Montpellier 29 novembre, manifestation contre l’occupation et la colonisation de Jérusalem Est

A l’appel notamment de BDS, deux à trois cents personnes ont manifesté à Montpellier en solidarité avec le peuple palestinien notamment contre la colonisation de Jérusalem Est et le nettoyage ethnique qui s’y déroule.  





Mtp29nov.jpgDès
13h le comité BDS France 34 plantait sa tente Palestine sur la place de la
Comédie. En attendant le départ de la manifestation les membres du comité on
présenté des saynètes de la vie quotidienne en Palestine (Les expulsions de
maisons dans les quartiers de Silwan et Cheik-Jarrah, des scènes de
cheik-point).

La manifestation a ensuite
démarrée et le nombre de manifestant-e-s et de nouvelles personnes se sont
jointes au rassemblement. La manifestation globe.jpgs’est achevée à la nuit tombée
devant le globe terreste installé 
place de la Comédie.
Une
grande ronde autour du globe a été organisée avec des slogans tels que :
« LE MONDE ENTIER SOUTIEN LA PALESTINE » « BOYCOTT ISRAËL »
 

Lire ici sur le site de BDS 34 le
compte rendu détaillé de la manifestation
avec l’ensemble des photos.


Les raisons de la manifestation

Les attaques incessantes et
les provocations violentes de l’armée israélienne et des colons juifs contre la
mosquée Al Aqsa sont destinées à faire croire que ce qui se passe à Al Qods-Jérusalem
en ce moment relève d’un problème religieux entre juifs et musulmans et
pourquoi pas entre extrémistes juifs et extrémistes musulmans. Ce qui serait la
meilleure façon pour que l’opinion mondiale se désintéresse de ce qui s’y passe
et laisser le champ libre à l’intensification de la colonisation de toute la
zone de Jérusalem-Est et de la judéïsation de toute la ville sainte.

– Contre la colonisation, le nettoyage ethnique de Al Qods-Jérusalem,

– Contre les attaques de la mosquée Al Aqsa et les menaces de
partition d’Haram al-Charif (L’esplanade des Mosquées) 

– Contre les expulsions
et vols de maisons dans les quartiers de Silwan et Sheik-Jarrah,

– Contre les arrestations des Palestiniens et les interdictions de
circulation à Al Qods-Jérusalem et dans toute la Palestine,

– Contre le blocus de Gaza

tractPalestine29nov.jpg

 Télécharger le tract en PDF : TRACTMANIF.pdf

SIGNATAIRES:

AFPS30, AFD, Les ATERNATIFS, APLR, ATTAC, CCIPPP34, CIMADE, CMF,
ENSEMBLE !, MAN, MIB34, MRAP, NPA, PG, SOLIDAIRES,34, UJFP, SAVE AL AQSA, COMITÉS
BDS FRANCE 30, 34-MONTPELLIER
!








Ce que les médias  ne vous diront pas sur
Jérusalem Est

 

6 novembre 2014

Les Palestiniens de Jérusalem Est subissent au
quotidien la brutalité de l’occupation israélienne. Et pourtant, leurs
souffrances sont ignorées par la plupart des médias occidentaux.

La semaine dernière, les journalistes occidentaux se
sont intéressés à Jérusalem seulement parce qu’un colon israélien, Yehuda
Glick, a été blessé par balle le 29 octobre près de la Vieille Ville.

Et pourtant, la violence contre les Palestiniens est
un aspect constant de la vie à Jérusalem Est, et nos médias n’en parlent pas.

Les Palestiniens de Jérusalem Est subissent leur
expulsion de la ville, la démolition de leurs maisons, les restrictions de leur
liberté de circulation, la surveillance, et la violence des colons et des
soldats. Et ceci s’ajoute à la construction illégale de colonies sur leur
terre.

C’est par des mesures comme celles là – toutes en
violation des lois internationales – qu’Israël essaie de nettoyer ethniquement
Jérusalem Est de sa population palestinienne. Le but défini d’Israël est
d’instituer et de maintenir la totalité de Jérusalem comme sa capitale.

