Le pays des droits de l’Homme ?

Armina et son fils Arayik, scolarisé au Collège des garrigues à Montpellier, ne peuvent être renvoyés dans un pays où leur vie est menacée.
Nous vous proposons de signer et de diffuser la pétition en ligne lancée par leur comité de soutien à l’adresse http://resf.info/P1448
RESF 34. Le NPA34 s’indigne que des droits élémentaires soient bafoués et appelle à signer cette pétition.

De plus 80 dossiers de régularisation de sans papiers sont refusés par la Préfecture. La coordination des comités de soutien a décidé de maintenir la pression avec plusieurs initiatives dont nous donnons le détail ci-dessous…

Armina et son fils Arayik ne peuvent être renvoyés dans un pays où leur vie est menacée

Armina et son fils ont fui l’Arménie en 2006 pour échapper aux griffes du policier mafieux qui les persécutait depuis des années.

Séquestrée, maltraitée, Armina s’est échappée à plusieurs reprises. Après sa dernière évasion en 2000, elle a été menacée de mort et agressée par un homme de main à la solde de son persécuteur pour effacer les traces de ses forfaits. Elle et son fils ont finalement réussi à lui échapper. Depuis l’homme a lui-même disparu.

Recherchés par leur tortionnaire, Armina et son fils ont vécu dans la terreur, cachés jusqu’à ce qu’ils réussissent enfin à fuir l’Arménie dans l’espoir de sauver leur vie et de vivre en paix.

Ayant demandé l’asile, ils ont été déboutés et leur recours a été rejeté en décembre 2009.

Arayik est aujourd’hui scolarisé en classe de 5° au collège Les Garrigues à Montpellier. Il travaille bien, parle bien le français et est très apprécié de ses professeurs. Il veut à tout prix s’en sortir.

Les parents d’élèves et les enseignants du collège se mobilisent pour demander au Préfet de l’Hérault la régularisation de cette famille.

En cette période où le gouvernement affiche son désir de lutter contre les violences faites aux femmes, nous ne comprendrions pas que l’on renvoie Armina et Arayik dans un pays où ils sont en danger.

Comité de soutien d’Armina et Arayik, RESF 34 Montpellier
Contact : resf34@placeauxdroits.net

La Préfecture refuse les 80 dossiers

Après une manifestation réussie le 6 février environ 600 personnes (avec les organisations qui soutiennent les sans papiers :Cimade, RESF, CGT, Amoureux au Ban, Comité de réfugiés, coordination sans papiers), une délégation de 6 membres de la coordination (3 personnes sans papiers et 3 soutiens ) a été reçue le 10 février par le secrétaire général de la préfecture pour s’entendre dire que le dépôt de 80 dossiers (c’est le nombre exact) n’était pas envisageable et que les personnes devaient faire comme les autres et passer au guichet individuellement (avec près de 200 personnes rassemblées devant la préfecture).

Nous sommes revenus à la charge, à plus de 150 personnes, malgré la pluie, le mercredi 17 février. Alors que ce n’était pas prévu, la préfecture a reçu une délégation mais a réaffirmé sa position, en indiquant qu’elle ne changerait pas d’avis puisqu’elle ne fait qu’appliquer la lois et qu’elle ne veut pas créer d’injustice entre les sans papiers qui, individuellement, passent par le guichet, et celles et ceux qui profiterait de notre action.

Après chaque manifestation et rassemblement, nous avons organisé une réunion pour discuter avec les sans papiers des actions suivantes, avec à chaque fois, plus de 100 personnes présentes (jusqu’à 125 personnes, le 6 février).
Une bonne dynamique participative s’est donc mise en place et de plus en plus de sans papiers perçoivent l’intérêt de se mobiliser pour leurs droits mais aussi avec leurs camarades (donc pas seulement dans une logique individualiste).

Nous avons décidé les actions suivantes:
– Mardi 2 mars – rassemblement devant la préfecture à 14h30 avec les sans papiers et tous les soutiens disponibles (nous savons que l’heure et le jour ne sont pas des plus mobilisateurs, mais nous souhaitons être présents devant la préf à l’occasion du 1er comité de suivi). Nous adressons en parallèle un courrier aux organisations qui doivent siéger au comité de suivi de la préfecture afin qu’elles décident de refuser la logique du chiffre de la préfecture et de collaborer avec la démarche de tri (des dossiers, et donc des personnes) qu’elle veut nous imposer.
– Mardi 2 mars – après notre rassemblement devant la préfecture, à 18h, nous nous retrouvons à la Paillade, à la réunion du comité Paillade, à la maison pour tous Georges Brassens

– Mercredi 3 mars – Réunion du comité Figuerolles (à 18h, à la Librairie La Mauvaise réputation)

– Jeudi 4 mars – Réunion de la coordination, au local de la LDH, à 18h (arrêt de tram Louis Blanc)
Mercredi 17 mars (toutes les actions sont à confirmer à ce niveau) – actions organisées à l’Université Paul-Valéry (Montpellier 3) avec RUSF: avec AG des étudiants, petit déjeuner proposé par les sans papiers aux étudiants, projection de film sur la condition des sans papiers (et l’objectif de rallier à notre lutte des étudiants)

– Samedi 20 mars – grande manifestation (marche) de la Paillade à la préfecture, en passant par le Petit Bar et Plan Cabane – Figuerolles, avec pour objectif de rassembler le plus de monde possible…

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Ensemble 34