Vers des listes du Front de Gauche, indépendantes du PS, dans le Gard et à Carcassonne

A Carcassonne, les adhérents du PCF ont voté très largement pour une liste FDG de premier tour indépendante du PS, une première depuis les années 50. Deux élues PCF ont du coup été exclues par le PS de la majorité municipale, tandis que 3 autres élus PCF veulent eux rester dans la majorité. Dans le Gard, les représentants du FDG (Alternatifs, Gauche Anticapitaliste, PCF, PG) ont tenu une conférence de presse annonçant la présence du FDG aux municipales. Revue de presse ci-dessous.

.Dans l’Aude



Mairie
de Carcassonne : deux élues PCF exclues de la majorité

S.T. dans l’Indépendant

 

Mmes Vesentini et Carrazoni se retrouvent
sans groupe politique au conseil et sans délégation.

Mylène Vesentini et Amandine Carrazoni ne font
plus partie du groupe de la majorité municipale. Et Amandine, qui était en
charge des quartiers au sein de l’équipe, perd sa délégation”. La décision
est tombée hier soir. Le maire, Jean-Claude Pérez, explique : “La
section communiste de Carcassonne a décidé, la semaine dernière, de partir avec
le Front de gauche aux prochaines élections municipales, en 2014
(voir
notre édition de lundi). Mais elle n’a pas pris la peine de nous informer,
alors que nous faisons cause commune pour la ville. Je suis placé devant le
fait accompli et j’en prends acte. Mais ce choix a des conséquences pour les
deux élues municipales qui ont fait ce choix
“.

Du côté de l’opposition

Dès la semaine prochaine, Mylène Vesentini et
Amandine Carrazoni, qui “ne peuvent pas former de groupe à deux“,
seront donc isolées au sein de conseil municipal. Elles devront s’installer à
côté des élus de l’opposition. “Je déplore l’absence de dialogue,
poursuit J.-C. Pérez. Elles s’étaient engagées sur un programme mais ne vont
pas au bout. Nos décisions sont toujours discutées au sein du groupe avant les
réunions du conseil. Mais depuis quelque temps, elles ne venaient plus et
s’exprimaient en séance du conseil. J’ai fait preuve de patience. C’est terminé
“.

La section communiste de Carcassonne justifie sa
décision en mettant en avant son désaccord avec la politique nationale du PS.
Les élus de Carcassonne pour Tous ont toujours été libres de
s’exprimer au niveau national, rétorque le maire. Ils l’ont fait à la
présidentielle en votant Mélenchon, Bayrou, Sarkozy… Mais là, il s’agit de
Carcassonne”.

Quels accords dans l’Aude ?

La décision des communistes carcassonnais
pourrait aussi avoir des conséquences sur le plan départemental, et les futurs
accords PS-PCF. “Je vais demander à Eric Andrieu, au PS de l’Aude, de
mettre en suspend les possibles accords à venir avec le PCF dans les autres
villes du département”
, précise le député-maire. Pour Régis Trilles,
Henry Garino et Michèle Montech, les trois autres élus communistes qui se
désolidarisent de la section locale et restent dans la majorité municipale, la
situation est délicate. “Nous ne savons pas ce qui va se passer mais il
n’est pas question de quitter le parti,
précise Régis Trilles. Avant de
voter, la section aurait dû faire le bilan du mandat
“.

Pas de doute, la campagne pour les prochaines
municipales est lancée… et s’annonce animée. 

 

Carcassonne
: Pérez devra faire sans le PCF aux municipales

Antoine Carrié in Midi Libre

 

La section locale carcassonnaise du parti
communiste français a voté vendredi soir à une écrasante majorité pour intégrer
une liste Front de gauche au 1er tour des élections municipales 2014. Un choix
qui aura une influence sur la constitution de la liste du député-maire sortant
socialiste Jean-Claude Pérez.

Fin janvier, alors qu’elle venait d’être élue à
la direction départementale du parti communiste avec Marie-Ange Larruy, Mylène
Vesentini, également conseillère municipale élue sur la liste conduite en 2009
par Jean-Claude Pérez, avait manié l’art délicat de la retenue en évoquant le
rendez-vous municipal de 2014 à Carcassonne. Rappelant que tout dépendrait
“du projet”, et qu’”en tout état de cause”, il reviendrait
“aux militants de choisir”.

C’est désormais chose faite. Et pour la première
fois depuis plus de 50 ans, parti socialiste et parti communiste ne feront pas
cause commune lors du 1er tour d’une élection municipale dans le chef-lieu de
l’Aude. Vendredi soir, les adhérents à jour de leurs cotisations, dont le
nombre peut être évalué à une petite centaine, étaient ainsi invités à se
positionner.

Près de 80% à voter pour une liste avec le
Front de gauche

Avec un choix à formuler entre trois voies pour
le 1er tour : une liste sous la bannière du Front de gauche, avec d’autres
partenaires de gauche ; un renouvellement de l’alliance avec Carcassonne pour
tous, et le choix de repartir aux côtés du député-maire Jean-Claude Pérez ; une
liste exclusivement composée de membres du parti communiste. C’est à une
écrasante majorité, flirtant avec les 80 %, pour la première voie que les
votants se sont prononcés. Une décision que la section a fait le choix de
diffuser à tous ses adhérents par un courrier.

Si la présence d’une liste du Front de gauche au
1er tour à Carcassonne n’a rien d’une surprise, tant ses dirigeants avaient
manifesté leur souhait de faire entendre leur voix lors des scrutins locaux, le
choix du parti communiste rebat les cartes à gauche.

