Communiqué du NPA 34
France Cuba Hérault organise vendredi 30 avril un rassemblement devant la statue de José MARTI à Montpellier pour réclamer la libération des cinq cubains emprisonnés aux USA depuis septembre 1998.
Le NPA 34 appuie sans réserve tous les efforts faits pour obtenir la libération de ces cinq personnes jugées en violation des règles de droit élémentaires (1).
L’injustice dont elles sont victimes participe, de toute évidence, de la politique d’hostilité, couvrant et appuyant des actes de terrorisme organisés par des exilés cubains, dont est victime Cuba depuis les années 60 de la part des Etats-Unis. Ces cinq cubains sont des détenus politiques et nous demandons leur libération.
Le NPA 34 condamne par ailleurs l’embargo promulgué par le gouvernement états-unien contre Cuba.
Le NPA 34 demande également que les droits politiques fondamentaux (liberté d’association, de réunion, de mouvement, d’expression, etc.) soient reconnus à tous les citoyens résidant à Cuba et que cesse la répression subie par les « dissidents » qui s’est soldée par la mort récemment d’un gréviste de la faim. Cette demande ne signifie bien entendu a priori aucun soutien de notre part aux positions politiques de ceux-ci, en particulier à celles qui prônent le rétablissement du capitalisme et à celles qui s’inscrivent dans la politique d’agression et d’ingérence des Etats-Unis contre Cuba que, comme indiqué ci-dessus, nous condamnons.
NPA 34
(1) Qui sont les 5 ? Des Cubains prisonniers politiques aux Etats-Unis.
Le 12 septembre 1998, 5 Cubains ont été arrêtés aux Etats-Unis, ils ont été condamnés en décembre 2001 à de très lourdes peines de prison pour espionnage et atteinte à la sécurité nationale de ce pays. Deux d’entre eux sont nés aux Etats-Unis au sein de familles cubaines et trois à Cuba. Les 5 ont fait des études supérieures.
En réalité, ils s’étaient infiltrés dans les organisations des ultras de la contre-révolution installés à Miami qui préparent des attentats terroristes contre Cuba comme ceux réalisés durant l’été 1997 dans des établissements touristiques. Victime de ce type d’actions depuis plus de 40 ans, Cuba a compris que placer des hommes et des femmes dans les rangs des terroristes est le seul moyen véritable de protéger le pays, sa population et ceux qui nous rendent visite.
Au terme d’un procès arrêté d’avance car il avait lieu à Miami, la ville contrôlée par les ultras de la contre-révolution, alors que la défense a prouvé, y compris avec des témoignages de hauts gradés étasuniens, que nos compatriotes n’étaient en rien coupables de ce dont on les accusait, ils ont été rondement jugés et condamnés à des peine de prison allant de 15 ans à 2 détention à perpétuité plus 15 ans pour une seule et même personne.
De nombreuses lois et procédures ont été violées : ils ont été mis au secret pendant 17 mois, sans pouvoir accéder ni à leur famille ni à leurs avocats commis d’office, une forte campagne a eu lieu contre eux à Miami et on leur a refusé la demande de changement de siège du procès. Des jurés se sont récusés en avouant avoir peur des ultras. Aucune preuve tangible n’a pu être apportée contre eux. Leur faute est d’avoir défendu Cuba et d’avoir refusé de transiger sur la vérité.
Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Fernandez Gonzalez, René Gonzalez et Antonio Guerrero sont des PRISONNIERS POLITIQUES et nous devons obtenir, tous ensemble, leur libération.
Note tirée de http://www.lepost.fr/article/2010/04/14/2031956_obama-liberez-les-cinq-cubains.html
Pour approfondir sur Cuba, nous recommandons ce texte (voir le lien ci-dessous) dont on relèvera la conclusion: Depuis 20 ans de multiples commentateurs annoncent la fin imminente du régime castriste et/ou la restauration du capitalisme. Aucun de ces deux scénarios ne s’est réalisé et Cuba est toujours un pays où le capitalisme a été supprimé il y a 50 ans à la suite d’une révolution. Ce pays soumis à un blocus des Etats-Unis, blocus condamné chaque année par plus de 98% des membres de l’Assemblée générale des Nations unies, est une nouvelle fois confronté à des défis que seul un renouveau de l’autoactivité des masses pourra relever.
Autre passage qui nous semble mériter une attention spéciale: Mais la condition sine qua non pour trouver des solutions aux problèmes de Cuba consiste immanquablement à faire un saut qualitatif dans la participation populaire sous différentes formes : le contrôle ouvrier, l’autogestion, le contrôle citoyen, l’organisation d’espaces de débat contradictoire, etc. En effet, le problème fondamental à Cuba réside dans le fait que les travailleurs et les citoyens ne se sentent pas directement impliqués dans les décisions qui touchent à leur travail (conditions de travail, destination du produit de leur travail, maintenance des outils de travail…)