Montpellier : Cliniques La grève reconductible s’étend: désormais 10 établissements en lutte au 11e jour du mouvement!

PHOTOS et ACTION DU 03 JUIN ainsi que le communiqué national du NPA (4 juin)

: ici

Un mouvement de grève à l’appel de la CGT pour réclamer des augmentations de salaires affecte depuis mardi 25 mai huit cliniques privées de Montpellier, employant au total quelque 2 000 salariés

Appel des personnalités syndicales, politiques, culturelles et sportives du département de l’Hérault

Nous, personnalités du département demandons au Préfet de :

Veiller au respect du droit de grève

D’ouvrir sous son autorité et sa médiation une table ronde qui permette à ce conflit de trouver une issue honorable pour toutes les parties.

Lire l’ensemble du texte et la liste des signataires ici: http://www.ud34.cgt.fr/spip.php?article667

SOMMAIRE

1/ Dix cliniques sont désormais en grève

Le mouvement vu par Montpellier Journal

2/ Le point de la situation mercredi 1er juin: Chantage patronal à la fermeture des cliniques!

3/ Le point des jours précédents

………………………………..

1/ Dix cliniques sont désormais en grève

Les salariés grévistes des cliniques de Montpellier et de sa région ne désarment pas. Hier, pour le neuvième jour de leur mouvement (reconduit jusqu’à demain matin), ils ont été rejoints par leurs collègues de la clinique du Parc, à Castelnau-le-Lez, et par les Gardois des Oliviers, à Gallargues. Ils ont également obtenu le soutien de diverses personnalités politiques (l’adjoint au maire PCF Michel Passet, le maire de Grabels René Revol pour le Parti de gauche, Francis Viguié, conseiller municipal NPA…).

Et les infirmiers et aides- soignants (1) de se multiplier sur plusieurs fronts. La mobilisation s’est poursuivie dans les établissements concernés, bien sûr, plus ou moins activement en fonction des taux de grévistes. Mais hier, elle s’est déplacée aussi en mairie, où des dizaines de manifestants étaient présents avant qu’une délégation ne soit reçue. Puis elle s’est poursuivie du côté de Castelnau, devant les locaux de la Fédération de l’hospitalisation privée, où ils se comptaient environ 300.

Là aussi, une délégation a été entendue, par Cécile Beltran, déléguée régionale de la fédération. Délégation composée d’un représentant par clinique et d’une envoyée nationale du secteur santé de la CGT qui a décliné ses revendications, tournant essentiellement autour d’une revalorisation salariale de 10 % de la valeur du point. Les employés accueillis ont également pu réitérer leur volonté de voir se tenir une négociation globale avec les groupes propriétaires des établissements. Alors que ces derniers préféreraient justement discuter salaires à l’intérieur de chacun de ces groupes. Comme c’était par exemple le cas hier soir, au Millénaire. Où un début de dialogue a pu être engagé avec les représentants des cliniques d’Oc santé, qui a revu sa proposition initiale (+ 1,6 %) à la hausse (+ 3 % sur deux ans).

Ce mouvement a aussi pour conséquence l’arrêt des entrées et admissions dans les établissements touchés par la grève et, par ricochet, une surcharge de cas à traiter au CHU de Montpellier.

Vincent COSTE

Ce mouvement concerne neuf cliniques de Montpellier et de ses environs, soit Clémentville, Rech, Millénaire, Saint-Martin-de- Vignogoul, Fontfroide, Saint-Jean, Saint-Roch, La Lironde et Le Parc. Une dixième était hier en grève, celle des Oliviers, à Gallargues (Gard), propriété du groupe Oc santé, qui détient par ailleurs cinq autres structures en grève. (Midi Libre)

(1) note du blog NPA 34: les personnels en lutte ne sont pas qu’infirmiers et aides- soignants. Il faut relever qu’est aussi impliqué dans l’action le personnel technique, d’entretien, de cuisine ou administratif

Hier soir:

La clinique du Parc à Montpellier est à son tour touchée par le mouvement de grève des salariés. C’est la neuvième clinique en grève dans la région montpelliéraine.

Par ailleurs, les salariés des huit autres établissements de Montpellier en grève poursuivent leur mouvement. Au neuvième jour de grève, ils occupaient ce matin la mairie où une délégation a été reçue et ils organisaient cette après-midi un sit-in devant la Fédération de l’hospitalisation privée à Castelnau-le-Lez.

