Le Fret local de Béziers sera supprimé le 10 décembre
Dans le cadre de restructurations touchant le fret, la direction de la SNCF a décidé de ne plus s’intéresser aux wagons isolés jugés trop peu rentables.
Conséquence : le Fret local de Béziers sera supprimé le 10 décembre entraînant au moins la suppression de 50 emplois de cheminots.
Arguments des syndicats (CGT, FO, SUD RAIL,UNSA, FGAA )
Le plan fret 2004-2006 comporte des éléments d’indétermination et des zones à risques qui peuvent présenter des caractère préoccupants.
Le réseau commercial est déstabilisé par la réorganisation actuelle. Les relations avec les clients se détériorent.
La réorganisation à marche forcée du fret SNCF menée par l’entreprise qui n’hésite pas à culpabiliser les cheminots en les menaçant de voir passer les trains de la concurrence s’ils n’acceptent pas rapidement d’abaisser massivement leurs coûts, n’a pas pour ambition de répondre aux besoins grandissant de transport de marchandises.
4 triages ont déjà fermé, la période d’ouverture des 14 restants a été réduite. A terme, il n’en restera plus que trois. Cela engendre une purge drastique des effectifs et une détérioration des conditions de vie et de travail des cheminots
L’objectif manifeste du Fret SNCF est de faire travailler de plus en plus de cheminots dans les entreprises sous traitantes aux conditions de travail de ces entreprises.
Une des conséquences de ces réorganisations est une augmentation importante des accidents du travail.
L’union européenne par le dogme “de la concurrence libre et non faussée » favorisée par une politique particulièrement libérale, empêche un soutien financier public naturellement conséquent pour les réseaux ferroviaires nationaux en Europe.
Les gouvernements successifs n’ont pas voulu (malgré leur discours sur l’aménagement du territoire), la préservation de l’environnement et le » développement durable » avec les moyens budgétaires nécessaires, c’est pourquoi l’Etat doit enfin régler la dette du ferroviaire et assumer ses responsabilités.
La libéralisation des transports ferroviaires impulsée par la commission de Bruxelles pose les bases d’une concurrence faussée : les coûts des différents modes de transports n’intègrent pas la dette contractée à l’égard de la biosphère. Si le coût des dégâts occasionnés par l’environnement était pris en compte, il ne serait pas économiquement pertinent pour la SNCF de faire transporter des centaines de milliers de tonnes de matériel ferroviaire par la route.
A Béziers, qui concentre tout le Fret de l’ouest de la région, l’application de ce plan pose de nombreux problèmes
Certaines entreprises pour lesquelles le rail est vital, la circulation des trains privés étant catastrophique, seront vouées à déposer le bilan.
Pour Gazechim, classée Seveso à laquelle un arrêté préfectoral interdit de transporter l’ammoniaque par la route, La SNCF propose de l’aider à faire assouplir l’arrêté..
D’autres entreprises utiliseront le transport routier faute de mieux….la seule solution qui leur est proposée, c’est qu’elles s’adaptent avant le 10 décembre, et pourquoi pas par la route ou avec un opérateur privé et pourquoi pas en créant un opérateur régional (L’Hérault du jour)
Maigre consolation pour les Biterrois, Jean Claude Gayssot (conseiller municipal de Béziers et vice président du Conseil Régional) quand il était ministre du transport sous le gouvernement Jospin avait une vision claire de ce qu’il fallait faire, mais en paroles et sans aucun succès objectivement.
Le rail ou la route ?
16 000 camions passent les Pyrénées chaque jour !
Avec seulement 5% de part de marché, le rail est loin derrière la route dans les échanges avec l’Espagne. Les raisons de cette situation catastrophique sont en partie techniques (différence d’écartement des voies) mais essentiellement politiques car les gouvernements espagnols et français successifs ( Y compris le gouvernement de la gauche plurielle avec Gayssot ministre PCF aux transports) ont favorisé l’autoroute.