
associations qui se battent pour l’extension des droits…

Il agira pour une alternative sociale, écologique,
féministe, en rupture avec la logique capitaliste et productiviste. Il
s’enrichit dès à présent des apports d’une écologie radicale, des courants
altermondialistes, éco-socialistes, marxistes révolutionnaires, communistes et
alter-communistes, autogestionnaires, des apports du mouvement social.

Il est un outil pour l’auto organisation et
l’autogestion, l’unité populaire, l’émancipation, l’extension de la démocratie
dans tous les domaines de la vie sociale.

 

 



Proposition de texte sur le fonctionnement de notre
futur mouvement /

version du dimanche 8 septembre

(reprise
des principes définis dans le texte commun, (partie 1 et 2), et propositions de
mise en route (partie 3)

 

I)              
Des
principes démocratiques

 

* L’impératif
démocratique doit être au cœur de notre rapprochement, comme il doit l’être de
la force politique nouvelle à construire à partir de l’outil et de l’espace qu’est
le Front de Gauche.

* Cet impératif
démocratique c’est la volonté de contrecarrer les logiques de confiscation, de
bureaucratisation et d’institutionnalisation, avec la garantie du pluralisme
des débats, le refus permanent de pratiques autoritaires, manipulatrices et
machistes, le refus des rapports de subordination, d’instrumentalisation vis-à-vis
du mouvement syndical et social. Cela implique également une rupture avec le
modèle du « parti guide » ou « d’avant-garde », ou les conceptions élitistes,
et avec le modèle d’une organisation autour d’un seul courant hégémonique. Il s’agit
donc vraiment de construire une organisation en commun, ce qui nécessite un
effort subjectif, une volonté partagée, un saut qualitatif.

* Nous
voulons un fonctionnement favorisant le débat, l’élaboration et la confiance
commune, la transparence, le respect des positions des uns et des autres pour
la construction de la conviction mutuelle, l’action commune de ses militant-e-s
en fonction d’une orientation nationale. La recherche du consensus est conçue
comme processus d’invention collective de solutions qui dépassent les
oppositions ou différences initiales.

* Nous
favorisons des pratiques concrètes comme le non-cumul des mandats – internes et
externes – y compris dans le temps, la parité à tous les niveaux, la recherche
de la diversité des origines culturelles et sociales dans toutes les instances,
des méthodes d’animation et d’organisation favorisant la participation de
chacune et chacun quels que soient les engagements professionnels ou familiaux,
le droit des militants à l’objection individuelle ou collective.

* Dans le
cadre de notre rapprochement comme pour la force politique à construire à
partir de l’outil et de l’espace du Front de Gauche, il s’agit aussi d’inventer
une nouvelle relation non hiérarchisée entre « parti » et « mouvement social ».
Une force politique perméable aux aspirations exprimées par les mouvements
sociaux, capable de nouer des échanges et des partenariats sur un pied d’égalité
avec ceux-ci, une force agissant en permanence pour les alliances politiques et
sociales les plus larges pour transformer la société, et présente sur tous les
terrains de l’alternative.

* Nous défendons
une conception des élus à l’opposé de la « professionnalisation » de la
politique en favorisant le non cumul et la rotation des élus. Les élus ne sont
ni dans une subordination, ni dans une autonomie totale vis-à-vis du parti. Ils
sont porteurs d’un double mandat : celui des électeurs qui les ont désignés
au suffrage universel, celui des composantes politiques qui l’ont désigné comme
candidat. Ils sont aussi porteurs des pratiques et orientation de leur
mouvement. Nous cherchons à favoriser les pratiques de travail collective qui évitent
la séparation entre la vie politique au sein des institutions et ceux qui n’y
sont pas impliqués. Il s’agit de favoriser au maximum la co élaboration avec la
population et les échanges au sein des organisations politiques, pour permettre
d’apporter els meilleurs réponses possibles, de montrer qu’il est possible de
faire réaliser des avancées concrètes sur des questions particulières.

* Une fois
stabilisée l’organisation commune, avec une évolution des courants d’origine et
une confiance démocratique mutuelle, nous visons une organisation qui
fonctionnerait selon le principe : une personne, une voix.

Dans ce
cadre, seraient élues des instances représentatives des groupes locaux et régionaux
et des différentes positions politiques en présence.

