Sivens : les pro-barrage de plus en plus menaçants

Nos camarades de Ensemble ! Hauts Cantons présents sur la ZAD de Sivens font état de la présence de nombreux tracteurs et quads encerclant la zone du barrage. Les conducteurs des quads sont cagoulés, leur attitude est menaçante. Les forces de l’ordre sont loin d’être neutres dans l’affaire.    L’objectif de ces agriculteurs pro-barrage encartés le plus souvent à la FNSEA est de déloger les zadistes encore présents sur place. 



Nos
camarades de Ensemble ! Hauts Cantons présents sur la ZAD de Sivens font état
de la présence de nombreux tracteurs et quads encerclant la zone du barrage.
Les conducteurs des quads sont cagoulés, leur attitude est menaçante. Les
forces de l’ordre sont loin d’être neutres dans l’affaire.    L’objectif
de ces agriculteurs pro-barrage encartés le plus souvent à la FNSEA est de déloger
les zadistes encore présents sur place. 


Lire ici l’article de la Dépèche du Midi





Sivens : les «pro-barrage» poussent à l’évacuation des «zadistes»

Publié le 03/02/2015 Dépèche du Midi P.G.

Barrage de Sivens – Lisle-sur-Tarn (81) – Tarn

Malgré des
tentatives de médiations, les tensions entre pro et anti barrage se
cristallisent à Sivens. Un élu a vu sa voiture saccagée dimanche et hier le
tribunal d’instance d’Albi a renvoyé l’examen d’expulsion des zadistes.

Après les
tensions et les violences autour du site du barrage de Sivens, le temps de la médiation
? L’avenir le dira mais au lendemain de nouvelles confrontations entre pro et
anti barrage, une rencontre entre la maire de Lisle-sur-Tarn
et le collectif «Tant qu’il y aura des bouilles» a eu lieu hier matin. Une
autre rencontre est prévue en fin de semaine entre une délégation de zadistes
et la préfecture.

Sur le plan
technique, il faudra attendre la décision du conseil général en mars pour connaître
le projet alternatif choisi pour se substituer au barrage de Sivens. En
attendant, c’est l’occupation du site de Sivens par les zadistes qui suscite
depuis plusieurs semaines de vives tensions dans le secteur. Des partisans du
barrage ont tenté plusieurs actions pour les déloger ou les intimider. De la
violence verbale sur les sites internet, on est passé à une violence plus
physique.

La dernière
en date s’est déroulée dimanche. Plusieurs pro barrage ont bloqué les accès à
la ZAD (zone à défendre) où devaient se tenir des réunions et des animations.
Les forces de gendarmerie étaient aussi sur les lieux afin d’éviter toute
confrontation.

Les «pro
barrage» ont décidé d’utiliser les mêmes procédés que les zadistes avec vérification
des véhicules et prise de photographies. La confrontation s’est poursuivie
jusqu’à Gaillac avec la présence en ville de plusieurs «pro barrage» armés de
manches de pioche, alors que des opposants devaient se réunir dans un immeuble.
Une présence confirmée par le maire de la petite commune de Saint-Amancet dont
le véhicule a été saccagé (lire ci-dessous

Cette
situation peut-elle perdurer sans risque d’une nouvelle tragédie ? Sûrement
pas.

La réunion
en mairie de Lisle entre Maryline Lherm et le collectif des Bouilles, ce lundi
matin était une première. Chaque camp dit souhaiter l’arrêt des violences mais
chacun reste sur ses positions. La maire de Lisle demande à l’État de prendre
ses responsabilités pour l’évacuation du site. Le collectif des Bouilles
indique de son côté qu’il ne peut prendre une telle décision. La réunion avec
la préfecture sera peut-être l’amorce d’un compromis afin d’éviter que les éléments
les plus radicaux, de part et d’autre, ne prennent le dessus.

 

Le maire menacé et
insulté

Patrick
Rossignol est maire de Saint-Amancet, dans le sud du Tarn. Agriculteur, membre
de la FNSEA et producteur de maïs, il est contre le projet de Sivens. «J’ai
estimé qu’il y avait des éléments comme le coût du projet ou sa situation géographique
qui n’allaient pas. Il y a des violences qu’on ne peut admettre et les
agriculteurs ont d’autres projets à défendre.»

Dimanche,
alors qu’il se rendait sur le site de Sivens, il a été insulté et menacé par les
partisans au barrage. À Gaillac, son véhicule a été saccagé. «J’ai vu au moins
4 personnes armées de manche de pioche en pleine ville. C’est inquiétant. Je
suis allé porter plainte à la gendarmerie et ils étaient encore là à ma sortie.»

L’expulsion
des zadistes renvoyée.
Samedi
matin, les occupants de la ZAD ont reçu un avis d’expulsion de la métairie
qu’ils occupent depuis plusieurs mois. L’affaire était hier après-midi devant
le tribunal d’instance d’Albi. Le représentant des zadistes a fait valoir l’incapacité
en si peu de temps d’organiser sa défense et demandé dans la foulée le renvoi
de l’affaire. Une demande accordée par la présidente, fixant au11 février à 14
heures, une nouvelle audience.


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