Après diverses actions et campement devant la préfecture hier, où ils ont fini par être reçus, les grévistes n’ont pas baissé la garde. Ce que commencent à déplorer sérieusement les directions des groupes à la tête des cliniques concernées, dont Max Ponseillé, président d’Oc Santé qui détient une douzaine d’établissements dont cinq à Montpellier, parmi lesquels Clémentville, Saint-Roch et le Millénaire : « La revendication immédiate des grévistes dans le cadre des négociations est une revalorisation salariale de 10 % de la valeur du point. C’est impossible dans un secteur où nos tarifs sont fixés par l’État et alors que, pour la deuxième année, ces tarifs ne sont pas revalorisés » constate Max Ponseillé.

Côté syndicat, on réfutait hier cette argumentation : « Nous, on veut négocier ! Mais les 1,6 %, on n’en veut pas ! » En attendant, c’est le statu quo. Les cliniques sont fermées à toute admission, sauf en obstétrique à Saint-Roch et Clémentville, qui continuent à fonctionner notamment via les réquisitions commandées par la préfecture et l’agence régionale de santé. (Midi Libre)

Le mouvement vu par Montpellier Journal :

Vers un durcissement du mouvement dans les cliniques privées ?

http://www.montpellier-journal.fr/2010/06/vers-un-durcissement-du-mouvement-dans-les-cliniques-privees.html

Les grévistes des cliniques privées de Montpellier ne lâchent pas l’affaire

http://www.montpellier-journal.fr/2010/06/les-grevistes-des-cliniques-prives-ne-lachent-pas-laffaire.html

2/ Le point de la situation mercredi 2 juin: Chantage patronal à la fermeture des cliniques!

« D’ici un jour ou deux, on ferme le Millénaire »

Hier, pour son huitième jour, le mouvement des personnels en grève dans les cliniques de Montpellier et de ses environs n’a pas faibli. Entre actions diverses et campement devant la préfecture, où ils ont fini par être reçus, les grévistes (qui ont reconduit leur mouvement pour aujourd’hui) n’ont pas baissé la garde.

Ce que commencent à déplorer sérieusement les directions des groupes à la tête des cliniques concernées, dont Max Ponseillé, président d’Oc Santé qui détient une douzaine d’établissements dont cinq à Montpellier, parmi lesquels Clémentville, Saint-Roch et le Millénaire : « La revendication immédiate des grévistes dans le cadre des négociations est une revalorisation salariale de 10 % de la valeur du point. C’est impossible dans un secteur où nos tarifs sont fixés par l’État et alors que, pour la deuxième année, ces tarifs ne sont pas revalorisés » constate Max Ponseillé.

Donc, enchaîne-t-il, « notre personnel étant hautement qualifié, notre masse salariale est très forte. Nous sommes ainsi prêts à négocier sur la base d’un minimum de 1,6 % de revalorisation. Nous sommes ouverts à tout, mais la CGT refuse toute négociation en dehors de son exigence de plus 10 % ». Pour Max Ponseillé, le syndicat majoritaire « n’est pas intéressé par les cliniques montpelliéraines, les salariés ou l’outil de travail. La CGT a une approche idéologique et n’a qu’une envie, faire de la situation d’ici un problème national. »

Côté syndicat, on réfutait hier cette argumentation : « Nous, on veut négocier ! Mais les 1,6 %, on n’en veut pas ! » En attendant, c’est le statu quo. Les cliniques sont fermées à toute admission, sauf en obstétrique à Saint-Roch et Clémentville, qui continuent à fonctionner notamment via les réquisitions commandées par la préfecture et l’agence régionale de santé. Et au-delà de « pertes très lourdes en terme de chiffres d’affaire », c’est de fermetures pures et simples dont il commence à être question. Max Ponseillé le reconnaît : « Si ça continue, d’ici un jour ou deux, nous allons fermer le Millénaire, quand nous n’aurons plus de patients. » (ML)

La position du NPA 34 : voilà nos directions de cliniques poussées dans leurs retranchements par la détermination des personnels en grève et nous la jouant “patronat classique”: “irréalisme des revendications avancées car, cous comprenez, tarifs des actes bloqués par l’Etat, etc.”.