 

II)             
Construire
un courant politique commun  dans
le Front de Gauche

 

Pour préciser
les règles de travail collectif pour un mouvement en transition, durant sans
doute tout au moins la première année, nous pourrions partir des principes
suivants :

 

– Notre regroupement vise à
rassembler, sans la nier artificiellement, la diversité de nos expériences pour
aboutir à une organisation commune et constituer une force, qui se dotera d’un
fonctionnement démocratique, où la voix de chaque individu compte et où seront
recherchés les plus larges consensus, qui respectera la parité hommes/femmes,
une structuration mixte avec d’une part, suivant les rythmes de développement
possible, des adhésions individuelles à des collectifs locaux dotés d’une large
autonomie et d’autre part, des courants et composantes organisés à l’échelle
nationale

 

– La
recherche du consensus ou de majorités très larges pour éviter un
fonctionnement qui pourrait déposséder individus et comités au profit des
courants organisés, et réciproquement éviter un fonctionnement qui pourrait
faire fi de l’avis des courants toujours existants. Le consensus ne signifie
pas le refus de toute procédure de vote : il peut y avoir des votes indicatifs
suivis de nouvelles délibérations pour déterminer comment une décision est
prise ou reportée.


l’identification de questions politiques qui peuvent être laissées en débat ;


l’articulation entre collectif militant démocratique et autonomie des individus
et des comités;

– un
respect des rythmes ou des niveaux d’engagement militants différents, où
chacun-e trouve sa place, un effort constant pour l’information et la
formation, de bienveillance et de transparence dans les échanges ;

– des
moyens discutés pour assurer l’égalité femme-homme

  des temps
de débats sur l’orientation et les axes principaux d’intervention donnant lieu,
après discussion dans les groupes locaux, à des réunions nationales pour synthétiser
les échanges et définir des perspectives.

-Développer
une activité publique (matériel, tracts, site internet …). Cette activité,
qui ne suppose pas la disparition de l’expression propre de chaque
organisation, se déciderait au consensus avec une répartition des moyens
financiers que cela suppose.

 

III)           
Travailler
aux fondements d’une organisation commune.

 

Les expériences
concrètes en commun permettront la poursuite de ce travail de convergence, de vérification
politique et d’approfondissement sur les questions d’orientation et de
programme, avec plusieurs étapes durant l’année 2014, donnant lieu à des débats
locaux et réunions nationales.

Les
convergences sont cependant suffisantes entre nous pour que nous puissions nous
doter de règles de fonctionnement pour la phase transitoire qui s’ouvrira à
partir des assises des 23 et 24 novembre 2013.

 

1/ Décider d’un nom et du logo du mouvement

A discuter, avec si possible un
accord consensuel avant novembre (pour avoir aussi le logo et site web).

 

2/ Agir en commun dans le Front de Gauche

Une des
particularités de notre constitution en mouvement est le fait que ce mouvement
est partie intégrante du Front de Gauche, un choix stratégique qui inclut la
volonté de voir le Front de Gauche œuvrer à la création d’une nouvelle force
politique répondant aux défis du temps. Cette caractéristique a deux conséquences :

       
Notre mouvement doit préfigurer ce qu’il recommande
pour la constitution de la force politique à laquelle devrait œuvrer la totalité
du Front de Gauche, dans ses relations aux citoyens et aux mouvements sociaux,
son fonctionnement interne, le refus des cumuls des mandats et la démocratisation
des modes de scrutins (proportionnelle), la garantie du pluralisme et le
respect de la diversité des composantes, etc.

       
 Notre
implication dans le front de Gauche et notre volonté d’y être utile en développant
les thématiques et outils qui favoriseront son enracinement et son élargissement
politique et social veut dire que notre mouvement agira par le biais du Front
de Gauche sur un certain nombre de terrains, (par exemple pour les élections,
ou pour les campagnes politiques en direction de la société) , mais qu’en même
temps il pourra  assumer des
fonctions et des  interventions sur
des terrains que le Front de Gauche ne prend pas en charge en tant que tel. De
même, notre mouvement sera utile par la mise en place d’outils permettant d’impulser
et d’alimenter des débats pour la totalité du Front de Gauche.

