ANTICAPITALISME : RETOURS SUR 2010 ET VOEUX POUR 2011
CAPITALISME : A GAZECHIM LE CAPITALISME A TUE
BEZIERS : CONSEIL MUNICIPAL, COUDERC, L’ARROSEUR ARROSE
DROITE : AGGLOMERATION ; LES ENJEUX DE LA BATAILLE A DROITE DANS LE SUD BITTERROIS
SECURITE : LES ASSOCIATIONS TZIGANES CONTRE LA LOI LOPPSI 2
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ANTICAPITALISME : RETOURS SUR 2010 ET VOEUX POUR 2011
L’année 2010 aura été marquée par deux évènements majeurs sur le terrain des luttes et des élections.
Sur le terrain des luttes, c’est, bien sûr, la mobilisation sur les retraites qui aura, pendant prés de 3 mois et demi, occupé le devant de la scène sociale. A Béziers comme à Saint-Pons les comités locaux du NPA auront construit le mouvement dans les entreprises, dans la rue, dans les syndicats, dans les comités unitaires ( interpro à Béziers, du fin fond de l’Hérault à Saint-Pons ). Notre présence dans les manifestations ( tracts, cortèges ) aura contribué à affirmer un pôle anticapitaliste qui n’a cessé de se renforcer et qui reste la garantie de futurs succés revendicatifs.
Sur le terrain des élections c’est, bien sûr, la campagne d’ A GAUCHE MAINTENANT ! aux Régionales qui, pendant plusieurs mois, a posé les jalons d’un rassemblement unitaire de la gauche antilibérale et anticapitaliste indépendante du Parti Socialiste. Dans notre région, ce sont 8 partis, mouvements et associations qui se sont regroupés pour élaborer, défendre et porter un programme de rupture partielle avec le capitalisme, dans une dynamique porteuse d’espoirs à gauche.
Au final et pour 2011 le NPA sort renforcé de ces deux séquences, renforcé numériquement, parce qu’il a prouvé qu’il pouvait réaliser ce pourquoi il avait été crée : construire une gauche de combat sur le terrain des luttes et des élections indépendante du social libéralisme du PS. Dans cette lignée nos voeux pour 2011 sont simples, plein de grèves et de traductions électorales pour continuer à construire une gauche de combat.
CAPITALISME : A GAZECHIM LE CAPITALISME A TUE
Un employé a été tué et un autre trés gravement bléssé dans une usine du groupe Gazechim à Lavera dans les Bouches-du-Rhône. Gazechim, c’est un groupe européen présent dans 11 pays dont le siège social est basé à béziers. Gazechim est spécialisé dans le reconditionnement, en petite quantité, de produits chimiques dangereux; les sites francais sont classés SEVESO. L’usine de Lavera, comme celle de Béziers, reconditionne du chlore liquide en bonbonnes d’ une trentaine de kilos destinées au traitement de l’eau.
C’est lors d’une opération de contrôle qu’une bonbonne aurait explosé, tuant un salarié, blessant gravement un autre, endommageant une canalisation ( fuite de chlore liquide et gazeux ). Alors fatalité industrielle ? Pas sûr puisqu’il y a quelques mois les salariés de Gazechim étaient en grève dans un conflit qui avait tenté de s’étendre à tout le groupe. La grève, menée avec occupation sur le site de Béziers par des syndiqués CGT, avait mis en lumière le plan social déguisé et des licenciements sur tout le groupe. Les syndicalistes rencontrés alors par une délégation du NPA, qui apportait un communiqué de soutien, nous avaient expliqué les stratégies de réduction des effectifs et d’augmentation des risques.
Aujourd’hui, quelques mois aprés ce conflit, le capitalisme a tué, la mécanique est à chaque fois la même : l’augmentation des profits qui touche la sécurité. A Lavera un jeune père de famille de 28 ans est mort. A Béziers le PDG est encore plus milliardaire, collectionne les voitures de sport et sponsorise le club de rugby.
A lire sur le sujet : « Pas la première fois, ni la dernière » (L’Hérault du Jour)
BEZIERS : CONSEIL MUNICIPAL, COUDERC, L’ARROSEUR ARROSE
En quasi introduction des débats du conseil municipal, le sénateur maire président de l’agglomération a une nouvelle fois lancé une diatribe contre des chiffres ou commentaires défavorables au bilan municipal de l’ UMP. Cette fois ci ce sont les chiffres INSEE de la population biterroise qui sont incriminés.