Nous, on a bien lu que ce qui est bloqué c’est l’évolution des salaires: “21 ans d’ancienneté, je ne touche que 1 200 euros bruts”. Alors, à y être, nous aimerions savoir: sur les profits, qui, blocage ou pas des tarifs, se sont envolés, quelle a été l’évolution de la “rémunération” de la direction et autres détenteurs de capital, ces dernières années? Où l’on verra que la CGT n’est pas “idéologique”, qu’elle est seulement consciente que le point de départ de toute santé réellement au service des patients, c’est que les personnels, aux horaires si contraignants des structures de soins, puissent vivre et travailler décemment! Avec le salaire qu’il faut pour cela!

Alors la menace de fermer les cliniques, ce n’est ni plus ni moins que le mépris typique d’un patronat “pragmatique”, c’est-à-dire raisonnant en terme de fric, de profit et de bénéfices, qui, pour ne pas laisser filer la “masse salariale”, “prend en otage” (on peut bien leur retourner leur compliment habituel!) les patients à qui ils “n’offrent” (!!) plus les prestations santé auxquelles ils ont droit!


Décidément cette logique du “capitalisme de la santé” rend malades personnels et patients. La solidarité de ceux-ci et de l’ensemble de la population envers ceux-là est la seule réponse à apporter aux provocations patronales et à la complaisance de l’Etat, via le préfet, sur les réquisitions qui sont une atteinte au droit de grève. La solidarité du NPA, cela va de soi, est acquise depuis le début!

3/ Le point des jours précédents

Mardi 1er juin

Et si la grève clouait au lit les cliniques privées ?

TENSION : Exemple : après huit jours de mouvement, le Millénaire envisage de fermer provisoirement

La tension monte très sérieusement entre le personnel en grève au sein de huit des cliniques privées de la ville et leurs patrons. Et les conséquences pourraient très vite se faire sentir auprès des patients. À tel point que, hier soir, la direction de la clinique du Millénaire, sorte de vaisseau amiral d‘Oc santé, envisageait même de devoir fermer provisoirement ses portes « si les conditions d’accueil normales n’étaient plus assurées » . Et d’ajouter que depuis les huit jours que dure le mouvement « des transferts de patients vers d’autres structures sont organisés. » D’ores et déjà, des interventions prévues dans les cliniques du groupe ont été reportées. Comme en ophtalmologie à Saint-Roch, par exemple. En revanche, les accouchements sont toujours assurés à Clémentville et Saint-Roch, là où naissent les deux tiers des bébés montpelliérains. Donc, une situation qui se tend.

Le personnel, soutenu par la CGT, étant de plus en plus exaspéré devant l’absence de négociations ou le peu de fruits en résultant. De source syndicale, pas loin de 70 % des quelque 2 000 salariés de ce secteur privé de la santé – soignants et non soignants – étant en grève ou tout proche de l’être. Sur des questions essentiellement salariales, en l’occurrence une augmentation de 10 % de la valeur du point. Des syndicats qui réclament des négociations par groupe – cinq sont aujourd’hui concernés dans l’Hérault – et non pas par établissement. Arguant des profits conséquents enregistrés par les premiers.

Devant l’urgence de la situation, les salariés en grève viennent de demander au préfet de l’Hérault , sous sa « médiation directe » , la tenue d’une table ronde. Tout en dénonçant l’utilisation qu’ils trouvent pour le moins abusive des réquisitions préfectorales de personnel. Au détriment de l’usage du droit de grève. Un malaise qui couve depuis plus de douze ans et qui est en train de se radicaliser. (Midi Libre)

LE POINT PAR NOTRE CORRESPONDANT PRESENT A L’AG DES PERSONNELS CE LUNDI 31 MAI

Ces cliniques appartiennent à des groupes financiers (Oc Santé, Générale de Santé, Clinéa Orpéa) qui dégagent d’importants bénéfices. Les salariés en lutte (psychologues, infirmières, agents de services hospitaliers, cuisines, entretien, secrétaires médicales…) tous et toutes exigent une augmentation de salaires : + 10% DE LA VALEUR DU POINT. La réponse de l’arrogant patronat a été : 0%

Par exemple, Julie, très déterminée, non syndiquée, puéricultrice à la clinique de Clémentville avec une ancienneté de 15 ans, gagne 1200€/mois net, travaille un W.E sur deux. Nos salaires sont inférieurs de 20 à 30% par rapport à ceux de l’hôpital public dit elle « J’ai été réquisitionnée par le bureau du personnel. J’ai eu des huissiers à ma porte mercredi et vendredi on m’a réquisitionné via la Gendarmerie après 16H, donc c’était trop tard ! »

Ce lundi 31 mai 2010 à 9H30, AG à la Maison des syndicats :

