Les lycéens entrent en lutte. Interventions musclées de la police sur plusieurs lycées !

Les interventions policières visant à casser et diviser le mouvement se poursuivent, c’était le cas aux lycée Joffre et Mas de Tesse jeudi matin au lycée Champollion de Lattes vendredi matin. Tandis que la situation est contrastée sur les universités montpelliéraines, les lycéens se mobilisent. C’est d’ailleurs à Montpellier que doit avoir lieu ce week end la première coordination nationale lycéenne.


Lycées.

Répression policière

Ce matin vendredi la police est intervenue violemment contre les lycéens en grève du lycée Champollion de Lattes.
La grève y avait été votée mardi en assemblée générale. Ce matin, vers 8h, la police est arrivée et très rapidement, les élèves bloquant l’entrée du lycée ont été chargés et matraqués. Plusieurs élèves ont été blessés.

La fin de l’intervention policière a été filmée, cliquez sur ce lien
(le site daily motion indique un autre lieu mais il s’agît bien du lycée de Lattes.)

Jeudi les lycéens de Joffre ont mené une action d’occupation d’un batiment. A la demande du proviseur, la police est intervenue. Les lycéens ont été menacés d’une intervention en force. Ils ont accepté de sortir sans bagarre, ont été fouillés, (à corps semble-t-il seulement les garçons) leurs documents (carte de lycée) confisqués ainsi que certains papiers d’identité. Les crs leur ont annoncé qu’ils n’avaient plus besoin de leur carte de lycéen récupérées par le proviseur. Les appareils photos ont été aussi vidés de leurs images.

Les journée de lundi et celle mardi avaient vu les lycées de Montpellier se mobiliser contre la loi LRU mais aussi contre les suppressions de postes dans l’éducation nationale , le projet de refonte des bacs et la disparition du BEP.
Alors que les étudiants ont du mal à trouver un second souffle après la désertion de l’Unef, ce sont les lycéens qui ont fait le gros du cortège mardi. Ils étaient environ 1500 lycéens dans la rue. Ce 5 décembre, 7 lycées sont bloqués ou ont voté le blocage. Une première coordination nationale lycéenne se tiendra à Montpellier ce week-end des 8 et 9 décembre.

Universités

Ce mercredi 5 décembre, une nouvelle AG n’a pas reconduit le blocage de la faculté de sciences qui était passé à la dernière assemblée à 15 voix d’écarts. La mobilisation n’est donc pas totale et à chaque assemblée générale, les résultats sont serrés. Cependant, les étudiants s’accordent à chaque fois, et à la grande majorité, sur la poursuite de la grève et du mouvement, même s’ils ne semblent pas près à s’en donner les moyens.
Sur la faculté de lettres, la dernière AG du 29 novembre avait voté le blocage à plus de 75% avec une AG de près de 1200 étudiants. Cependant, sur le terrain, qu’ils s’agissent des piquets de grève ou des manifestations, la mobilisation n’est pas massive et les étudiants peinent à s’impliquer dans les diverses actions. Une nouvelle AG aura lieu ce jeudi 6 décembre sur la faculté des lettres et déterminera la poursuite ou non du mouvement, ainsi que ses diverses modalités (blocage, occupation…).
Alors que les lycéens se mobilisent de plus en plus, il apparaît donc aujourd’hui déterminant que les étudiants ne lâchent pas prise et accompagnent les lycéens dans la lutte, afin de se battre ensemble contre un gouvernement qui vise à précariser les conditions de l’enseignement du secondaire et du supérieur (LRU, suppression de postes de fonctionnaires, suppression des BEP…) et donc ,à terme, à aggraver les inégalités dans l’accès à l’éducation.

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