La réforme des rythmes scolaires sur la sellette.

La réforme des rythmes éducatifs, mise en place dans 4000 communes pour 25% des élèves concernéEs, bat de l’aile.
V. Peillon, ministre de l’éducation nationale, a choisi les rythmes éducatifs comme vecteur d’une réforme de l’éducation alors qu’elle ne permettra en rien de combattre les inégalités scolaires.
Communiqué de Francis Viguié conseiller municipal de la Gauche anticapitaliste à Montpellier
.



Communiqué de la Gauche anticapitaliste. 

Pour le retrait de la réforme des rythmes éducatifs  

La réforme des rythmes éducatifs,
mise en place dans 4000 communes pour 25% des élèves concernéEs, bat de l’aile.

V. Peillon, ministre de l’éducation nationale, a
choisi les rythmes éducatifs comme vecteur d’une réforme de l’éducation alors
qu’elle ne permettra en rien de combattre les inégalités scolaires.

Bien sûr, l’UMP en vue des municipales entend en
faire une campagne politique contre le gouvernement, en oubliant qu’en cinq ans
de présidence, Sarkozy a supprimé 80 000 postes dans l’éducation nationale.

Mais des problèmes réels se posent qui remontent du
terrain et expliquent le mécontentement des parents, la grève du personnel
concerné à Quimper il y a quelques jours et aujourd’hui à Aubervilliers, ce
sont 21 écoles qui sont fermées sur 32 à l’appel de l’intersyndicale.

Coût de la réforme pour les communes, inégalité de
moyens, manque de locaux ou inadaptation de ceux-ci, défaut de personnels peu
ou pas formés : les dysfonctionnements et les manques constatés sont nombreux.

 

Nous
constatons deux problèmes majeurs :

– le désengagement
de l’état fait peser financièrement sur les communes les activités  intégrant
ces nouveaux rythmes scolaires. Ainsi selon la richesse de la commune, les
enfants auront des activités d’éveil ou subiront des heures de garderie. L’égalité
des enfants dans le cadre de l’école publique est rompu

– Les
communes subissant déjà la baisse de la dotation de l’état (moins 5 Milliards
d’euros) font payer aux parents une partie du coût de ces activités nouvelles.
Nous le voyons ici dans la commune de M. Moure, président de l’Agglo de
Montpellier et candidat à la mairie ! Nous ne pouvons accepter de faire payer
les parents, chaque jour, les activités scolaires de leurs enfants. Déjà à
Montpellier la majorité municipale a supprimé la gratuité de la première heure
du matin puis du soir, nous défendons une école publique égale pour toutes et
tous, une école publique gratuite dont le financement est assuré par l’Etat

 

Une remise à plat est indispensable.

Une aide financière est mise à disposition des
communes à la fois par le gouvernement et la CAF pour cette année, sans
engagement pour la suite. Mais c’est la totalité du coût de la réforme, sur la
durée, qui doit être prise en charge pour couper court aux inégalités entre les
communes. Car ce qui est en jeu c’est l’unicité de l’école publique et l’égalité
de traitement des élèves quel que soit son lieu d’habitation.

De même, le manque criant de personnels formés, et
disposant d’un statut, pour gérer et animer les activités péri-scolaires nécessite
un recrutement sur une plus large échelle. Les taux d’encadrement qui ont été abaissés doivent
au contraire être relevés.

La réforme des systèmes éducatifs c’est aussi le
besoin de locaux adaptés qu’il s’agit maintenant de construire.

Toutes ces questions ont été soulevées avant même la
mise en place de la réforme par de nombreux enseignants. A Paris, ils/elles ont
fait grève à 80% à plusieurs reprises.

Le ministre de l’éducation nationale doit répondre
clairement à toutes ces exigences.

En l’état, cette réforme ne peut pas être étendue.

 

 Nous
demandons son retrait pour ouvrir la discussion sur la refondation de l’école,  non
seulement sur les rythmes scolaires mais aussi au niveau des programmes et des
moyens,  

Le 3 octobre 2013.

         

          Pour la Gauche Anticapitaliste, membre du Front de Gauche :

 Francis
Viguié conseiller municipal de Montpellier

 

   
      Pour tout contact 06 74 55 14 94

 

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