Infos du biterrois dans la lettre Electronique du NPA local

Au sommaire, cette semaine. A lire ci-dessous.

ALTRAD en 4 temps

1) ALTRAD FLORENSAC, APRES 4 JOURS DE GREVE, VICTOIRE DES SALARIES

2) MOHED ALTRAD, UNE SAGA CAPITALISTE

3) ALTRAD, LES RAISONS D’UNE GREVE

4) ALTRAD, LES FORMES DE LA GREVE

MAISON DE L’EMPLOI, L’INQUIETUDE DES 11 SALARIES ET L’ENJEU DES DESENGAGEMENTS DE L’UMP

Pour contacter le NPA biterrois: nathalie.vial@neuf.fr

ALTRAD en 4 temps

1) ALTRAD FLORENSAC, APRES 4 JOURS DE GREVE, VICTOIRE DES SALARIES

Après les postiers de Capestang, après les territoriaux du Poujol-sur-Orb, c’est une nouvelle grève massive et unitaire, victorieuse, dans l’entreprise Altrad de Florensac.

Après 4 jours de grève suivie à 90 % par les ouvriers et les administratifs, à l’appel des syndicats CGT, CFDT, ET FO, les grévistes viennent d’obtenir

– une augmentation de salaire de 2% (c’est la seule usine du groupe).

– un nouvel accord sur l’absentéisme.

– le paiement par l’entreprise des indemnités de Sécurité Sociale.

– une révision de la grille administrative au 1er septembre.

– le paiement de deux des 4 jours de grève.

Elsa Guérin, déléguée CGT, indique justement que ” c’est la mobilisation des salariés qui a permis ces avancées

En effet, la direction faisait traîner les négociations depuis janvier et les salariés n’avaient pas été augmentés depuis deux ans.

Pour le NPA l’ssue de ce conflit indique une fois de plus qu’un combat radical, massif, unitaire peut gagner même dans un contexte difficile.

C’est en définitive la préparation et la gestion du conflit qui souvent font la différence.

2) MOHED ALTRAD, UNE SAGA CAPITALISTE

Mohed Altrad est la 2eme fortune de la région mais il aime à se définir comme un bédouin syrien béni des dieux.

Sa fulgurante réussite financière est due, selon lui, à la conjonction de son intelligence (il a quand même un très gros égo!!!), d’un mélange de culture et de pragmatisme. Si on enlève l’habillage “people“, la saga ALTRAD c’est une saga capitaliste:

– Achat de la société MEFRAN à Florensac en 1985

– Création de MEFRAN Italia

– Reprises, fusions et création de tout ce qui est échafaudages, bétonnières et brouettes

– Création d’ALTRAD collectivités en 1999

– Création d’ALTRAD holding en 2000

– Fusion avec ALTRAD développement

Actuellement le groupe ALTRAD est implanté sur tous les continents. En 2008 son chiffre d’affaire (CA) hors taxe s’élève à 445 millions d’euros pour un résultat net de 11,80 millions d’euros. En 2006 le CA n’était “que ” de 300 millions d’euros.

Le chiffre d’affaire à l’étranger (263 millions d’euros) donne raison aux salariés qui s’inquiètent de possibles délocalisations.

Pire, la progression de ce chiffre d’affaire à l’étranger (48,33% en 2006, 59,10% en 2008….combien en 2010 ?) traduit une délocalisation galopante qui menace le site historique de Florensac.

Pour le NPA, quand on enlève le “people“, il reste le capitaliste qui, comme un Tapie, a construit une fortune fulgurante sur le dos des salariés.

Il n’y a rien à attendre et tout à craindre de ce genre d’individus.

3) ALTRAD, LES RAISONS D’UNE GREVE

C’est une lutte massive, radicale et unitaire que viennent de mener les salariés d’ALTRAD à Florensac avec leurs syndicats CGT, CFDT et FO dans le site historique du groupe à partir duquel Mohed Altrad le PDG a bâti une multinationale.

