Au sommaire
Montpellier. Clinipôle investit et amorce une diversification (Midi Libre 29 juin 2010)
Grève des cliniques privées de Montpellier et alentours…esquisse de bilan par des grévistes.
(extraits du texte à paraître dans le Motivées, le mensuel régional du NPA, de juillet)
L’ambiance sociale est délétère à la clinique La Lironde qui n’a jamais ouvert les négociations (Midi Libre 26 juin 201)
La grève dans les cliniques a contribué à changer la donne. Salariés gagnants, sauf à La Lironde (L’Hérault du Jour 24 juin 2010)
Montpellier. L’exaspération des infirmiers anesthésistes (Midi Libre 26 juin 2010)
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Montpellier. Clinipôle investit et amorce une diversification (Midi Libre)
Le groupe, qui réunit cinq établissements privés, vient de boucler un cycle de développement ayant mobilisé 15 M?
L’ouverture est passée inaperçue, à cause du mouvement de grève d’une partie du personnel soignant.
La clinique du Parc, à Castelnau-le-Lez, a mis en service son tout dernier bâtiment hospitalier de six niveaux, bouclant ainsi un ambitieux programme de modernisation et de développement dont l’investissement total s’élève à 15 M€. « Nous terminons cinq années de travaux sur le site, qui consacrent ce que j’appelle la nouvelle clinique du Parc. C’est un cycle lourd, en termes d’investissements, qui nous permet d’ancrer l’établissement dans la modernité, quarante-trois ans après sa création » , explique Serge Constantin, PDG de Clinipôle-GIE (Groupement d’intérêt économique), qui regroupe cinq cliniques privées. Des travaux qui ont fait passer la surface totale de l’établissement de 15 000 m² à près de 20 000 m².
Cet investissement s’accompagne également d’une nouvelle stratégie de développement en termes d’offre de soins. Le groupe vient d’ouvrir, à Villeveyrac, près de Mèze, sa première maison de retraite médicalisée (Ephad) de soixante-cinq lits, qui a nécessité 6 M€ d’investissements. « Nous ne sommes plus seulement dans le sanitaire mais également dans le médico-social » , précise Serge Constantin, directeur général de Clinipôle. Lequel s’engage également à investir dans une nouvelle offre de soins dans le domaine de l’adictologie. Deux projets sont prévus avec les hôpitaux de Lunel et de Lodève.
Enfin, le groupe Clinipôle investit – dans le cadre d’une nouvelle diversification -, le créneau du « bien être » . « Nous sommes attentifs à des opportunités afin d’apporter notre savoir faire » , dit Serge Constantin.
Clinipôle réalise un chiffre d’affaires de 50 M€ et emploie 450 salariés. (Midi Libre 29 juin 2010)
Grève des cliniques privées de Montpellier et alentours…esquisse de bilan par des grévistes.
(extraits du texte à paraître dans le Motivées, le mensuel du NPA régional, de juillet)
Le NPA, qui a été présent tout au long de cette grève en soutenant et en popularisant la lutte, a proposé aux salarié-es rencontré-es de venir discuter de leur mouvement. Cinq salarié-es étaient là (2 syndiqués à la CGT, 3 non syndiquées) et 5 camarades du NPA. Echange riche, passionnant, de plus de deux heures….compte rendu forcément partiel !
