Une soirée « Espagne » réussie !

Une
rencontre militante et conviviale autour de la situation politique dans l’Etat
Espagnol et la mobilisation des jeunes exilé-es économiques à Montpellier était
organisée le jeudi  4 septembre au local
d’Ensemble !

Les
organisateurs de cette soirée étaient les jeunes militant-es récemment arrivés
et de plus ancien-nes, ainsi que des personnes s’intéressant à la situation
politique de ce pays.

Une
cinquantaine de personnes se sont retrouvées et ont débattu à partir des présentations
faites par les jeunes militant-es de « Marea Granate ». La soirée
s’est terminée autour de nombreuses « tapas » amenées par les
différent(e)s participant(e)s et, bien sûr, en chansons.


Le
mouvement social dans l’Etat Espagnol est organisé en « marées »
comme par exemple la « Marée blanche » qui lutte en particulier
contre la privatisation des hôpitaux publics et de la santé, la « Marée
verte » est celle de l’Education, la « Marée granate » est celle
des jeunes exilé-es économiques, jeunes qui se considèrent chassés de leur
pays. La couleur « grenat » correspond à la couleur de leur
passeport.


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La
gauche radicale française a beaucoup fait référence à la Grèce mais il est
maintenant plus que temps de jeter un regard précis sur ce qui se passe de l’autre
côté des Pyrénées.

L’Etat
Espagnol connaît une crise majeure du régime issu de la
« transition » suite à la mort de Franco.

Nous
assistons à une énorme crise sociale due aux politiques d’austérité, à une
crise de la Monarchie, à une crise du bipartisme (Parti Populaire – PSOE), à
une crise de l’état plurinational.

_cid_ABFB18EF-126A-4FC4-BFDE-5EBB10E60CD4_home.jpgDepuis
le mouvement des « Indignés », la puissante manifestation du 15M, les
millions de personnes dans les « marches de la dignité » (22 mars
2014), les différentes marées ou encore la défense du droit des femmes et leur
droit à l’avortement…. Nous assistons à un mouvement social permanent et
d’ampleur.

La
monarchie est discréditée à la fois par les frasques du roi Juan Carlos passant
son temps à chasser l’éléphant aux frais du peuple espagnol et une famille
royale nageant dans la corruption et poursuivie par la justice. La bataille
pour retrouver la République a pris une nouvelle ampleur.

 

Le
bipartisme est crise. Le signe le plus manifeste est la perte massive des voix
des deux principaux partis sur lequel il s’appuie. Le PP et le PSOE ont perdu
plus de 5M de voix lors des élections européennes. Ces mêmes élections ont vu
la remontée d’Izquierda Unida à 10% et l’émergence de Podemos à 8%. Aujourd’hui
Podemos bouleverse le paysage politique, plus de 700 cercles se sont construits
et les sondages lui donnent plus de 20% quasi à égalité avec le PSOE. Nous
voyons là un exemple de débouché politique pour le mouvement social. Nous ne
pouvons que souhaiter qu’Izquierda Unida, Podemos avec les courants de la
gauche radicale et de la gauche nationaliste arrivent à travailler ensemble. Un
premier moment va être les Municipales du Printemps prochain. Suite à
l’initiative prise à Barcelone, de nombreuses listes « Ganamos » sont
en train de se construire et entraînent une dynamique unitaire forte à la
gauche du PSOE. Les élections générales (législatives) se tiendront à l’Automne

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La
crise de l’Etat trouve actuellement son point culminant en Catalogne. Le 11
septembre, jour de la « Diada » de puissantes manifestations pour
l’indépendance vont se tenir et le l9 Novembre devrait se tenir la
« consulta » (referendum) sur l’avenir de la Catalogne et sa possible
indépendance.

_cid_EDCAEBB9-60C8-4509-9D3B-011F373E5698_home.jpgComme
nous le voyons l’année à venir voit des rendez-vous décisifs arriver. L’engagement
du mouvement social sur le terrain politique avec la volonté de gagner, c’est à
dire posant clairement la question du pouvoir ne peut qu’attirer notre intérêt
et notre solidarité. La construction de Podemos, force politique née en
Janvier, est un autre enjeu. Enfin la capacité de la gauche radicale à
constituer le débouché politique attendu serait un encouragement partout en
Europe.

Ne
doutons pas que nous allons reparler sans attendre de la situation politique
dans l’Etat Espagnol, il suffit de voir l’échéancier sur un an pour s’en
convaincre.

Notre
soutien et notre solidarité sont acquis et complets

 

Francis
Viguié


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