Mardi 22 septembre, jour du comité d’entreprise, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblés devant l’usine Cameron à Béziers pour protester contre un plan de licenciements de 142 employés sur 686 que compte l’usine.
Voir notre compte rendu et ici l’article de Midi Libre, ou ci-dessous
Compte rendu du rassemblement (Robert)
PS, PCF,NPA, Parti de gauche et surtout la CGT ainsi que des salariés de La Poste, de la SNCF et d’entrprises locales étaient venus réclamer, une nouvelle fois, l’arrêt du plan social. La veille, une séance houleuse du Conseil Municipal avait rejeté un texte de Aimé Couquet demandant à la Municipalité de se prononcer contre ce plan de licenciement.
Une fois de plus, l’interdiction des licenciements devient la principale revendication des secteurs en lutte. Le NPA y prendra tout sa place.
Rappel
En janvier 2009, c’était un site en expansion et tout le monde , ville, État etc.., mettait la main à la poche pour aider Cameron.
6 mois et 500.000 € d’aides publiques plus tard, Cameron Béziers licencie plus de la moitié de son personnel.
275 personnes sont concernées, sans compter les sous-traitants.
Et pourtant cette même année Cameron France reverse (pour la première fois depuis 2003) 95 millions d’euros de dividendes à son actionnaire.
Cameron produit des obturateurs de sécurité pour les puits de forage ainsi que des matériels de surface et des vannes.
30% des activités du site viennent de s’envoler en Roumanie. « C’est la crise », protestent les patrons de cette usine bénéficiaire.
Côté ouvrier, là où c’est vraiment la crise, l’inquiétude est grande mais, faute de mots d’ordres de lutte de la part des syndicats, tout le monde paraît rester dans l’expectative, attendant que le couperet tombe.
À part quelques communiqués indignés de la CGT, rien ne bouge côté syndicats, une vague de licenciements ayant déjà éliminé tous les éléments les plus réactif de l’entreprise il y a quelques années. Mais si les uns et les autres préfèrent se fier à des négociations discrètes pour essayer de réduire le nombre de licenciés, Le NPA, avec le PC de Béziers, appelle à la création d’un comité de défense et à une large mobilisation pour le retrait de tous les licenciements et la restitution des aides.
Communiqué du NPA Béziers :
LE SILENCE AUTOUR DES 300 LICENCIEMENTS A LA CAMERON PEUT ETRE BRISE
Le débat public initié par les camarades de l’union locale CGT de Béziers et de l’Union Départementale CGT 34 le jeudi 10 septembre 2009 en présence de salariés et de syndiqués CGT de la Cameron,de citoyens et d’élus biterrois aura eu l’immense mérite de briser le mur du silence qui était en train de se construire autour des licenciements dans cette entreprise.
La stratégie de la direction est depuis le début des plus limpide , obeir aux donneurs d ‘ordres américain, aux actionnaires donc,
transferer les bénéfices réalisés sur place , opérer des licenciements boursiers et spéculatifs.
Pour cela , comme en 1999 la direction comptait faire avaliser sur tapis vert le plan social qu’elle avait concocté, dans le huit clos de négociations ou elle comptait enfermer les directions syndicales.Ce premier débat public , les prises de position qui en découlent …..
– Défendre l’emploi industriel sur Beziers
– Lier les luttes des gaziers / electriciens , cheminots , postiers , enseignants… avec la lutte de la Cameron.
– Organiser à un niveau syndical , politique , associatif la solidarité avec les salariés de la Cameron.
– Rendre l’argent public en cas de licenciements
– Appeler à manifester le 22 septembre 2009 entre 12h et 14h devant la Cameron lors du prochain comité d’entreprise.……….. vont toutes dans le bon sens pour sauvegarder nos emplois dans le biterrois.
Il reste maintenant à faire de cette date , une premiere journée de mobilisation et de grève reussie.
le NPA Béziers sera le porte voix de ce combat local , qui pour l’emporter aura besoin de se poursuivre dans un élan de solidarité.
Ci dessous : Midi Libre
: Édition du mardi 22 septembre 2009, par Annick KOSCIELNIAK
Béziers : A la Cameron, dedans on discute, dehors on organise la lutte
L’entreprise prévoit la suppression de 142 emplois sur le site. Derrière les murs de la Cameron, se tenaient hier les premières discussions sur le « Plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE). A la clef, la suppression de 142 emplois. Dehors, les pancartes de la CGT, du PCF, du NPA, de la cellule communiste de Saint-Pons, les postiers et cheminots CGT manifestent. Ils n’en démordent pas : « Le motif économique ne tient pas la route pour justifier ce plan social », répète Antoine Alarcon, délégué CGT de la Cameron. Et de s’appuyer sur un rapport de l’expertise demandée par le comité d’entreprise, dûment placardé à l’intérieur, à la vue du personnel. Hier, ils étaient une centaine aux portes de la Cameron. « Mais des salariés viennent, restent un quart d’heure, on les informe, qu’ils sachent que nous défendrons tout le monde ! », assurent les délégués CGT.
En juin dernier, huit mois après le grand raout du cinquantième anniversaire du site de Béziers, la Cameron balançait un scud en annonçant la suppression de près de 200 emplois. A tous les niveaux : ingénieurs, cadres, techniciens, employés, ouvriers… « Le rapatriement d’activités et de 16 machines des Etats-Unis sur le site de Béziers, opérationnelles dès le second trimestre 2010, a permis de réduire le nombre de postes que nous envisagions de supprimer », explique Gérard Colom, dans sa lettre adressée au sénateur maire, Raymond Couderc, et distribuée, lundi soir, à tous les conseillers municipaux.
Du côté de la Cameron, on planche sur ce PSE, selon une procédure très réglementée. Entre juin et août, sept comités extraordinaires d’entreprises se sont tenus lors desquels la direction a présenté le plan de réorganisation et détaillé les conditions économiques. Depuis hier matin, un nouveau CE extraordinaire s’est réuni pour présenter le PSE, les conditions dans lesquelles s’opéreront les licenciements. « C’est un énorme travail qui s’étalera sur plusieurs semaines, où l’on prend en compte toutes les questions très précises des syndicats », explique Eric Schmidt, chargé de la communication. La Direction a rappelé les engagements fermes : un maximum de 142 suppressions, ne licencier personne avant le 1er décembre 2009… Mais de revenir sur ces suppressions, il n’en est jamais question.