Pour Elsa Guérin, CGT : ” Depuis plusieurs années l’employeur met en place un plan délibéré pour délocaliser le site de Florensac. De plus en plus d’échafaudages sont fabriqués en Tunisie et en Chine… Pendant ce temps, le site est laissé à l’abandon. Les bâtiments sont dans un état lamentable. Il n’y a plus d’investissements dans les machines et le matériel…

Pour François Martinez CFDT :” Nous étions 299 il y a quelques années et nous ne sommes plus que 168. Dans cet effectif il y a 65 VRP qui sont déplaçables au gré de la direction. Dans les 16 derniers mois nous avons perdu 40 emplois…

Pour Gilbert Audourd, FO : “qu’ils ne disent pas qu’ils n’ont pas les moyens à cause de la crise: 1,5 millions d’euros de bénéfice pour presque 20 millions de chiffre d’affaire rien que pour Florensac…

Pour ces grévistes, dont le dernier conflit remonte à 2003, la volonté d’arrêter cette spirale infernale prime. Là ils ont tout bloqué et les carnets de commandes sont pleins.

Pour le NPA, les raisons de cette grève sont quasiment d’ordre général: baisse du pouvoir d’achat, licenciements, charges de travail qui augmentent, risques de délocalisations …. Face à cela, la victoire de ces grévistes, loin d’être anecdotique est symbolique des combats qui doivent être menés et qui peuvent être gagnés.

4) ALTRAD, LES FORMES DE LA GREVE

Pendant le conflit, plus d’une centaine de grévistes (sur 168 salariés) de l’entreprise ALTRAD est venue bloquer le péage autoroutier de Bessan / AGDE sur l ‘A9.

Distribution de tracts, filtrage sur l’entrée de l’autoroute, banderoles, pneus brulés … étaient au menu de cette action radicale et massive. Du coup le péage a été délesté pour qu’il n’y ait pas d’incidents car le barrage avait généré un bouchon de 5km.

Pour les grévistes rien n’est fait sans être prévu à l’avance, il n’y a pas d’actions spontanées mais des actions concentrées et décidées par l’ensemble des grévistes présents. Parmi les actions proposées, manifestations devant le siège du groupe à Montpellier, interpellations des élus locaux et du préfet, contacts avec les habitants et les commerçants, actions sur les marchés…. le tout en 4 jours !!!!

Pour le NPA, les salariés d’ALTRAD ont renoué avec une vielle tradition de la classe ouvrière. Celle du contrôle de la grève par les grévistes eux-mêmes. Ce contrôle ouvrier, quand il est favorisé, est souvent synonyme de victoire. Les récents conflits des postiers et des territoriaux sont là pour le rappeler.

MAISON DE L’EMPLOI, L’INQUIETUDE DES 11 SALARIES ET L’ENJEU DES DESENGAGEMENTS DE L’UMP

La Maison de l’Emploi de Béziers est assurée de poursuivre ses missions jusqu’à la fin de l’année 2010. Les statuts prévoient un délai de 6 mois pour se retirer et stipule, de plus, que le financement de l’année est dû entièrement. C’est donc sur le terrain juridique que les salariés ont trouvé un répit aux désengagements annoncés des élus UMP, Couderc et D’Ettore. Sur le terrain budgétaire, D’Ettore indique toujours qu’il ne veut plus cotiser à hauteur de ….46 000 euros. Le budget global de la structure descendrait de 64 7000 euros à 49 1000 euros et l’aide de l’Etat passerait de 335 000 euros en 2010 à 226 000 euros en 2011.

Pour le NPA l’asphyxie programmée de la Maison de l’Emploi pose la question des missions annexes à Pôle Emploi. Dans un premier temps l’UMP créé des structures annexes pour finalement se désengager et redonner l’intégralité de la charge financière aux collectivités territoriales.

Cette manœuvre (moins d’Etat, plus d’Agglo et de Conseil Genéral) pose la question d’un véritable service public de l’emploi.

Pour le NPA, les missions de la Maison de l’Emploi ont leur place dans ce service public.

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Pour contacter le NPA biterrois: nathalie.vial@neuf.fr

Pour notre hebdo départemental, Motivées, nous avons deux points de diffusion sur Béziers : (4 n° par point)

Le tabac/presse de la Devèze, derrière la Poste et le tabac/presse « La fraicheur » face au Trésor Public de l’Iranget.

Pour notre hebdo national, Tout est à nous (TEAN), après la presse de Auchan, la presse de l’Intermarché, près de la cave coopérative de Béziers, a reçu ses premiers numéros (7 exemplaires)

Pour développer notre presse, nous invitons nos sympathisants et nos militants à se fournir sur ces lieux.

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