Le projet de
barrage en plein cœur de la forêt de Sivens dans le Tarn est un projet inutile
et imposé. Destiné à l’irrigation surtout au profit de quelques producteurs de
mais, une production déjà grande consommatrice d’eau, il devrait s’étendre sur
une surface importante afin de compenser la faible profondeur du site, ce qui
ne manquerait pas de provoquer une forté évaporation
Le projet de barrage en plein cœur
de la forêt de Sivens dans le Tarn est un projet inutile et imposé. Destiné à l’irrigation
surtout au profit de quelques producteurs de mais, une production déjà grande consommatrice
d’eau, il devrait s’étendre sur une surface importante afin de compenser la
faible profondeur du site, ce qui ne manquerait pas de provoquer une forté
évaporation
Communiqué de Ensemble !
(Mouvement pour une alternative de
gauche, écologiste et solidaire)
Tarn. Zone humide du Testet :
saccage et violence policière
pour un type d’agriculture dépassé
Le projet de barrage en plein cœur de la forêt de Sivens dans le Tarn
serait, s’il se réalisait, un des plus aberrants projets inutiles et imposés.
Et pourtant il n’en manque pas un peu partout aux quatre coins du pays !
Les raisons invoquées il y a une dizaine d’années, notamment l’intérêt général,
ont en effet toutes disparu à une exception : les besoins en eau de
quelques maïsiculteurs dont (même!) les services de la ministre de l’Écologie
considèrent qu’ils sont (et seront encore plus à l’avenir), beaucoup trop
consommateurs d’eau. 70% des besoins en eau seront en réalité utilisés pour l’irrigation
intensive d’une petite dizaine de fermes et 30% au soutien d’étiage.
Cerise sur le gâteau, l’absence de profondeur du fait de la topologie des
lieux est « compensée » par une surface démesurée où tout, faune et
flore, doit disparaître à commencer par la forêt et la zone humide du Testet,
dernière zone humide d’importance du bassin versant du Tescou avec ses
multiples espèces vivantes, y compris « protégées » (94 espèces au
total). Tout cela alors que nombre de paysans du coin ont fait le choix d’une
agriculture économe en eau, voire de petites réserves collinaires et que chacun
sait que l’évaporation de l’eau est proportionnelle à la surface.
Le maître d’ouvrage, le Conseil Général du Tarn, cumule toutes les
critiques, notamment sur le conflit d’intérêts évident avec le maître d’œuvre
qui réalise les travaux, l’absence de prise en compte de l’unanimité des
associations locales, régionales et nationales contre ce projet lors de l’Enquête
publique comme de tous les changements intervenus depuis 10 ans, le passage coté
maître d’ouvrage de l’entreprise qui a réalisé l’étude en 2001…
Son président socialiste, Mr Carcenac, recours systématiquement et
honteusement à la violence des Gardes Mobiles de Mr Valls pour déloger les
ZADistes qui ont pour règle, eux et elles, la non-violence. Et idem pour les grévistes
de la faim ! C’est tellement plus facile que de discuter publiquement !
Et l’expertise de Mme Royal ? Portée disparue ?
Ensemble ! soutient
totalement ce combat qui n’est pas terminé. Ensemble ! estime qu’il faut rendre aux défenseurs de la nature qui s’affrontent
aux puissants intérêts financiers présents derrière l’agriculture intensive,
leur rôle essentiel pour construire un monde vivable, alternatif à celui de la
finance et du produire toujours plus qui nous égorge chaque jour un peu plus.
Il est grand temps de combattre tous les gaspillages en matière de transports,
d’obsolescence programmée, de surconsommation (d’eau notamment), de délocalisation,
de réparation des mal-vivres… alors que nombreux sont celles et ceux qui n’ont
pas accès au fondamental (culture, éducation, santé, alimentation, logement…)
De Notre Dame des Landes à Sivens en passant par le projet des 1000 vaches
et les multiples actions de résistances dont personne ne parle, Ensemble ! a pour ambition de participer à
construire des passerelles pour qu’à l’image de ce que font les Fralib et les
Pilpa avec leurs coopératives se tissent des liens redonnant espoir à la société
toute entière dans une gestion démocratique des affaires de la cité… à la ville
comme à la campagne.
Le 26 septembre 2014.
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