De nombreuses délégations (200 environ) des différentes cliniques de Montpellier sont au rendez-vous (Millénaire, St Roch, St Martin de Vignogoule, La Lironde, Fontfroide, Clémentville, St Jean… une délégation de Marseille). Après le week-end, la détermination est intacte, les grévistes ont repris des forces. La solidarité financière arrive (Le CHU vient d’envoyer 600€ en urgence….Béziers, Lodève…ça arrive petit à petit). On est déterminés dit Barbara la déléguée CGT, on a aussi des idées celle d’un concert de solidarité ajoute –t-elle. On a des contacts pour faire un film sur nous. Ouvrir une page sur Facebook pour permette l’extension du mouvement.
Les grévistes ne veulent plus du mépris de leur hiérarchie, ils veulent être reçus. Le PDG Ponseillé pour le groupe Oc Santé va recevoir enfin ce lundi les délégués syndicaux.
« Ils ne reconnaissent pas notre travail, pour eux nous sommes leurs esclaves » dit un délégué et il ajoute « On a un corps médical qui ne nous respecte pas. Un chirurgien orthopédiste a dit aux infirmières : ce que vous faites, un jardinier pourrait le faire »

La CGT (pas d’autres syndicats présents) met en place des équipes de distribution pour aller vers une extension de la grève dans les cliniques privées et les maisons de retraite du département.
L’Union Départementale CGT dénonce l’attitude du Préfet qui envoie les gendarmes pour réquisitionner les personnels et réaffirme le droit de faire grève. Elle souhaite que le Préfet joue son rôle de médiateur pour la tenue d’une table ronde.%

La mobilisation s’étend et la pression augmente. Une conférence de presse est prévue ce lundi après-midi à 14H Maison des syndicats.

William Salhen

3/ Le point dimanche 30 mai

Une soixantaine d’infirmiers des cliniques privées s’est retrouvée, hier après-midi, au Peyrou, pour faire le point sur la grève déclenchée en milieu de semaine pour demander une augmentation salariale de 10 %.
Une petite mobilisation en comparaison des jours précédents et alors que les personnels appelaient à souffler avant de reprendre le mouvement dès demain matin.

Vendredi, seul le groupe Orpéa Clinea (La Lironde) a ouvert la discussion avec les représentants des salariés mais le dialogue était au point mort ailleurs, notamment à la clinique Rech. Hier, dans un communiqué, la CGT appelait les salariés des autres établissements à « grandir le mouvement face à un patronat méprisant et déloyal ». Selon le syndicat, le mouvement toucherait « entre 60 et 70 % des infirmiers » et aurait nécessité la fermeture de plusieurs services.

Une nouvelle assemblée générale est donc programmée demain matin, au cours de laquelle plusieurs actions « de sensibilisation » du public mais aussi des élus devraient être adoptées.

Les établissements concernés par la grève sont les suivants : Millénaire, Clémentville, Rech, Saint-Roch, Saint-Jean, La Lironde, Fontfroide, Saint-Martin, Vignogoul. (Midi Libre 30 mai 2010)

Vidéo du rassemblement devant la préfecture la semaine dernière

http://www.dailymotion.com/video/xdg61w_montpellier-greve-des-cliniques-pri_news

Le point vendredi 28 mai

Cliniques : une brèche ouverte aux négociations.

Les salariés des cliniques privées, présents à la manifestation, et en grève depuis mardi, ont eu une réponse de la FHP (Fédération hospitalisation privée). Son président, Lamine Gharbi, s’est engagé à appeler les groupes de santé. Une table de négociation s’est tenue hier avec OC Santé, qui détient cinq des cliniques : Saint-Roch, Clémentville, Millénaire et Saint-Martin-de- Vignogoul. Une autre réunion aura lieu demain avec Medipartner clinique Saint-Jean.

Toujours dans l’espoir d’une augmentation salariale de 10 %, les grévistes se montrent optimistes. « On préfère négocier avec les groupes plutôt qu’avec la direction de chaque clinique, c’est bien eux les décideurs », exprime Barbara Rampillon, de la CGT Hérault. D’un autre côté la clinique Clémentville a saisi le tribunal administratif en référé, à la suite des réquisitions de personnel jugées abusives. (Midi Libre 28 mai 2010)

Le point ce jeudi 27 mai

Les cliniques privées poursuivent la grève

Pour Juan Serrano, délégué syndical CGT et kiné à la clinique Fontfroide , « l’agrandissement des structures comme OC Santé ne relève pas que des factures de soins. Il se fait sur nos dos ! » La grève sera reconduite demain tandis que les directions soumettent les discussions à un arrêt de celle-ci. « On va continuer », prévient Barbara Rompillon de la CGT Hérault.