Mais pour
commencer, à partir de notre constitution en mouvement aux assises de novembre
2013 et de l’ouverture d’une phase de transition d’une année, agir en commun à
deux conséquences sur le plan pratique :

       
Nos délégations à la coordination nationale seront
unifiées au plus vite après les assises, la date en sera fixée les 23 et 24
novembre,

       
C’est ensemble, au nom de notre collectif, que nous
engageons les discussions avec les autres composantes du Front de Gauche pour
les futures échéances d’action politique, notamment électorales.

 

3/ Mouvement, pluralisme et composantes ou sensibilités

Pour construire une organisation en commun de toutes
les composantes impliquées dans le processus, il faut faire disparaitre tout
esprit de concurrence et de «rapport de force».

Notre mouvement sera attirant et utile pour les
militants individuels qui le rejoindront s’il réussit aussi à être une
convergence et une combinaison de courants et organisations permettant l’indispensable
pluralisme. Dans la phase transitoire qui s’ouvre après les assises des 23 et
24 novembre, les organisations parties prenantes du mouvement en construction
poursuivront, si elles le souhaitent, leur existence propre. A terme, les
courants et organisations d’origine évolueront d’eux-mêmes, dans leur
fonctionnalité, certains se dissoudront, d’autres se maintiendront, de
nouvelles sensibilités apparaitront selon l’expérience commune, une autre
histoire s’inventera, et le commun prendra de plus en plus de place par rapport
au particulier. Mais il est nécessaire, comme garantie du pluralisme des
cultures et origines, et garantie contre une uniformisation ultérieure autour d’une
force dominante, que le processus de convergences, pendant une période plus ou
moins longue, respecte et reconnaisse l’existence de courants d’origine sans
les faire disparaître, chacun conservant ses moyens d’expression qu’il possède
tant qu’il le juge nécessaire, et puisse exprimer sa culture politique. C’est
une richesse pour un mouvement plutôt qu’un inconvénient.  Cela doit avoir pour incidence que dans
toutes les instances mises sur pieds à tous les niveaux soient représentées les
composantes d’origine dans leur diversité. C’est aussi une garantie pour que
notre mouvement en se constituant n’achève pas son rôle de rassemblement,
laissant ouverte la participation ultérieure d’autres courants venus d’autres
horizons n’ayant pas participé au processus dès le début.

 

4/
Consensus, larges majorités et débats politiques

C’est pour toutes ces raisons que nous privilégions
le fonctionnement au consensus pendant la période transitoire qui s’ouvre fin
2013. Un principe qui devrait perdurer au-delà de cette période, même si nous
pourrons être amené à voter sur des questions politiques où des décisions
devront être prises (alliance électorales par exemple), mais nous le ferons qu’une
fois le débat poussé jusqu’au bout et avec la recherche de très large majorités.

Le fonctionnement au consensus nous évitera le
recours aux rapports de force dans notre mouvement, mais il a l’inconvénient de
pousser à un fonctionnement aseptisé, et donc dépolitisant. Il nous faudra donc
combiner fonctionnement au consensus et ouverture de débats politiques sur le
fond, qui resteront ouverts sans pousser à des prises de décision mais qui
permettront de développer des arguments et des logiques politiques qui sont
indispensables à la vie démocratique dont notre mouvement a besoin.

 

5/ Créer des collectifs locaux, leurs rapports aux
militants, au niveau national

Dans la
phase transitoire qui s’ouvre les collectifs locaux se constituent au niveau qu’ils
jugent pertinent dès que le nombre significatif d’adhérents est atteint et après
avoir impliqué toutes les composantes présentes localement ; lors de nos
prochaines assises nationales, d’ici fin 2014, un bilan sera tiré et une réflexion
ouverte sur la pérennité de ce principe ou sur la mise en place d’une structure
comparable sur tout le territoire (locale ou départementale).

       
Les collectifs locaux bénéficieront d’un pourcentage à
déterminer des cotisations versées par les adhérents,

       
Les collectifs locaux sont responsables de la désignation
de leurs instances locales et de leurs délégués au conseil national en
respectant les règles du mouvement (parité hommes/femmes, pluralisme des représentations
et instances, recherche du consensus).

Le
mouvement que voulons construire entend être profondément démocratique, refusant
tout centralisme et dirigisme dans son fonctionnement. Cela implique bien sur
de donner aux collectifs locaux une large autonomie, mais la question de l’implication
des militants ne doit pas être masquée par le rôle décisif donné aux collectifs
locaux. Les nouvelles formes d’engagement militant passent aujourd’hui par une
exigence de transparence, mais aussi par la volonté des militants de choisir
leurs terrains et thématiques d’intervention ainsi que les rythmes de leur
investissement.

