Municipales, Saurel avait joué l’homme nouveau, indépendant des partis,
insistant sur une nouvelle pratique démocratique , soucieux des questions écologiques. Douze mois plus tard, nous pouvons faire un premier bilan.
Saurel : le vernis d’un
« homme polique nouveau » a disparu !
Il y a un an, lors des
Municipales, Saurel avait joué l’homme nouveau, indépendant des partis,
insistant sur une nouvelle pratique démocratique , soucieux des questions écologiques.
Douze mois plus tard, nous pouvons faire un premier bilan.
Saurel : une pratique politique nouvelle ? À peine élu
après avoir fait campagne sur le thème central de « Maire à plein temps »,
il se précipitait pour prendre la présidence de l’Agglo. Après avoir été contre
la Métropole, il en devenait le fer de lance. Il présente même des candidat-es
aux Départementales. Et maintenant, il est même ouvert pour partir aux élections
régionales !
Saurel : distant des choix du PS ? S’il y a
une guéguerre locale avec le PS, il en va tout autrement avec le gouvernement
PS. Saurel ne cesse de parler de ses liens avec les ministres et surtout avec « son
ami Manuel Valls ». Nous avons même
eu droit dans le journal municipal de Janvier à une première page du
tandem Valls – Saurel portant sa légion d’honneur ! Alors que la politique du gouvernement
se traduit par la mise en route du pacte de responsabilité, la baisse des
dotations aux collectivités, la loi Macron, les plans de licenciements et un chômage
massif. Cette politique, faite de
nouveaux reculs sociaux et de cadeaux au patronat, ne peut qu’aggraver le
quotidien, des salarié-es, des jeunes et des chômeur-ses.
Saurel : satisfaisant les besoins sociaux et écologiques ? Alors que
les « grands projets inutiles », comme la Gare TGV de la Mogère, se
poursuivent, tout comme l’augmentation de cameras de vidéo-surveillance, le
logement social stagne alors que 70% des montpelliérain-es peuvent y prétendre,
la ligne 5 du Tram a été « reportée », la gratuité des transports
publics n’est toujours pas à l’ordre du jour…
Saurel : un renouveau démocratique ? Lui et
son équipe cumulent les postes à la Mairie, à la Métropole, se font élire aux élections
Départementales. Des conseils de
quartiers sont mis en place mais rien ne garantit que ce seront des instances de participation des habitant-es et non des outils de
communication municipale, comme ce fut souvent le cas dans le passé.
Saurel s’inscrit dans la continuité de la politique Frêchiste
et dans le soutien au gouvernement. Si une alternative politique anti-austérité
est une nécessité au plan national, il en va de même au niveau local si nous
voulons nous réapproprier notre ville et satisfaire les besoins sociaux.
La Métropole vient de voter son budget.
Il s’agit là du vote le plus important vu qu’il conditionne l’activité
et la réalisation des priorités durant un an. En conséquence, le vote « pour »
du budget est constitutif de l’appartenance à la majorité politique de la Métropole.
Le FN a voté contre, Hervé Martin
s’est abstenu, les autres ont voté pour.
Les militant-es d’Ensemble !
ne retrouvent pas leurs priorités sociales et écologiques dans ce budget.
Ce budget est marqué par l’austérité
gouvernementale. L’État fait une ponction de 28 milliards sur les dotations de
2014 à 2017. Saurel et son équipe se refusent à engager une bataille contre l’austérité.
La conséquence immédiate sera pour les habitant-es, moins de moyens financiers
se traduiront inévitablement par moins de services rendus et/ou des hausses d’impôts !
Les coupes budgétaires actuelles dans la culture en sont un exemple des plus
manifestes aujourd’hui.
Le choix sur le logement social
est particulièrement catastrophique. Saurel a même réduit le pourcentage de
construction de logement sociaux, pour lui 25% (seuil obligatoire par la loi)
est un maximum. Il y a pourtant plus de 15 000 demandes de logement en attente !
Ce besoin de logement social est une évidence dans une ville pauvre où 28% de
la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Faire une priorité du
logement social, c’est aussi engager une lutte contre la spéculation immobilière,
contre la cherté des loyers et refuser de livrer la ville aux promoteurs
immobiliers. Rien non plus n’est fait pour assurer une transparence totale dans
l’attribution des logements, une telle mesure est pourtant incontournable si l’on
veut mettre fin au clientélisme. Saurel arrive même à faire pire que le PS sur
le logement social, c’est peu dire !
Autre exemple, la politique des
transports publics. L’abandon de la ligne 5 du Tram est le signe, tout comme
pour le logement, de la non prise en compte des besoins des habitant-es. Saurel
est prêt à dépenser des millions d’euros pour prolonger la Ligne 1 du Tram
jusqu’à l’inutile et absurde Gare TGV de la Mogère mais se refuse à continuer à
mailler le réseau de la Métropole. La baisse du prix du transport est un effet
d’affichage. Le droit à se déplacer continue à être cher pour les Montpelliérain-es.
Pensons que dans une ville où plus de 25% des habitant-es a moins de 25 ans, l’abonnement
annuel est tout de même de 196
Euros.
Notre position est un
vote « contre » ce budget.
René Revol, vice-président, a voté
« pour » s’inscrivant ainsi dans la majorité de Saurel. Le PG dit ne
pas se retrouver dans la politique de Saurel. Pourtant, si René Revol est maire
de Grabels, il est aussi membre du Bureau National du PG. Le débat sur l’autonomie
des élu-es est un vieux débat. Pour Ensemble !, si nous comprenons qu’un-e élu-e ait une part d’autonomie, il nous paraît évident que sur les grandes questions
comme le vote du budget, le logement social ou la Gare de la Mogère, l’élu-e doit
représenter la position de son parti et en conséquence, voter contre.