« On veut dix pour cent ! » Un message haut et clair des grévistes, au plus fort de leur motivation. De nombreux salariés de huit cliniques privées se sont rassemblés, hier après- midi, devant le siège de la FHP (Fédération hospitalisation privée) régionale dans l’espoir (déçu) d’y être reçus. Ils souhaitent voir la fédération jouer les médiateurs dans les négociations salariales avec leurs directions respectives.
Les blocs restent fermés dans les cliniques depuis mardi en raison du ras-le-bol des salariés. « Avec 21 ans d’ancienneté, je ne touche que 1 200 euros bruts » , explique André, brancardier à Clementville. Syndicats et employés pointent du doigt le décalage entre profits et rémunération.

Le point mercredi 26 mai

Sept cliniques privées de la région montpelliéraine étaient hier en grève, grève qui a été reconduite hier soir jusqu’à demain matin. La CGT qui appelait à ce mouvement et les personnels grévistes réclamaient une augmentation salariale brute oscillant entre 120 et 250 euros mensuels, estimant que les salaires dans le secteur privé sont largement inférieurs à ceux du public, de l’ordre de 20 à 30 % selon les affirmations du syndicat (estimation confirmée par la Fédération de l’hospitalisation privée).

Une délégation a été reçue en préfecture. Ses membres ont demandé « l’ouverture d’une table ronde de négociations entre les organisations syndicales et les directions des groupes auxquels nous appartenons », ainsi que l’assurait Brigitte Rampillon pour la CGT Hérault.

Le collectif présent en préfecture a également demandé aux autorités préfectorales « le respect du droit de grève, s’indignant que la seule réponse des patrons des cliniques de Montpellier soit la réquisition, ou l’entrave au droit de grève, plutôt que la négociation ! » Du fait de ces réquisitions, les perturbations dans les cliniques touchées par le mouvement se sont par ailleurs avérées modérées.

Vincent COSTE (Midi Libre 26 mai 2010)

Montpellier. Tous mobilisés au Millénaire

Environ 200 salariés ont manifesté tôt, hier matin, devant la clinique du Millénaire. Ils revendiquent une hausse du salaire de base pour l’ensemble du personnel. Cette grève s’inscrit dans le mouvement départemental de la CGT, qui remet en cause le faible taux d’augmentation salariale des cliniques privées montpelliéraines (lire ci-dessus).
Lors d’une première entrevue avec la direction de l’établissement, une hausse de 0,3 % avait été proposée aux manifestants : « Ce que nous avons refusé. Au cours du deuxième rendez-vous, jeudi, elle a grimpé à 0,5 % », révèle Olivier Busnel, délégué du personnel CGT.

Si la direction refuse de discuter tant que le mouvement est en cours, les grévistes ne perdent pas leur détermination. « Nous allons reconduire l’action jusqu’à ce que l’on obtienne ce que l’on désire », insiste Olivier Busnel.

Chez les infirmières, les salaires ne suffisent pas à compenser la dureté de la tâche. « Nous sommes à 35 heures mais il faut tenir compte des horaires décalés et du travail de week-end », rappelle Martine. Pour elle, les rémunérations insuffisantes sont à l’origine des départs prématurés : « Avec cette précarité, les infirmières ne restent pas plus de quatre ans. Après, on se demande pourquoi il y a pénurie. » Les aides-soignants ne se montrent pas non plus satisfaits de leur traitement. « Ils sont payés moins que le smic », affirme un salarié de la clinique du Millénaire, qui compte 450 employés au total. Dont un petit nombre est resté réquisitionné à la suite de l’autorisation préfectorale de lundi et où le mouvement a été suivi par 98 % du personnel. Sur place pour certains, alors qu’une partie des grévistes a rejoint le rassemblement CGT, devant la préfecture, dans l’après-midi.

Diana ALFONSO (ML)

Montpellier. Grève Sept cliniques en colère

La CGT souhaiterait voir cette action s’étendre

Un mouvement de grève a frappé sept cliniques privées de la région montpelliéraine, hier. Cette grève (suivie par 80 % des personnels, selon la CGT) a été reconduite jusqu’à demain matin.

