Béziers : Conseil Municipal du 21 décembre 2009

Les positions défendues par Aimé COUQUET, Conseiller Municipal PCF, NPA et Citoyens lors du conseil municipal de Béziers le 21 décembre 2009 : budget et Agrexco.

Séance du Conseil Municipal du 21 décembre 2009
Budget Primitif 2010

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Monsieur le Maire,

J’ai écouté avec attention et presque religiosité la présentation technocratique de votre budget qui, une fois de plus, ne tient aucun compte des observations émises par les divers membres de l’opposition. Dans ce cas, à quoi sert le débat d’orientations budgétaires ? Il est vrai qu’à ma dénonciation de votre matraquage fiscal, vous avez répondu par le mépris. « Il n’y a pas de réponse particulière à faire » m’avez-vous répliqué !
Alors que, par exemple, à partir de la communauté d’agglomération aurait pu être engagée la réflexion sur la gratuité des transports en commun dans la ville pour provoquer une diminution de la circulation automobile
qui favoriserait la baisse des émissions de CO2. Il aurait pu être aussi, mis en chantier l’étude sur le retour de la gestion de l’eau en service public.

Le budget 2010 que vous nous proposez aujourd’hui montre votre entêtement dans la même voie. Comme à l’ordinaire, le désengagement financier de l’Etat décidé par le gouvernement, va être entièrement supporté par les habitants de Béziers.
Vous avez appliqué avec zèle toutes les recommandations sarkozystes : hausse des impôts et des tarifs, réduction des services publics de proximité, privatisations…
Votre seul credo, c’est l’urbanisation et l’immobilier, à outrance, soutenus par les fonds publics municipaux qui pourraient servir à d’autres investissements nécessaires dans notre ville. Nous verrons des exemples tout à l’heure, lors de l’examen de prochaines délibérations, avec votre soutien à coup de millions d’euros de fonds publics à des opérations privées hasardeuses menées par votre société d’économie mixte : la SEBLI à bout de souffle !

Pendant ce temps, les biterroises et les biterrois qui doivent payer les impôts locaux n’en peuvent plus de cette pression fiscale locale des plus élevées de France. Alors qu’ils voient leurs revenus stagner et souvent régresser, à cause du chômage, de la précarité, du sous-paiement, des retraites bloquées…La pression fiscale que vous nous proposez est la même qu’en 2009, année où vous avez été remarqué par la presse qui vous a décerné une médaille !

Monsieur le Maire, qu’a fait le contribuable local pour mériter cette peine, cette charge incessante et renouvelée d’année en année ? Lui en voulez-vous parce que vous payez l’impôt sur la fortune ? Ou bien, vous prenez-vous pour le juge des enfers qui sous les ordres de Zeus avait condamné Sisyphe, le fils d’Eole, a rouler un énorme rocher jusqu’au sommet d’une colline ? Arrivé au sommet, patatras il redescend. Sisyphe doit recommencer incessamment. Comme lui, tous les ans, le contribuable biterrois a son rocher fiscal qui s’alourdit et quand il croit pouvoir souffler, patatras, il faut recommencer l’année suivante !

Votre budget 2010 est lourd, inefficace économiquement et socialement. Il est dangereux pour l’avenir. Pour vous qui prétendez présider aux destinées de la Région, ce n’est pas de bonne augure !

Proposition de voeu pour la séance du Conseil Municipal du 21 décembre 2009 :


Non à la venue d’Agexco !

Le 23 février, le Conseil Régional votait une délibération portant sur le développement du port de Sète et déterminant la société GF Groupe comme opérateur. Cette délibération ne faisait aucune référence à la venue d’Agexco dans le port de Sète. Suite à ce vote, le président G. Frêche a annoncé à grand renfort de déclarations publiques la venue d’Agrexco, unique client de GF Groupe.

Arexco est une compagnie publique israélienne qui exporte 70 % des produits issus des colonies israéliennes. Ces colonies sont illégales selon les résolutions de l’ONU, la commercialisation et l’exportation des produits des colonies constituent une violation de la IV° convention de Genève, et également des règlements des accords d’association UE-Israël. Violation dont se rend complice le gouvernement français qui laisse entrer en France les produits des colonies.

Il faut développer le port de Sète, avec la création d’emplois correspondants et relocaliser l’économie régionale. L’arrivée de 200.000 tonnes de fruits et légumes par an sera un coup supplémentaire porté à une agriculture régionale déjà en grande difficulté.

D’autre part, les 200 millions d’euros promis pour aménager le port de Sète par Georges Frêche doivent faire l’objet d’un débat public avec les syndicats, les associations et les partis politiques.

Le refus d’implantation d’Agrexco est porté par une large coalition nationale et maintenant européenne, de plus de cent organisations. En tant qu’élus nous refusons d’être complices d’une telle entreprise qui tôt ou tard sera condamnée sur la base du droit international.

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