Le 23 octobre, le Premier Ministre israélien, Benjamin
Netanyahu, a fait une déclaration qui
réitérait ceci en disant : « Jérusalem unifiée était et restera
toujours la capitale d’Israël. » Il a exigé le renforcement de la
souveraineté israélienne sur la totalité de Jérusalem avec le déploiement de
troupes supplémentaires.

Vous trouverez ci-dessous un petit guide sur ce à quoi
ressemble la vie des Palestiniens de Jérusalem Est, dont le but est de combler
les lacunes des reportages dans les médias :

Historique

Avant 1947, la totalité de Jérusalem était
palestinienne. Après la partition de la Palestine par les Nations Unies cette
même année, l’ONU a qualifié Jérusalem de zone internationale. Israël a envahi
Jérusalem Ouest et a établi une frontière de facto connue sous le nom de
Ligne Verte, chassant des dizaines de milliers de Palestiniens de cette partie
de la ville. En 1967, Israël a occupé puis annexé Jérusalem Est. L’occupation
et l’annexion de Jérusalem Est sont illégales selon la législation
internationale.

Cartes de résidents

Israël a annexé Jérusalem Est et déclare qu’elle fait
partie d’Israël. Et pourtant, alors qu’ils paient des impôts à Israël, les
Palestiniens qui vivent à Jérusalem Est n’ont pas la citoyenneté israélienne.
Ils doivent faire la demande d’une carte de résident, demande qui doit être
fréquemment renouvelée.

Pour obtenir le renouvellement de cette
carte
, les Palestiniens
doivent prouver aux autorités israéliennes que Jérusalem Est est leur
« lieu de vie ». Dans ce but, ils doivent fournir quantité de
documents, dont l’assurance santé et des factures remontant à plusieurs années,
que beaucoup de Palestiniens n’ont pas.

En conséquence, beaucoup de Palestiniens qui n’avaient
jamais vécu ailleurs qu’à Jérusalem Est ont perdu leur carte de résident. Et
une fois expulsés, ils n’ont plus le droit de revenir.

Ceux qui ont vécu ailleurs pendant plus de sept ans
verront aussi la révocation de leur résidence et n’auront plus le droit de
revenir.

Le Droit de Cité et l’Enregistrement
dans la Législation d’Israël

interdisent aux Palestiniens de Cisjordanie, de Gaza et d’autres pays définis
d’entrer à Jérusalem pour un regroupement familial. Ceci a fait que des époux
ont été séparés l’un de l’autre et des enfants de leurs parent. Depuis 2005,
soit deux ans après le vote de la loi, plus de 125.000 demandes de regroupement
n’ont pu aboutir.

Les Palestiniens qui vivent à Jérusalem Est et qui ont
un enfant doivent demander au Ministère de l’Intérieur une carte de résident
pour leur enfant. Israël accorde à l’enfant une carte temporaire valable deux
ans seulement et qui doit être régulièrement renouvelée. Il y a actuellement
environ 10.000 enfants palestiniens qui vivent sans autorisation à Jérusalem
Est et qui n’ont par conséquent pas accès aux services dont l’éducation et la
santé.

 Depuis 1967, Israël a retiré
la carte de résident
à plus de 14.000 Palestiniens de Jérusalem Est.
11.000 cartes ont été retirées entre 1995 et 2013.

Démolition de maisons

Le 4 novembre, les forces israéliennes ont mené un
raid sur Silwan, faubourg de Jérusalem Est, et ont démoli
les maisons de deux familles
, déclarant que ces maisons n’avaient pas de
permis de construire valable.

Les familles palestiniennes vivent dans la peur
constante de voir leurs maisons détruites. Israël a démoli plus de 27.000 maisons palestiniennes à Jérusalem Est, en
Cisjordanie et à Gaza depuis l’occupation de ces territoires en 1967. Des
dizaines de milliers d’autres maisons sont menacées par des ordres de
démolition en attente.

