Josianne Collerais, élue régionale frêchiste, démissionne du PCF

Josianne Collerais, élue à la Région sur la liste de Georges Frêche, vient d’annoncer sa démission du PCF

(actualisation ce 27 avril avec la démission, après 52 ans de militantisme, du gardois Jean-Louis Mons, un proche de Gayssot et Hue)


A lire ci-dessous ce que dit Midi Libre de la démission de J Collerais, la lettre de démission et ce qu’un miltant du NPA 34 en pense. Le tout pris sur le site de Bellaciao

– A lire aussi: PCF Le cas des vice-présidents de la Région sème la confusion (Midi Libre 24 04 2010) –

Avec, concernant ce que nous écrivons dans Bellaciao, la précision supplémentaire suivante:

J Collerais a-t-elle une légitimité pour dénoncer le supposé lynchage (rien que ça!) dont elle serait victime dans son parti alors qu’elle s’acoquine au Conseil Régional avec le personnage qui, entre autres vertus, incarne l’absolutisme politique le plus abject, s’autorise le rabaissement d’un harki au « statut » de sous-homme et relève, pas précisément pour s’en féliciter, le trop grand nombre de blacks dans l’équipe des Bleus ? Qui soutient sans faille le colonialisme israélien et promeut la venue d’Agrexco, emblème de ce colonialisme, sur le port de Sète !

Soutenir un maître en lynchage politique en foulant aux pieds, dans le même temps, le refus massif de ses camarades de parti de se compromettre avec ledit lyncheur, ne place pas J Collerais dans les meilleures conditions pour faire la leçon démocratique et justifier par là son départ !

On ne confondra pas, enfin, contrairement au journaliste de Midi Libre, cette trajectoire de J Collerais des plus droitières par son compromis avec ce que la social-démocratie a pu produire de plus caricatural (au point qu’elle a essayé de s’en démarquer lors des Régionales en lançant une liste plus présentable), avec celle d’un Patrick Braouzec : cette démission-ci, quoi que l’on pense par ailleurs des illusions du personnage sur une unité englobant le NPA, le Front de Gauche mais aussi « la gauche d’Europe Ecologie » et des socialistes « qui craignent que le PS ne s’engage dans une alternance de plus sans vrai changement« , cette démission, donc, se situe, elle au moins, hors du reniement et des compromissions. Elle est, malgré les divergences politiques que nous avons avec le démissionnaire, dans une logique d’honnêteté politique, ingrédient non suffisant mais à coup sûr nécessaire pour que les lignes de partage et les lignes d’unité puissent être débattues en connaissance de cause! Rien à voir avec la colistière d’un Frêche!

Antoine

Dossier à lire ici: http://bellaciao.org/fr/spip.php?article101405

PCF Le cas des vice-présidents de la Région sème la confusion

(Midi Libre 24 04 2010)

En conclave hier, toute l’après-midi, à Narbonne, le comité régional du PCF, instance qui se réunit rarement, a étudié la suspension des quatre vice-présidents pro-Frêche, un mois après les régionales. Vers 18 heures, la fumée blanche est enfin sortie. Conclusion : il est urgent… d’attendre. Traduction, Jean-Claude Gayssot, Josianne Collerais, Jean-Paul Boré et Henry Garino peuvent encore servir dans les luttes à venir. L’heure de l’implosion finale n’est pas arrivée. Les quatre fédérations présentes hier au siège de celle de l’Aude (Gard, Hérault, Aude et P-O) ont ferraillé quatre heures pour un résultat similaire à un non-choix.

« La décision finale est renvoyée à chaque fédération », lâche Michel Passet, secrétaire fédéral de l’Hérault. Que fera sa « fédé » le 4 mai du destin de Jean-Claude Gayssot ? Et celle du Gard, qui avait déjà décidé de la suspension de Jean-Paul Boré ? Recommencera-t-elle ? Et les P-O, qui s’étaient carrément prononcés pour l’exclusion ? L’affaire risque de s’enliser si les instances nationales sont saisies.

Hier, « à l’unanimité », les quatre fédérations représentées ont tout de même affirmé qu’« il n’y a plus d’élus communistes à la Région. En aucun cas, ils ne peuvent se réclamer du PCF. » On ne pouvait pas faire moins.

Ces quatre vice-présidents ralliés à Frêche s’étaient affranchis du parti et de sa ligne officielle. Aux régionales, le PCF avait scellé une alliance avec le NPA et le Parti de gauche, engagés, en Languedoc-Roussillon, sur la liste Revol. Un laboratoire pour la gauche. Fin février, les divisions s’étaient révélées. Les quatre futurs bannis s’étaient fendus d’une lettre aux militants communistes pour y justifier le bilan de la majorité régionale. Des personnalités, jadis membres du comité central du PCF, avaient réagi à cette schizophrénie dans une lettre également envoyée aux militants.

Olivier SCHLAMA

Nimes.Militantisme Après 52 ans passés au PC, Jean-Louis Mons s’en va (ML)

Le retraité nîmois, en désaccord total avec la stratégie du parti, a rendu sa carte il y a dix jours « Je rends ma carte. Je ne rejoins personne. Je serai toujours communiste, mais pas dans le PCF tel qu’il devient. »

Proche de Jean-Claude Gayssot, il a soutenu Robert Hue lorsque ce dernier a tenté, en vain, la mutation du PC. Défenseur de l’alliance avec Georges Frêche aux Régionales, il avait prévenu ses camarades : « Si l’un des quatre conseillers régionaux est sanctionné, je n’hésiterai pas à rendre ma carte. » Un avertissement qu’il a fait suivre d’effets sitôt connue la décision du comité gardois du PC (lire Midi Libre du 15 avril) de demander la suspension de Jean-Paul Boré, Jean-Claude Gayssot, Josiane Collerais, Henri Garino : « C’est la goutte d’eau », s’exclame Jean-Louis Mons .

http://www.midilibre.com/articles/2010/04/27/NIMES-Apres-52-ans-passes-au-PC-Jean-Louis-Mons-s-39-en-va-1205401.php5

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