       
Dans la phase transitoire prévue en 2014, la
participation à notre mouvement peut se faire soit à travers une adhésion
individuelle, qui implique le paiement d’une cotisation et entraine l’adhésion
au mouvement national et au collectif local soit pour les courants et organisations
et groupes qui le souhaitent à travers une participation collective,

       
Tout adhérent peut recevoir ou consulter les
comptes-rendus de toutes les réunions des structures d’animation du mouvement
(conseil national, équipe d’animation, structures thématiques, etc.), il peut
se doter d’un outil d’expression individuel (blog) ou collectif (blog ou édition
thématique), la liste des blogs et éditions sera consultable par tous sur le
site web du mouvement.

 

6/ Mise en place de structures nationales

Pendant la
période transitoire qui va s’ouvrir à partir des assises de novembre 2013 nous
aurons un fonctionnement qui s’appuiera à la fois sur les collectifs locaux qui
seront, à terme, la structure de base de notre mouvement mais aussi sur les
composantes constitutives du mouvement.  Il faudra du temps pour en constituer sur tout le
territoire ainsi que d’assurer l’ouverture à la participation de militants de
longue date, syndicalistes, associatifs, altermondialistes, anciens militants
politiques, proche du Front de Gauche mais non-membre d’une de ses composante
et voulant participer à la création de notre nouveau mouvement.

Pendant la
période transitoire notre mouvement se dote de deux structures nationales :

       
Un conseil national, chargé de discuter de toutes les
grandes questions politiques, qui se réunira au moins trois fois en 2014 avant
une prochaine initiative nationale (convention, assises) qui se tiendra à la
fin de cette année ; le conseil est composé de représentants des
collectifs locaux, de délégation des composantes constitutives, de militants
non-membres d’une des composantes du FdG et de la coordination nationale, les
représentants des collectifs locaux devant représenter au moins 50% des
participants au conseil. Les représentants des collectifs locaux sont désignés
par ces collectifs pour chaque réunion, ils peuvent alterner, assurant une représentation
pluraliste et permettant une rotation possible ; [un collectif peut
envoyer un représentant au conseil national dès qu’il a au moins 10 adhérents] [les
collectifs doivent envoyer 2 représentants, un homme, une femme] [les délégations
au conseil national sont formées au niveau départemental, le ou les collectifs
d’un même département se réunissent pour désigner leur(s) représentant(e)(s)],

       
Une coordination nationale d’une trentaine de
personnes, dont la composition nominale est présentée lors des assises et
acceptée par celles-ci ; cette équipe sera composée de 4 représentants
(dont au moins deux femmes) par composante politique constitutive plus une dizaine
de militants non membres d’une des composante sur proposition du comité de
liaison et respectant les principes de parité ; cette équipe doit être
composée de militants de la région parisienne et des autres régions et elle décidera
de son mode de fonctionnement ; l’équipe d’animation sera en charge de
faire les propositions politiques qu’exigera la situation, de porter la parole
de notre mouvement, d’éditer le matériel de communication (site, bulletins,
tracts …)  et de veiller aux
questions de démocratie et d’organisation.

       
Des commissions ou groupes de travail sur des sujets
divers devront être constitués sous responsabilité du conseil national ou de la
coordination nationale.

 

7/ Porte-paroles

Pour les interventions à caractère
général, le contenu des messages qui devront être porté sera sous la
responsabilité de la coordination nationale et une liste de porte-paroles sera
proposée à la première réunion du conseil national de 2014. Si la coordination
nationale est en charge de porter la parole de notre mouvement, cela ne veut
pas dire que tous les porte-paroles doivent en faire partie : nous privilégierons,
sous le contrôle de la coordination nationale, les prises de paroles par les
militants qui sont les plus investis dans les combats et thématiques sur
lesquels notre mouvement pourrait avoir à prendre position.

 

 

 

8/ Finances

A terme
les sources de financement de notre mouvement seront multiples (souscriptions,
donations, etc.) mais surtout de trois ordres :

       
Les cotisations des membres et les souscriptions,

       
Le financement public,

       
Le reversement partiel des indemnités des élus.

