En ce 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous publions les propositions que nous porterons à la Région pour combattre ce fléau, aider les femmes victimes de violences et faire en sorte que la violence de genre, un jour, disparaisse.
« Les termes « violence à l’égard des femmes » désignent tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.» (Art 1, Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ONU, 1993)
En France, une femme meurt tous les 3 jours suite à des violences commises par son conjoint ou son ex-conjoint ; 10% des femmes ont subi des violences conjugales durant les douze derniers mois.
Plus d’une femme sur dix déclare avoir subi des agressions sexuelles au cours de sa vie. Chaque année, environ 84 000 femmes sont victimes de viol, principalement commis par des proches. Près d’un million et demi de femmes sont victimes de harcèlement sexuel dans l’espace public.
Sachant que dans leur grande majorité, les femmes victimes de violence ne se déplacent pas dans les associations, ne portent pas plainte, ne se manifestent pas auprès des services sociaux, il est sûr que les données connues restent en deçà de la réalité vécue par les femmes.
Ces actes concernent des femmes, de tous âges et de toutes catégories socio-économiques. Ils peuvent avoir lieu aussi bien au sein de la famille, du travail, de l’espace public que de l’école.
Face à une violence toujours omniprésente, la Région doit faire de « la lutte contre les violences faites aux femmes » une de ses priorités en affirmant la nécessité d’une prise de conscience politique et l’affirmation d’une responsabilité publique pour que les violences faites aux femmes ne soient jamais de simples actes individuels et/ou accidentels, banalisés et ordinaires.
C’est pourquoi, afin de proposer une lutte efficace contre les violences faites aux femmes, nous défendrons à la Région :
1. La création d’un Observatoire régional des violences faites aux femmes dans le cadre de la fusion des deux régions pour rendre compte de toutes les situations et des moyens à mette en œuvre au plus près, pour garantir l’égalité de traitement due à chaque victime où qu’elle soit.
2. L’amélioration de l’accompagnement des femmes victimes de violences :
- Créer un parcours continu pour les victimes de ces violences, en encourageant la mise en réseau des professionnel-le-s chargé-e-s de les accompagner et en simplifiant leur prise en charge.
- Développer l’accompagnement social et psychologique des auteurs de violence dans la perspective d’éviter la récidive
3. Des actions d’information et de sensibilisation pour favoriser l’identification de ces situations et éviter leur banalisation :
- Auprès des élu-e-s, des professionnel-le-s, des partenaires et du grand public afin que chacun-e puisse être acteur/trice de la prévention (affichage sur le site internet de la région, accès de toutes et tous aux numéros utiles et aux contacts des associations compétentes, campagne d’affichage soutenue à tous les niveaux du territoire)
- L’organisation et le soutien financier de manifestations culturelles ayant pour objet cette priorité régionale.
- l’aide aux initiatives d’associations en matière de sensibilisation aux droits des femmes et de lutte contre les violences faites aux femmes ; le soutien aux initiatives des universités et des grandes écoles, des associations étudiantes et des associations militantes pour les droits des femmes.
- Une large campagne de sensibilisation des plus jeunes, lycéen-ne-s, apprenti-e-s et étudiant-e-s favorisant la promotion de l’égalité filles/garçons et femmes/hommes dans le système éducatif, et la lutte contre les comportements sexistes (voir ICI)
4. Des actions de formation :
- Organiser des sessions de sensibilisation et de formation au sein de l’administration régionale.
- Exiger la présentation d’une démarche « Egalité Femme/Homme » au sein de son propre personnel mais aussi dans tous les appels d’offres et ses contrats avec les entreprises extérieures (voir ICI)
- Soutenir la formation des personnels de santé, de la police et de la justice, des assistant-e-s sociaux/ales, des personnels de proximité́, des élu-e-s, des bénévoles associatifs/ves.
- Aider à la formation des représentant-e-s syndicaux/ales pour faire place au sein des entreprises à la lutte contre les violences faites aux femmes.
5. L’action en faveur d’une politique solidaire en matière de logement, de santé publique, d’insertion professionnelle :
- Augmenter le nombre de places dans les accueils d’urgences et susciter le développement de propositions d’hébergements nouvelles et pérennes.
- sensibiliser les communes et les maires, favoriser les partenariats entre les bailleurs HLM et les associations ou établissements spécialisés dans le soutien aux femmes victimes de violence.
- Soutenir financièrement les associations qui agissent pour la mise en place de projets visant la réintégration des victimes par l’emploi et/ou la formation.
Pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes, pour en faire une priorité, nous nous engageons à l’inscrire dans une vraie politique régionale d’égalité des droits entre les femmes et les hommes et de désigner pour ce faire une vice-présidence en charge de l’égalité femmes/hommes pour la mener à bien (voir ICI).
Avec la liste Nouveau Monde, contre la violence et la discrimination!
Sources:
http://www.ccre.org/docs/charte_egalite_fr.pdf
http://femmes.gouv.fr/wp-content/uploads/2015/07/synthese_actualite_2015.06.30.pdf
http://femmes.gouv.fr/wp-content/uploads/2014/11/Rapport-Protocole-violences-femmes.pdf
http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/IMG/pdf/dossierpresse.pdf