Toulouse Mercredi
1er avril a été prononcé le verdict du procès en appel de Gaëtan, étudiant
en histoire de l’art à l’université du Mirail : deux mois de prison ferme,
quatre mois avec sursis et 1100 euros d’amende pour avoir avoir participé à une
manifestation contre les violences policières suite à l’assassinat de Rémi
Fraisse.
Toulouse. Pas de prison pour Gaëtan et les autres condamnés pour
avoir manifesté !
Mercredi 1er avril a été
prononcé le verdict du procès en appel de Gaëtan, étudiant en histoire de l’art
à l’université du Mirail, syndicaliste à Solidaires Etudiant-e-s et militant du
Nouveau Parti Anticapitaliste à Toulouse. En décembre dernier il avait été
condamné à deux mois de prison avec sursis et une amende de 1100 euros, après
avoir participé à une manifestation contre les violences policières suite à l’assassinat
de Rémi Fraisse. Le verdict du procès en appel a poussé l’injustice bien plus
loin encore, débouchant sur la peine incroyable de deux mois de prison ferme,
quatre mois avec sursis et 1100 euros d’amende ! D’autres manifestants se sont
vu notifier la confirmation des peines de prison ferme dont ils avaient écopé
en décembre.
Cette condamnation s’insère
dans un contexte toulousain marqué par une escalade répressive et une
criminalisation grandissante des mouvements sociaux, l’évacuation de la ZAD de
Sivens, le quadrillage de la ville par le police à chaque manifestation, l’expulsion
de la CGT de la Bourse du Travail ou encore l’interdiction d’un meeting de
soutien au peuple palestinien dans le cadre de la campagne BDS. Ceux qui nous
parlent de liberté d’expression depuis le mois de janvier jettent des jeunes en
prison pour le seul fait d’avoir manifesté. Le message que veut faire passer l’Etat
est simple et brutal : quiconque ose défier les mesures d’exception le paiera
très cher.
Pendant ce temps les
gendarmes coupables du meurtre de Rémi Fraisse restent impunis. Les responsables
de la mort de Zied et Bouna, laquelle avait déclenché la révolte des banlieues
en 2005, viennent d’être relaxés presque dix ans après les faits. Quant aux
policiers responsables du meurtre de Malik Oussékine en 1986, de même que celui
reconnu coupable dernièrement d’avoir grièvement blessé au flashball Geoffrey
Tidjani, pendant une manifestation lycéenne à Montreuil en 2010, ils n’ont
jamais été condamnés à de la prison ferme
Nous en avons assez de
cette justice à géométrie variable. Dans les prochains jours les avocats
devront décider d’un éventuel recours en cassation. Si le jugement venait à être
confirmé, le juge d’application des peines devrait alors se prononcer sur les
modalités d’exécution du jugement. Nous exprimons ici notre solidarité à l’égard
de Gaëtan et de tous les autres condamnés, et nous refusons qu’ils finissent en
prison.
Pour
signer la pétition, ici…