À l’initiative des candidats de la liste « Pour une
alternative sociale et écologique » du canton 20 (Carine Barbier, Robert
Trinquier), rejoints par les candidat-e-s et militant-e-s des cantons de
Montpellier 1 ( Joel Vézinhet, Isabel cabeca) Montpellier 3 ( Marjolaine Christien
Charrière, Roger Montcharmont) , Montpellier 4 ( Anne-rose Le Van Gemel
Bensaid) Canton de St Gely ( Yvan Garcia, Amandine Runfola) un happening de sensibilisation à ces
questions a été organisé hier à 12h30 devant le siège de HSBC, place du marché
aux fleurs à Montpellier.
Lire ici la vidéo action banque
De (faux) billets de 500€ ont été distribués; puis un
camarade, déguisé en banquier- magicien, a invité les participant-e-s à les
déposer dans un chapeau symbolisant le secret bancaire. D’un coup de baguette
magique, les billets ont alors disparu pour réapparaître, attachés à la ficelle
d’un ballon, s’envolant vers les paradis
fiscaux prometteurs de substantiels bénéfices.
Pourquoi cette action symbolique ?
Nos listes ont fait de la lutte contre l’austérité un
objectif central de leur action.
Si l’austérité est imposée aux peuples européens, c’est
avant tout parce qu’on veut leur faire payer une dette et ses intérêts dont ils
ne sont en aucune façon responsables. Le responsable, c’est capitalisme
financier et spéculatif qui nous a plongé dans la crise. Les grandes banques en
sont l’instrument déterminant.
Depuis 2008 et la crise des subprimes, ces géants de la
finance n’hésitent pas à mettre en jeu la vie de millions de personnes pour
empocher des bénéfices retirés de la mise en circulation de produits dérivés hautement
toxiques. Nous voyons aujourd’hui, avec le scandale HSBC, que ces banques
peuvent aussi favoriser l’évasion fiscale, la fraude fiscale, et le blanchiment
de l’argent sale, en profitant de l’opacité des paradis fiscaux. Pendant ce
temps, les peuples trinquent.
Car quand la bulle financière éclate, c’est avec de
l’argent public que les États, à coups de milliards, volent au secours de ces
banques. En 2008, l’État français a mobilisé 360 milliards d’€ pour les aider.
Au niveau européen, c’est un chèque en blanc de 4 500 milliards d’€, sans
aucune contrepartie, qui leur a été octroyé. Dexia, la banque des collectivités
locales, à elle seule, a coûté 6,6 milliards d’€ aux contribuables. Trois ans
plus tard, en 2011-2012, la BCE a procédé à une nouvelle opération de
refinancement de 1000 milliards d’€ au taux très avantageux de 1%. Avec cet
argent, les grandes banques ont préféré spéculer sur les dettes publiques
plutôt que de financer les entreprises et les investissements productifs.
Aujourd’hui, des économistes et des associations tirent
la sonnette d’alarme : les banques n’ont rien appris de la crise, elles
continuent à jouer avec le feu, à proposer des produits dérivés toxiques en
quantité (plus qu’avant la crise), à spéculer sur les dettes publiques dont
celle de la Grèce ; elles
organisent l’évasion fiscale (et donc diminuent les recettes des Etats), elles
blanchissent l’argent sale dans l’opacité des paradis fiscaux (par ex, 170
filiales de BNP Paribas y sont installées). De plus, elles sont impliquées dans
de nombreux projets ayant un lourd impact sur le climat.
Dans ce triste palmarès, les grandes banques françaises
comme BNP, Société générale, Crédit Agricole… se placent dans les premiers
rangs.
Au plan local, la réduction des dotations aux
collectivités locales a fortement impacté le département de l’Hérault. Depuis,
2002, le budget du CG a été amputé de 800 millions d’€. Et ce n’est pas fini.
Ces politiques d’austérité conduisent à dégrader les services publics, à
renoncer aux investissements nécessaires à la transition écologique.
Nous proposons :
– une vraie loi de séparation des banques de dépôt et
d’investissement.
– une vraie taxe sur les transactions financières.
– le prêt direct aux États par la BCE.
– la levée du secret bancaire, la publication de la liste
des évadés fiscaux.
– Une lutte résolue contre les paradis fiscaux
Des revendications que la majorité PS actuelle est bien
loin de partager…