LES LISTES SOUTENUES PAR LA LCR EN LANGUEDOC-ROUSSILLON

Les médias qui jusqu’à peu encensaient le style et la politique de Sarko ont senti le vent tourner. Ils rivalisent désormais dans la critique, jusqu’à convoquer sur une radio nationale un psychiatre pour diagnostiquer le cas présidentiel !

Une partie de la droite ne tait plus ses inquiétudes tandis qu’au PS ceux qui semblaient céder aux sirènes de l’ouverture se redécouvrent dans l’opposition.

On ne cachera pas ici notre satisfaction devant cette chute vertigineuse de la popularité du « président du pouvoir d’achat ». Sarkozy paie la démagogie de sa campagne présidentielle et son imprudence à avoir court-circuiter le fusible qu’est traditionnellement le Premier ministre, sous la cinquième république.

Ce climat assez inédit ne doit pas pour autant faire oublier que la droite poursuit son offensive désormais légitimée à ses
yeux par la popularité de l’inexistant Fillon.
La casse tant des services publics que de nombreux acquis sociaux s’accélère tandis que de nouveaux dangers pèsent sur la laïcité ou sur certains principes fondamentaux de justice (loi Dati).

Il y a quelques mois, nous disions que la force de Sarkozy venait aussi de l’absence d’opposition de la part du PS. Aujourd’hui, le PS se retrouve mécaniquement requinqué et espère beaucoup des prochaines municipales.
Peut-on, pour autant oublier, qu’il est resté tétanisé, divisé, incapable de faire face à l’offensive sarkozyste pendant près d’un an ?

Peut-on oublier qu’il y a quelques semaines encore, il a apporté son appui sur le fond, malgré quelques réserves de forme, à la LRU, aux nouvelles attaques sur les retraites, ou qu’il a participé par son abstention au hold-up démocratique du nouveau traité européen ?
Encore aujourd’hui, on l’entend plus réagir sur le comportement caractériel et impoli du président que sur le fond de sa politique.

Oui, les municipales doivent servir à sanctionner la droite, au premier comme au second tour.
Mais c’est un carton rouge qu’il faut envoyer au pouvoir en place, pas un timide carton jaune.

Ce carton rouge, ce sont les listes soutenues par la LCR, souvent d’ailleurs dans un cadre unitaire, qui le permettent.
À Montpellier, le choix est d’autant plus évident que le PS a pris la décision, assumée par son allié le PCF, de s’allier avec un parti de droite et de rester en continuité avec le système Frèche. Sur la liste Mandroux, on retrouve ainsi en quatrième position au titre du Modem l’ancien PDG d’Air Littoral qui a retiré avec profits ses billes de l’entreprise avant que celle-ci soit liquidée et que 1500 salariés paient les pots cassés. On retrouve en sixième position Frèche dont l’énième pitrerie est de voler au secours du président Sarkozy se découvrant de nombreux points communs avec lui. Entre habitués des outrances verbales, on se comprend.

En votant pour ces listes soutenues par la LCR, vous affirmerez votre rejet de la droite, votre soutien à des mesures d’urgence sociales, vous voterez pour une gauche de rupture avec le libéralisme et le capitalisme.
Vous exigerez une autre politique municipale, (municipalisation de l’eau, promotion des services publics, mesures de gratuité, logements sociaux, titularisation des précaires de la mairie, protection de l’environnement,..) en rupture avec les gestions libérales de droite comme de gauche, pour des municipalités au service de la population, contrôlées démocratiquement par celle-ci.