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« Au départ, on pensait 1 jour, 2 jours, on a décidé d’une grève reconductible et de faire la jonction avec la journée nationale du 27. En général c’est le personnel soignant qui part et là ce sont toutes les catégories. Et là on a commencé à se dire qu’il y avait des choses qui changeaient, tout le monde est parti. » (…)
LA REPRISE :
P : « difficile de travailler à l’heure actuelle, un service minimum qui ne se dit pas… »
D : « des arrêts maladie et puis des questions :à quoi bon continuer dans un endroit pareil.. ? »,
C : « la direction, elle pratique des formes de harcèlement, d’intimidation (contraintes sur le planning), oui c’est comme pour nous punir d’avoir fait grève »
A : « une direction hautaine , méprisante… »
Co : « Là où il y avait de la souplesse, il n’y en aura plus. Mais on est une force qui existe, on a démarré quelque chose. Pour moi c’est que du positif. On est positionnés différemment. On a pu se rencontrer. »
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P : « la démocratie, c’est pas simple. Il y avait les AG dans chaque clinique et puis l’AG des AG. C’était pas évident l’articulation entre les deux…pour réfléchir sur les moyens d’action. Un manque d’organisation peut-être…C’est vrai qu’il y avait un côté activiste : l’organisation par le fait ; on n’avait parfois pas le temps de se poser. Et puis il y avait les problèmes de circulation de la parole…en AG…comment on pouvait mettre en place autre chose ? »
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P : « On s’attendait à un rebond, ça n’a pas eu lieu on analysera pourquoi ; la confédé s’est pas manifestée assez . C’est vrai, on a un peu méprisé l’embrasement, on croyait que comme la dernière fois le rapport de forces était suffisant. Et là on s’est retrouvés avec 2 acteurs, les groupes privés et l’état , et du coup c’était plus dur. »
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Le reste est à lire dans Motivées de juillet:
http://www.resistons.net/index.php/2010/06/19/700-motivees-du-mois-de-juin-n104-est-paru
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L’ambiance sociale est délétère à la clinique La Lironde qui n’a jamais ouvert les négociations
« Nous sommes certains que vous comprendrez que votre entreprise ne pouvait pas et ne pourra jamais négocier sous la pression d’un conflit… C’est pourquoi nous pensons que la grève, quelles que soient sa durée et son ampleur, est un moyen brutal, inutile et absolument inefficace du dialogue social. » Voici des extraits de la lettre envoyée par la direction des ressources humaines de la clinique la Lironde (groupe Clinea) à chaque salarié de l’établissement montpelliérain. Comme une dizaine de structures de soins privés, La Lironde avait emboîté le pas du mouvement montpelliérain sans précédent.
Si la plupart des établissements ont pu négocier le retour à une activité normale – comme cela se fait dans pareil cas – il n’en fut rien pour la clinique de la Lironde où la direction a, tout au long des trois semaines de conflit, toujours refusé la moindre discussion.
Commentaire du délégué CGT du site, Philippe Gallais : « Après 15 jours de grève sans négociation et un bénéfice de 72 M€ en 2010 ». (Midi Libre 26 juin 2010)
Lu dans l‘Hérault du Jour (24 juin 2010)
La grève dans les cliniques a contribué à changer la donne. Salariés gagnants, sauf à La Lironde (L’Hérault du Jour 24 juin 2010)
Suivie par dix cliniques privées et mille salariés à Montpellier, la grève a duré trois semaines pour s’achever à la mi-juin. Dans ce bras de fer, face à des groupes financiers opulents, les salariés aux faibles salaires ont demandé une augmentation. Hier, dans un communiqué, le collectif CGT des cliniques privées, qui a coordonné le mouvement, a souligné que, désormais, dans le secteur de la santé privée, « rien ne sera plus comme avant. La plupart des salariés ont obtenu 2 à 3 % d’augmentation de la valeur du point et pour certains quasiment pas de perte de salaire. C’est une victoire incontestable face à un patronat très dur. Mais le gain n’est pas que pécuniaire. Les salariés ont réussi à imposer des négociations annuelles sur les salaires ». Le collectif a annoncé « poursuivre son travail, afin d’obtenir des avancées salariales et pourquoi pas une nouvelle convention collective ».
Pour la centaine de salariés de la clinique de La Lironde, à Montpellier, c’est par contre le blocage total. Non seulement le groupe Orpea Clinea a toujours refusé de négocier, mais la direction a annoncé « le retrait intégral des jours de grève de la paie du mois de juin », souligne Philippe Gallais, le représentant syndical CGT. Il dénonce par ailleurs « un climat social délétère au sein de la clinique depuis la reprise du travail, le 11 juin ». Les salariés seraient exposés à d’incessantes réflexions de la part de la direction. Aussi, dans un courrier envoyé mardi, Philippe Gallais a-t-il demandé son aide au préfet de l’Hérault pour « obliger la clinique à reprendre les négociations avec le syndicat », et sollicité un médiateur.
Montpellier. L’exaspération des infirmiers anesthésistes (Midi Libre 26 juin 2010)
En quatre mois de grève, aucune négociation n’a été encore entreprise. La tension monte chez les infirmiers anesthésistes (Iade). Hier après-midi, une quarantaine d’entre eux, venus de toute la région, s’étaient rassemblés devant l’Agence régionale de santé. « Le maître mot, c’est l’exaspération, nous irons jusqu’au bout », déclare Simon Taland qui exerce à Montpellier. La profession réclame un diplôme reconnu au niveau master et souhaite garder l’exclusivité de son exercice. Elle lutte pour « cette générations de sacrifiés », les Iade diplômés en 2002, victimes d’une inversion de carrière.
En mars, c’est le protocole Bachelot qui a mis le feu aux poudres. « Et en septembre, s’il ne se passe rien, on mettra le feu à l’hôpital », conclut Simon Taland.