Dans la période
transitoire nous fonctionnerons, pour l’essentiel, grâce aux contributions des
courants d’origine et aux cotisations des membres de notre mouvement. Le
premier conseil national qui se réunira début 2014 décidera d’un budget pour l’année
2014 et du niveau des cotisations. Ce délai entre les assises de novembre et ce
conseil national nous permettra de constituer une association de financement
qui permettra aux militants de bénéficier de déductions d’impôts. Dès
maintenant et jusqu’à la réunion du conseil national de début 2014, une
souscription nationale sera ouverte pour assurer le lancement de notre
mouvement et participer au financement des assises des 23 et 14 novembre.

 

9/ Publications

Nous décidons
en novembre d’éditer un certain nombre d’outils de communication :

   Un
bulletin régulier (2 par trimestre), du type «Trait d’Union», à destination du
public, sous forme électronique mais aussi imprimé et diffusé dans les lieux de
débat et d’action (meetings, manifestations, débats) permettant ainsi une
visibilité du mouvement. [Questions : vendu, ou donné ? Avec le même titre «Trait
d’Union» bulletin du Mouvement XXX , ou avec un autre nom ?]

   Une lettre
d’information hebdomadaire d’une page diffusée auprès des cercles militants
donnant les informations sur les actions en cours et dans laquelle est impliqué
le mouvement ainsi, de façon moins régulière, que des textes de débats

   Nous
sortons des tracts de notre propre mouvement régulièrement sur les questions
que nous choisissons. Nous poussons le Front de gauche à publier et imprimer
des tracts et affiches du Front de gauche.

 

10/ Système d’information

Le système
d’information de notre mouvement combinera un site web public et un système d’information
informatique qui offrira de nombreuses fonctionnalités aux militants comme aux
collectifs locaux. Il sera réalisé par un groupe de travail intégrant des
militants des différentes composantes sous la responsabilité du comité de
liaison.

Le site
web sera le vecteur d’expression pour les prises de position de notre
mouvement, ses propositions politique et l’animation des campagnes qu’il décidera
de mener. Il sera aussi un lieu où les composantes constitutives pourront s’exprimer
ainsi qu’un lieu de débats ouverts où pourront s’exprimer les adhérents de
notre mouvement mais aussi tous ceux et celles qui s’intéressent aux débats de
Front de Gauche et aux grandes questions auxquelles nos sociétés sont confrontées.

Derrière
la façade du site web nous aurons un système d’information dans lequel chaque
adhérent aura sa page personnelle sur laquelle il gérera sa cotisation au
mouvement et pourra s’abonner aux listes mails qui l’intéressent, recevoir les
mises à jours des blogs et éditions qu’il veut suivre et ouvrir un blog s’il le
souhaite ou participer aux éditions thématiques (blogs collectifs sur autant de
sujets que les adhérents voudront en ouvrir).

Des
personnes non adhérentes à notre mouvement pourront s’inscrire sur le site web
et ainsi recevoir des informations par mail et participer aux débats en cours,
permettant ainsi à cet espace de devenir un lieu clé de la vie politique et
intellectuelle du Front de Gauche et au-delà.

Les
collectifs locaux disposeront avec ce site et ce système d’information d’un
outil important pour l’animation de la vie des collectifs et du cercle plus
large de tous ceux qui s’intéressent à notre mouvement et pourront, s’ils le décident,
bénéficier d’un site web public qui leur permettra de faire connaître leurs
initiatives.

L’existence
de ce site web et de ce système d’information coexistera avec les outils d’informations
et site web des composantes d’origine.

 

 

11/ L’international

La
question des relations internationales de notre mouvement, incluant notre
participation aux initiatives altermondialistes, sera discutée après les
assises de novembre 2013.

Deux
composantes constitutives (FASE et GU) sont membre du Parti de Gauche Européen.
En ce qui concerne l’Europe, le type de relations que notre nouveau mouvement
voudrait lier avec le PGE devra être discuté en priorité.

 

12/ Reste à
discuter

Plusieurs
questions ayant des incidences organisationnelles ne sont pas traitées ici et
devront être discutée en 2014. Il s’agira des relations entre mouvements politiques
et mouvements sociaux, mais aussi des relations avec les fondations, centre de
réflexion et revue théoriques et enfin du système de formation dont notre
mouvement aura besoin.

 

 

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