C’est une revendication salariale qui en est à l’origine, la CGT et les personnels grévistes réclamaient une hausse du salaire mensuel brut entre 120 et 250 €. Selon eux, et ils sont rejoints en cela par la Fédération de l’hospitalisation privée, les salaires dans le secteur privé sont inférieurs à ceux du public de 20 à 30 %, alors que les groupes propriétaires de ces cliniques (Oc santé, Medi partner, Clinipôle, Générale de santé) dégagent des bénéfices.

La journée a été marquée par diverses actions dans les établissements concernés (lire ci-dessus), avant qu’une délégation ne soit reçue en préfecture. « Nous avons demandé l’ouverture de négociations entre les organisations syndicales et les directions des groupes auxquels nous appartenons » , indiquait, à la sortie, Brigitte Rampillon pour la CGT Hérault. Le collectif de grévistes a aussi exigé « le respect du droit de grève. La seule réponse des patrons des cliniques de Montpellier, la réquisition plutôt que la négociation ! » , ont-ils déploré, la CGT décidant de saisir en référé le tribunal administratif afin de faire reconnaître le caractère « abusif » de ces réquisitions. Qui, de fait, ont autorisé un minimum de perturbations dans les cliniques touchées par le mouvement.

Lu hier mardi 25 mai dans Midi Libre

Un mouvement de grève à l’appel de la CGT pour réclamer des augmentations de salaires affectait aujourd’hui (mardi 25 mai) huit cliniques privées de Montpellier, employant au total quelque 2 000 salariés.

Les perturbations sur l’activité des cliniques concernées étaient toutefois limitées car les directions ont procédé à des réquisitions avec l’autorisation du préfet. Les personnels en grève réclament une augmentation salariale brute de 120 à 250 euros mensuels, soit 10% de la valeur du point, arguant que les groupes propriétaires des cliniques sont tous bénéficiaires alors que les salaires dans les cliniques privées sont inférieurs de 20 à 30% à ceux du secteur public, selon la CGT.

Selon le syndicat, qui espère voir le mouvement faire tache d’huile dans d’autres régions, 80% des salariés hors médecins suivaient le mouvement dans huit des neuf cliniques de Montpellier affiliées à la FHP (Fédération de l’hospitalisation privée). Au total, la zone compte une douzaine de cliniques privées.

Mon salaire brut est de 2.495 euros avec une ancienneté de trente ans (…), dans le public ce serait pas loin de 300 euros en plus“, a déclaré Nadine Richard, infirmière à la clinique Saint-Martin de Vignougoul. “On ressent tous une injustice“, a-t-elle poursuivi, “ce qui me choque c’est que les salaires ne soient pas décents“.

Les salariés grévistes comptaient se rendre dans l’après-midi devant la préfecture pour demander à être reçus et obtenir une table ronde avec les directions des groupes concernés (Oc Santé, Medi Partner, Clinipôle, Générale de Santé).

(ML 25 mai 2010)

Le communiqué des délégués CGT des cliniques le 19 mai

Réunis en Assemblée Générale, les salariés des cliniques privées de Montpellier et sa région ont décidé d’une grève reconductible dès le 25 mai au matin si aucune réponse satisfaisante n’était apportée à leur revendication salariale : 10% d’augmentation de la valeur du point.

Les 5 et 6 mai 2010, 80% des salariés des cliniques privées de Montpellier ont porté un autocollant revendicatif pour les 10% d’augmentation de la valeur du point.

Le 23 mars l’ensemble des délégué-es syndicaux CGT ont déposé une demande d’ouverture des négociations pour une augmentation de 10 % de la valeur du point.

Les Directions maintiennent leur position de 0% d’augmentation, seuls quelques établissements ont eu des propositions ridicules et provocantes (0.5%).

Un rassemblement le 6 mai devant la FHP régionale a regroupé une centaine de salariés.

Le patronat (FHP : Fédération de l’Hospitalisation Privée) persiste à renvoyer aux négociations nationales la réponse à la revendication des salariés, et souligner la différence tarifaire avec le secteur public.

La plupart des cliniques de Montpellier appartiennent à des grands groupes financiers de la Santé privée qui ont engrangé de gros bénéfices en 2009, mais la FHP au niveau national campe sur 0 % d’augmentation des salaires depuis 2 ans.

Nous salariés et salariées des cliniques privées de Montpellier exigeons l’augmentation de nos salaires de base pour augmenter notre pouvoir d’achat mais aussi financer nos retraites et notre protection sociale.

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