L’annonce
du Ter à1 euro a été faite à grand fracas par la région LR. Nous avions dans un
précédent article démonté cette fiction car les TER à 1 euro ne concernaient
d’après nos calculs, que 5% des passagers quotidiens.
Midi
Libre a voulu vérifier la possibilité de prendre le TER à 1 euro en testant
trois trajets quotidiens différents sur la semaine allant du lundi 9 au
vendredi 13 février.Le résultat est
éloquent …
D’autre part la nouvelle gare TGV de la Mogère , est-elle en train
de prendre l’eau ?
Train fantôme à 1 euro
« Il faudrait enquêter sur ce
soi-disant billet à 1 €. » « Impossible de commander un
Perpignan-Montpellier » « Les billets sont épuisés, non disponibles ou
pas en ligne. » « Pas un seul dans le mois ! » « C’est le train
fantôme. »
Voila ce que l’on peut
entendre au sujet du TER à 1 € lancé sur l’ensemble des lignes du
Languedoc-Roussillon en janvier. Midi Libre a voulu vérifier la
disponibilité de ces fameux sésames en testant trois trajets quotidiens
différents sur la semaine allant du lundi 9 au vendredi 13 février.
Article de midi Libre
1.
Trajet Montpellier – Nîmes
Les voyageurs habitant Montpellier et travaillant à Nîmes sont les mieux servis
cette semaine. Lundi, deux trains sont au départ de la gare Saint-Roch. Le
premier à 6 h 30 (arrivée à Nîmes prévue pour 6 h 59) et le second à 6 h 33
(arrivée à 7 h 14) ce qui ne laisse pas beaucoup de marge. Deux propositions
s’offrent pour le retour. L’une à 16 h 47 (arrivée à 17 h 27) et l’autre à 19 h
44 (arrivée à 20 h 15). Il en va de même toute la semaine. Au moins deux
trajets sont proposés sur le site dédié de la Région à l’aller et au retour.
Avec un bémol le jeudi où seul un train partant à 22 h 13 et arrivant à 22 h 46
est proposé pour le retour.
2.
Trajet Sète – Avignon
Là, les choses se corsent. Un seul trajet aller à 1 € est disponible sur la
semaine (jeudi, départ 6 h 46, arrivée 8 h 21) et un seul trajet retour est
proposé pour lundi, mardi et jeudi. Avec un départ à 21 h 38 et une arrivée à
Sète à 23 h 07, nul doute que ce rythme deviendra vite éreintant. Deux retours
de plus (départs 18 h 05 et 19 h 38) sont disponibles le mercredi mais rien, ni
aller ni retour le vendredi.
3.
Trajet Perpignan – Montpellier
C’est le trajet le moins bien servi en billet à bas coût cette semaine. Un seul
trajet à 1 € est proposé, à 20 h 50, (arrivée à 22 h 40) dans le sens
Montpellier-Perpignan, sur l’ensemble de la semaine, samedi et dimanche
compris. S’il apparaît difficile de choisir jours et horaires de manière
précise et récurrente pour voyager à 2 € aller-retour, il est possible de
trouver des trains sans s’y prendre à l’avance. Une réussite au vu du nombre de
places disponibles (5 % du total) à ce tarif. Le mieux est quand même d’acheter
les billets dès leur mise en vente (21 jours avant le départ).
La gare de la Mogère ( sur un site inondable)
serait-elle entrain de tomber à l’eau ?
Rappelons notre opposition
à ce projet de gare TGV excentrée, inutile, et très couteûse
( 200 millions d’euros) . Un collectif
anti gare TGV Mogère s’est crée. Signez
la pétition en ligne «Montpellier : Stop à une 2e gare TGV en zone
inondable»
Table
militante pour faire connaître la mobilisation contre la gare de la Mogère
samedi 14 février 2015, 10h-12h, en haut de la rue de la Loge devant les
Halles Castellanes (Montpellier)
Nous publions un commentaire
de Marine Desseigne :
Philippe Saurel est revenu inquiet de son rendez-vous au ministère. Il réclame
des prises de position fermes.
De retour d’un rendez-vous au ministère des Transports le 28 janvier dernier,
Philippe Saurel a fait part de ses « inquiétudes » aux conseillers de
la Métropole à propos de la réalisation de la gare de Manduel. Situé dans le
Gard, cet équipement en partie financé par la Métropole de Montpellier, est un
des piliers de la construction du Contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier,
puis de l’hypothétique Ligne à grande vitesse (LGV) vers Perpignan. Elle est
aussi le pendant de la nouvelle gare de la Mogère à Montpellier.
« Je me suis rendu compte que le chargé de mission spécial du ministre ne
connaissait pas le dossier et qu’il était incapable de me confirmer la date de
construction de la gare de Montpellier », a relaté Philippe Saurel, qui se
dit « halluciné ». Or si cette gare n’est pas construite, celle de la
Mogère, n’aura pas grande utilité. « C’est
inacceptable. Je ne construirai pas une gare pour accueillir deux TGV par jour.
Je n’ai pas envie d’être ridicule. »
Au moins un raccordement
Le projet de la Mogère, tant décrié, aurait-il du plomb dans l’aile ? Philippe
Saurel appelle d’abord les partenaires gardois du projet (RFF, Ville,
Agglomération, Conseil général) à interpeller l’Etat sur la question, afin de
faire accélérer la réalisation du projet. Dans un deuxième
temps, si la gare de Manduel est effectivement abandonnée, Philippe Saurel
exige que Réseau ferré de France (RFF) « s’engage à faire le raccordement
de Saint-Brès, avec le réseau existant ». Une perspective saluée par le
vice-président René Revol (PG) qui réclame cette solution depuis longtemps.
Mais au delà de la question de ces
deux gares, c’est l’avenir même de la LGV qui est compromis. C’est en tout cas
ce que croît savoir Jean-Pierre Grand, sénateur-maire (UMP) de Castelnau-le Lez
qui le tiendrait de Guillaume Pépy, le président de la SNCF, en personne.
« Le projet ne se fera
pas sauf à ce que les collectivités apportent 80% des financements, ce que nous
ne pouvons pas faire« ,
rapporte-t-il. Une annonce que n’a pas commentée Philippe Saurel mais qui a
jeté un froid dans l’hémicycle. « On
ne doit pas tirer un trait sur le dernier tronçon manquant entre la France et
la Catalogne, a affirmé Jean-Pierre Moure, l’ancien président de
l’Agglomération. On ne peut pas se contenter de fermer la page.«
Marine Desseigne 7 février