Comme son patron Fillon avec la neige et Météo France, Couderc désigne des coupables, en l’occurrence les services de l’INSEE qui feraient mal leur boulot en minorant la population de Béziers qui serait en baisse. Les services de l’INSEE sont donc, aux yeux du comte Raymond, aussi incompétents que les journalistes de Capital qui indiquent que Béziers est une des villes les plus chères de France par ses taux d’imposition, aussi incompétents que les services de Pôle Emploi qui classent Béziers dans les trois premiers bassins d’emplois sinistrés de France, aussi incompétents que les financiers qui n’arrivent pas à faire décoller l’opération immobilière du carrefour de l’Hours.
Dans le rôle du seul contre tous qu’il affectionne, le sénateur maire tente une nouvelle fois de bâtir des écrans de fumée. Sauf que, sur cette question, comme le lui a fait remarquer Aimé Couquet, l’élu de la liste ( PCF. NPA. Citoyens. ), Couderc joue le rôle de l’arroseur arrosé qui vote au Sénat ( et Aboud au Parlement ) des suppressions de postes de fonctionnaires dont il déplore les effets ensuite. Arroseur arrosé, ni vu ni connu je t’embrouille, le sénateur tente un numéro d’illusionniste qui sera dénoncé par la liste municipale. Pour information, Aimé Couquet, même sans micro, fut le seul élu à dénoncer cette pantalonnade. Ce qui traduit, s’il en était besoin, l’utilité de la liste anticapitaliste.
DROITE : AGGLOMERATION ; LES ENJEUX DE LA BATAILLE A DROITE DANS LE SUD BITTERROIS
Pour comprendre ce qui se passe à droite dans le sud bitterrois et dans l’agglomération, il faut analyser les rivalités de la droite locale. Car une chose est sûre, celui qui fait figure de résistant au totalitarisme de Couderc, l’apolitique maire de Sérignan, Frédéric Lacas, est un homme de droite.
Une droite lissée, peut-être humaniste ( il est médecin ) mais une droite quand même. Le tour de passe-passe des élections de 2008 qui ont vu se constituer une liste de résistance ( déjà ! ) à la gestion dispendieuse et pharaonique de l’ancien maire Gélis ( liste qui allait de certains communistes à la droite républicaine ) est aujourd’hui éventé. La base de cette démarche très centriste – on ratisse à gauche et à droite et on gouverne à droite – est un classique du genre. Au milieu des idéologues Couderc et Aboud, Lacas est un atypique capable de travailler avec Frèche et le Conseil Régional tout comme avec Vézinhet et le Conseil Général. Lacas tente, sur un tout petit territoire, d’incarner une droite responsable qui défend des intérêts communaux contre une conception totalitaire et clanique du pouvoir.
Au final, pour le NPA, ce sont bien deux profils différents mais d’une même famille qui se présentent aux citoyens, l’un, caricaturalement autoritaire ( Couderc ), l’autre, stratégiquement opportuniste ( Lacas ) au service d’une même politique libérale. S’ il n’y a rien a prouver pour Couderc, il suffit de rappeler que Lacas a fait voter une augmentation de 10 % des taux d’imposition un mois après son élection et que la maison de retraite communale prévue dans le programme électoral sera confiée aux investisseurs privés.
SECURITE : LES ASSOCIATIONS TZIGANES CONTRE LA LOI LOPPSI 2
Dans le bitterrois de nombreuses associations tziganes locales, nationales et internationales, viennent de prendre position contre la loi Loppsi 2 et contre les risques qu’elle représente pour leur communauté.
A. Daumas indique ainsi : << le projet de loi ne nous laissera plus nous arrêter où que ce soit, les gens qui seront sur leur terrain, le préfet pourra selon son bon vouloir les expulser ... >>. Pour G. Soles : << cette loi est une loi d'exclusion car on ne nous donne ni accès aux crédits ni aux APL si on ne justifie pas d'une adresse fixe ...>>. Pour M. Delage : << nous avons depuis 1912 un carnet de circulation qui n'est rien d'autre que le fils du carnet anthropométrique, tous les 3 mois nous devons pointer dans une gendarmerie. A qui impose-t-on tout cela ? ... >>.
Le NPA se félicite que les associations tziganes rejoignent le camp de l’opposition au projet de loi Loppsi 2 qui est effectivement un projet liberticide puisque, en plus d’assimiler les gens du voyage à des squatters, cette loi écarte l’intervention d’un juge, donne les pleins pouvoirs au préfet, touche au permis à point, aux prélèvements génétiques, à la vidéosurveillance …
Il reste à constituer un front le plus large possible qui englobe les associations de défense, les partis, les associations et mouvements, en exigeant le retrait pur et simple de ce projet de loi.
Roms de Montpellier, négociant, début septembre, un parcours de manifestation