Quel poids pourra peser cette liste dans moins
d’un an ? Le seul élément de comparaison n’a qu’un sens relatif : lors des
législatives de 2012, Rosine Charlut et Marie-Ange Larruy, respectivement
candidates sur la 1 re et la 3 e circonscription de l’Aude, étaient parvenues à
décrocher des scores oscillant entre 6 et 8 % dans les bureaux de vote
carcassonnais. Le choix pose également question pour la future constitution de
la liste que conduira Jean-Claude Pérez. Car ce parti pris de l’“indépendance”
du PC au 1 er tour pourrait inspirer d’autres acteurs du scrutin.

Quid des cinq élus PCF de la liste
Carcassonne pour tous de 2009 ?

En mars, Christine
Sthemer, pour Europe Ecologie Les Verts, avait, à mots à peine voilés, signifié
son intérêt pour une potentielle alliance avec le Front de gauche. La porte est
désormais entrouverte… En attendant que le parti socialiste investisse en
octobre 2013 ses têtes de liste, le député-maire sortant sait désormais
qu’il devra faire sans le PC. Mais peut-être pas sans tous les élus PC. Reste à
connaître les choix que feront Henry Garino, Régis Trilles et Michèle Montech.
Si Mylène Vésentini et Amandine Omari ont souvent fait entendre leur différence
en conseil municipal, ces trois autres élus encartés PC ont pris quelques
distances avec la section locale en lançant en 2011 le “Réseau citoyen pour
l’émancipation humaine”. Avec ce dernier choix de la section carcassonnaise,
nul doute que d’autres cicatrices pourraient naître. Avec, à gauche, l’espoir
qu’elles puissent se refermer entre les deux tours des municipales.

 

Voir aussi :

Municipales de Carcassonne : le PCF ne fera
pas alliance avec Pérez au 1er tour

L’indépendant.fr

 

Carcassonne
: Pérez devra faire sans le
PCF aux municipales
www.midilibre.fr/…/carcassonne-pour-tous-devra-faire-sans-le-pcf,717435….

 

Carcassonne
: l’adjoint Henry Garino regrette la “rupture” choisie par
www.midilibre.fr/…/henry-garino-ce-vote-est-un-signe-fort-de-rupture,718…

 

 

 

Dans le Gard

 

MUNICIPALES
2014. Front de gauche : pas d’union avec le PS à ce jour

Coralie Mollaret sur
Objectif GArd

 

Ce matin, Martine
Gayraud, secrétaire départementale du PCF dans le Gard, Charles Menard,
co-responsable du Parti de gauche 30, Jannie Arneguy, animatrice des
Alternatifs et Agathe Pibarot, de la Gauche anticapitaliste, ont dévoilé une
partie de leur stratégie pour les municipales de 2014.

Un chantier de
longue haleine, qui se traduit depuis quelques mois par une succession de
réunions dans notre département. “
Nous
voulons rassembler le plus largement possible, des citoyens, des associatifs,
des syndicalistes pour battre la droite et l’extrême droite
“.

Jusque
là rien de nouveau, si ce n’est l’absence d’union – pour l’instant – au premier
tour du scrutin avec le PS. Le Front de Gauche n’entend pas “
à ce jour réaliser d’union avec les socialistes” qui mènent “une politique
d’austérité
” à l’échelle
nationale. “
Nous voulons redonner de
l’espoir aux gens et faire le rassemblement avec toutes les personnes opposées
à la politique actuelle
“, conclut le
Front de gauche.



 Nîmes
: l’appel aux citoyens du Front du gauche



Jean-Pierre  Souche in
Midi Libre

 

Les diverses formations du Front de gauche lancent les
municipales.

Pour les
municipales à Nîmes, PC, PG, Alternatifs et Gauche anticapitaliste organisent
ce soir une “assemblée citoyenne” à La Placette à partir de 18 h 30.

L’intention est
une fois de plus louable. Comme à chaque veille d’élection, le PC jadis, le
Front de gauche
aujourd’hui (PC, Parti de gauche, Alternatifs et Gauche
anticapitaliste) lance sa “mise en mouvement des citoyens pour élaborer
des contenus et battre la droite et le FN”.

Pourtant, élection
après élection, l’investissement a jusqu’ici du mal à produire une plus-value électorale
pour la gauche de la gauche. Qu’importe, la version 2013 de cet appel au peuple
de gauche pour préparer les municipales a été explicitée lundi, au Prolé, par l’ensemble
des responsables des formations composant le Front de gauche.

Martine Gayraud,
la secrétaire départementale du PC, a loué les “assemblées
citoyennes” qui à Nîmes (1), Bagnols ou Alès doivent d’ici la rentrée
permettre de dégager “des axes programmatiques”, Jany Arnéguy pour
les Alternatifs a parlé d’une “co-construction des programmes municipaux
avec les habitants”, tandis qu’Agathe Pibarot (Gauche anticapitaliste) et
François Séguy (Parti de gauche) précisaient l’objectif du “large”
rassemblement : “La lutte contre les politiques d’austérité”,
sous-entendu la politique menée actuellement par Hollande.

Ainsi, il n’est plus
besoin d’attendre l’automne pour comprendre quelle sera la stratégie du Front
de gauche au premier tour des municipales, en tout cas dans les villes détenues
par la droite où la menace du FN est jugée faible.


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