A Silwan, les maisons palestiniennes sont détruites
pour faire place à un centre touristique et un parc national israéliens. Ne
serait-ce qu’à Silwan, plus de 1.000 Palestiniens s’attendent à la perte de
leur maison.

C’est presque impossible
pour les Palestiniens d’obtenir un permis de construire
des autorités
israéliennes. Presque toutes les demandes, dont l’enregistrement coûte 5.000 £,
sont refusées.

Mais les familles palestiniennes, pour lesquelles aucune nouvelle maison n’a été construite depuis
des décennies à Jérusalem Est, ont besoin d’agrandir leur espace vital. De
désespoir, ils l’agrandissent sans avoir reçu l’autorisation et doivent alors
vivre dans l’espoir que leur maison ne sera pas détruite.

L’ordre de démolition, s’ils le reçoivent, est assorti
d’une amende. La police et l’armée israéliennes escortent les bulldozers, et
les familles ont 15 minutes pour sortir de chez elles avec le plus possible de
leurs biens. Ils doivent payer le coût de la démolition, qui peut atteindre des
millions de livres. Ceux qui ne peuvent pas payer risquent la prison. Avec
70 % des Palestiniens de Jérusalem Est vivant sous le seuil de pauvreté,
certains sont obligés de détruire eux mêmes leur
maison
.

Les démolitions de maisons induisent pour ces familles
éclatées des maladies et des traumatismes psychologiques, surtout chez les
enfants. Des organisations d’assistance fournissent à ces familles, qui ont
perdu leur logement, des tentes pour une installation temporaire, et les
conditions de vie sont rudes.

 Les Palestiniens des faubourgs de Jérusalem Est,
tels Silwan et Sheikh Jarrah, manifestent
pacifiquement toutes les semaines
contre les menaces sur leurs
communautés, mais ces manifestations non-violentes sont  presque toujours
ignorées dans les reportages des médias occidentaux.

Construction de colonies

Alors que les autorités israéliennes refusent aux
Palestiniens l’autorisation pour les projets d’extension de leurs logements,
tous les gouvernements israéliens depuis 1967 se sont engagés dans la
construction illégale de colonies à Jérusalem Est.

Le 27 octobre, Netanyahu a annoncé que 1.000 nouveaux logements de colons seraient
construits dans le ville occupée.

Environ 350.000 colons israéliens vivent dans des
colonies illégales à Jérusalem Est. Les Palestiniens ont l’interdiction de
vivre dans ces colonies qui ont été construites sur la terre où existaient
autrefois leurs quartiers.

La construction stratégique de ces colonies a fait que
Jérusalem Est est physiquement coupée du reste de la Cisjordanie.

Violence

Les Palestiniens qui vivent à Jérusalem Est subissent une violence féroce et suffocante de la part de la
police et des colons israéliens.

La violence des colons, qui comporte des attaques sur les biens ainsi
que sur les gens, reste généralement impunie. Or le plus souvent, elle est
surveillée par la police et des militaires israéliens.

Les activités illégales des colons prennent de
nombreuses formes. Le 30 septembre par exemple, des
colons ont investi sept maisons palestiniennes à Jérusalem Est
pendant
la nuit, chassant les familles qui y vivaient. Les colons étaient accompagnés
par des agents de police.

Cet été, et ce n’était pas la première fois, des
bandes de lyncheurs de droite ont envahi les rues
de Jérusalem
. Quelques victimes  palestiniennes ont été battues
jusqu’à l’évanouissement, alors que la police israélienne mettait beaucoup de
temps à réagir ou bien ignorait carrément les agressions.

Au cours de leur vie quotidienne, les Palestiniens de
Jérusalem Est subissent le harcèlement et la
violence de la police et de l’armée
, y compris aux checkpoints pour
franchir le Mur d’Apartheid.

