Béziers et son arrondissement détiennent de tristes records en matière
de chômage et de précarité. Fatalement, les missions des Agences
départementales de la solidarité deviennent de plus en plus lourdes.
Photo Midi Libre
Lionel Clariana de la CGT explique : « Depuis 2008, les suivis des
enfants placés en famille d’accueil ont augmenté de 50 %. Les cinq
éducateurs en ont 33 en moyenne. Ils ne peuvent même pas garantir une
rencontre par mois. Remplir les missions comme le signalement d’enfant
en danger, les enquêtes d’agrément pour les assistants familiaux,
d’adoption, les informations préoccupantes, c’est… mission impossible à
moyens constants. » Le syndicaliste va plus loin : « Les
éducateurs se voient dans l’obligation de définir des priorités au
détriment de la qualité de service public. Ils restent à tout moment
sous le risque de la faute professionnelle. Ils sont soumis au quotidien
à une mise en tension génératrice d’une souffrance au travail
difficilement compatible vis-à-vis des missions d’accompagnement d’un
public lui-même en difficulté. » Il estime à 25 le nombre de dossiers suivis, pour un travail correct.La Lettre Electronique du NPA Béziers (n°14)
Languedoc-Roussillon 20 % des habitants sont pauvres (Midi Libre)