TAM Montpellier. Il faut combattre la pauvreté, pas exclure les pauvres !

La ville et l’agglomération de Montpellier ne fournissent pas le minimum vital (eau, sanitaires, ramassages des ordures) dans les bidonvilles. Plutôt que de réclamer la garantie de ces droits humains fondamentaux, le syndicat FO de la TAM propose d’exclure leurs habitants des bus ordinaires, une proposition fermement condamnée par la CGT. Ci-dessous, le communiqué de presse de plusieurs associations 







La ville et l’agglomération de Montpellier ne
fournissent pas le minimum vital (eau, sanitaires, ramassages des ordures) dans
les bidonvilles. Plutôt que de réclamer la garantie de ces droits humains
fondamentaux, le syndicat FO de la TAM propose d’exclure leurs habitants des
bus ordinaires, une proposition fermement condamnée par la CGT. Ci-dessous, le communiqué de presse de plusieurs
associations 


Communiqué de presse

Contre la
discrimination une seule solution : l’accès aux droits pour tous !

 

Des syndicalistes des Transports de
l’Agglomération de Montpellier (TAM) ont décidé de « soulever la question
des odeurs sur la ligne de bus numéro 9 ». Ils réclament des mesures
discriminatoires par la mise en place d’une « navette spéciale ». Ces
propos font écho au comportement de certains conducteurs de bus qui refusent de
marquer des arrêts ou de laisser monter certains enfants vivant en bidonville
qui se rendent à l’école le matin.

Ces propos inqualifiables
participent du climat de stigmatisation et d’appel à la haine à l’égard des
plus pauvres et singulièrement de la communauté Rom. Les associations et
citoyens qui accompagnent depuis des années ces personnes les condamnent avec
la plus grande fermeté.

Les personnes en situation de
grande précarité dans la ville de Montpellier, qu’elles vivent en bidonville ou
non,  font face quotidiennement à
des difficultés pour satisfaire leurs besoins fondamentaux.

C’est particulièrement vrai de
l’accès à l’eau et de l’accès à l’hygiène (douches, sanitaires) puisque la
ville et l’agglomération de Montpellier ne mettent pas à disposition les
équipements suffisants.

Malgré les demandes répétées des
associations, les pouvoirs publics ne font toujours pas le nécessaire pour
garantir l’accès à l’eau, à des douches, à des sanitaires ou même le ramassage
des ordures dans les bidonvilles. Ces conditions de vie inacceptables
engendrent pour ces hommes, ces femmes et ces enfants des conséquences néfastes
sur leur santé.

Les propos de ces syndicalistes
sont d’autant plus inquiétants qu’ils prennent place dans un climat national et
local de haine et de rejet à l’égard de la communauté Rom.

Ainsi, le 24 mars dernier au petit
matin, un bidonville de Montpellier était ravagé par un incendie condamnant au
dénuement le plus total plus de 30 personnes dont la moitié d’enfants. La
plainte que ces personnes ont tenté de déposer n’a pas été reçue et dès
l’après-midi les bulldozers étaient en action détruisant le peu de biens restés
sur place et empêchant toute enquête.

Les associations et les citoyens
qui accompagnent les personnes en grande précarité dont celles vivant en
bidonvilles demandent que les pouvoirs publics, en particulier la mairie de
Montpellier et la Métropole prennent leurs responsabilités et assurent un accès
à l’hygiène pour tous.

Nous encourageons les salariés de
la TAM à appuyer cette demande et demandons à sa direction de rappeler
nettement que le service public des transports doit être accessible à tous,
sans discrimination.

 

Signataires : ATD Quart-Monde,
La Cimade LR, Eglise protestante unie de Montpellier agglomération, Ligue des
droits de l’homme, Médecins du Monde LR, MRAP
.

 

 

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