Arrestations et détentions sans chef d’accusation sont
habituelles et, durant les quatre derniers mois, Israël a intensifié sa
campagne d’arrestations massives contre les
Palestiniens de Jérusalem Est. Depuis juillet, la police israélienne a arrêté plus de 900 Palestiniens, dont des enfants,
à Jérusalem Est.

L’utilisation de gaz lacrymogènes, d’eau puante (à
l’odeur de chair pourrie), de drones et d’hélicoptères à basse altitude contre
les Palestiniens de Jérusalem Est n’a cessé d’augmenter
ces derniers mois
.

Cette semaine, on a décrit la situation affrontée par
les Palestiniens de Jérusalem Est comme « une
lutte pour la survie »
.

 

Al Aqsa

Le 4 novembre, le Ministre israélien du Logement, Uri
Ariel, qui est un colon, a dit sur une station de
radio israélienne
qu’il espérait voir construire  un temple juif à
la place de la Mosquée Al Aqsa.

Il n’est pas le seul.

Moshe Feiglin, député du Likoud et également colon, a
plusieurs fois appelé à la destruction de la mosquée Al Aqsa et à la
construction d’un « Troisième Temple » à sa place. Feiglin pénètre tous les mois dans le complexe d’Al Aqsa,
accompagné d’autres colons et de la police armée qui retient les Palestiniens
au dehors et les empêche de prier.

Beaucoup de ces colons sont nés aux Etats Unis et appellent ouvertement à une extrême violence contre les
Palestiniens
, y compris en tuant par balles des enfants palestiniens.

Yehuda Glick, le rabbin extrémiste sur qui on a tiré
plus tôt ce mois-ci, appartient aussi à un groupe
qui plaide pour la destruction de la mosquée et son  remplacement par un
« Troisième Temple ».

Glick et ses disciples prennent régulièrement d’assaut le site de la mosquée et se baladent sur
son esplanade, souvent sous la protection de la police armée. Rien qu’en 2014,
Glick et son groupe de colons sont entrés sur le site en janvier, en février,
deux fois en juin, en juillet et en août. Les Palestiniens qui essaient
d’arrêter ces intrusions risquent l’arrestation.

Les provocations et la violence israéliennes en
relation avec Al Aqsa,
et les restrictions pour les Palestiniens qui
viennent y prier, sont trop fréquentes et, par conséquent, trop nombreuses pour
les détailler ici, mais vous pouvez les trouver ici.

Voici les incidents pour
octobre
seulement : des soldats et des colons israéliens ont envahi
l’espace de la mosquée, agressant et blessant des fidèles, alors que les
soldats lançaient des bombes de gaz (le 9 oct.) ; des centaines de
policiers israéliens se sont rués sur le site en lançant des grenades
assourdissantes, des gaz lacrymogènes et des balles d’acier enrobé de
caoutchouc (le 13 oct.) ; l’armée israélienne a envahi la mosquée, lançant
des gaz lacrymogènes et enfermant les Palestiniens désarmés à l’intérieur. Cette vidéo montre l’attaque (le 14 oct.).

 Et, le 5 novembre, 300 soldats israéliens ont surgi à l’intérieur de la mosquée, alors que
les Palestiniens priaient. Ils étaient suivis par des centaines de colons
israéliens qui envahirent le site.

Ce ne sont pas des incidents isolés, mais simplement
des exemples récents des provocations et de la violence subies par les
Palestiniens en relation avec Al Aqsa, et qui ne sont pas relatés dans les
médias ici. Les journalistes passent ces agressions sous silence, non seulement
au moment où ils se passent, mais aussi lorsqu’il relatent les tirs sur Glick, privant
leurs récits de leur contexte et de leur historique.

Combiné à leur incapacité à fournir de l’information
sur le train-train quotidien de l’occupation subi par les Palestiniens de
Jérusalem Est et sur les essais d’Israël pour les chasser de la ville, on ne
peut qualifier leurs reportages que de fondamentalement trompeurs.

 


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