Saurel et les autres … arrêtons la professionnalisation de la politique

Il
est déjà bien loin le temps où Saurel, alors candidat à la Marie de
Montpellier, centrait sa campagne sur le thème « Maire à plein
temps », dénonçant ceux qui veulent tous les pouvoirs, vantant les mérites
d’un seul mandat.

En
peu de temps, un dicton populaire dit « l’appétit vient en
mangeant », Saurel occupe tout l’espace et toutes les places. Fini l’éloge
« d’un seul mandat à plein temps », aujourd’hui, lui et ses proches
sont adjoints à la Mairie de Montpellier et vice-président-es à la Métropole
.






Il est déjà bien loin le temps où
Saurel, alors candidat à la Marie de Montpellier, centrait sa campagne sur le
thème « Maire à plein temps », dénonçant ceux qui veulent tous les
pouvoirs, vantant les mérites d’un seul mandat.

En peu de temps, un dicton populaire dit « l’appétit vient en
mangeant », Saurel occupe tout l’espace et toutes les places. Fini l’éloge
« d’un seul mandat à plein temps », aujourd’hui, lui et ses proches
sont adjoints à la Mairie de Montpellier et vice-président-es à la Métropole
.

Comme
si cela ne suffisait pas, ils sont maintenant candidat-es pour les prochaines
cantonales et Saurel fait même tout pour qu’ils soient élu(e)s en proposant un
accord au Parti Socialiste.

Comme
quoi rien ne change, continuité dans la politique municipale et continuité dans
les pratiques !

 Nous
sommes depuis bien longtemps partisans d’un seul mandat.

Nous
sommes aussi pour un seuil d’indemnité, correspondant à un salaire moyen, pour
les élus.


Non au cumul des mandats et des indemnités !


En
effet, si les postes s’empilent, les indemnités aussi !

Un
seul mandat, renouvelable une fois, permet de se consacrer pleinement à sa
tâche et dans des bien des cas de ne pas quitter son travail.

 

Pour
nous faire une idée, voyons ce que sont ces indemnités à la mairie de
Montpellier.

Pour
un conseiller municipal sans responsabilité, l’indemnité est de 228 euros. Un
employeur ne peut refuser la participation de son salarié au conseil municipal
où il est élu mais il lui retient sa journée de travail. Il y a donc une perte
de salaire compensée par l’indemnité.

Pour
un adjoint, l’indemnité est de 2 280 euros. Cet adjoint est, de manière quasi
permanente, aussi élu à l’Agglo où il touchera une indemnité de 1064 euros
comme simple conseiller ou de 2600 euros s’il est vice-président-e. Ce qui
commence à faire un haut salaire !

Si
nous prenons le cas de Saurel, l’indemnité de maire de Montpellier  est de 3 618 euros ( qu’il a baissé, Mandroux
avait une indemnité de 5 500 euros) auquel il faut ajouter l’indemnité de 5 412
euros de la présidence de l’Agglo, soit un total de 9 000 euros, par
mois !. Nous sommes très loin des salaires perçus ici et même du salaire
moyen. Souvenons nous des 27% de personnes vivant en dessous du seuil de
pauvreté dans une ville déjà pauvre.

Le
Midi Libre, dans un article intitulé « Métropole paritaire mais plus
chère ?
 » (dimanche 9 novembre 14), 
donne une série d’informations ouvrant la voie à une logique
inflationniste des indemnités.  

Ainsi,
cet article nous indique qu’avec la Métropole nous allons passer de 15 à 20
vice-président-es. Pourquoi augmenter de 5, nous n’en saurons pas plus mais
nous sommes censés être rassurés puisque Saurel nous dit qu’il y aura la
parité : 10 hommes et 10 femmes !

La
Métropole encadre le montant maximum des indemnités mais « offre la
possibilité d’une hausse importante
 » Par exemple, toujours d’après cet
article, « les vice-présidents auraient une indemnité correspondant à 4
000 euros contre 2 600 euros perçus aujourd’hui
« . Notant que « des pénalités
sont prévues en cas d’absentéisme
 », le journaliste fait la remarque
suivante « à ce tarif là, c’est bien le moins que l’on puisse
attendre » !!

Nous
allons suivre avec attention les décisions prises en matière d’indemnités, mais
nous sommes bien loin de nos principes politiques.
Nous refusons la politique
comme un plan de carrière, c’est pourquoi nous sommes pour un seul mandat,
limité à un renouvellement d’une fois, avec un statut de l’élu permettant de
retrouver son travail après la fin de son mandat comme cela existe dans la
Fonction publique pour les permanent-es syndicaux.
De cette façon les
responsables politiques élus ne sont pas coupés du salariat, des problèmes
quotidiens des habitant-es puisqu’ils ne passent pas leur vie à être élu ( à
préparer leur prochaine élection….) comme nous avons pu le voir avec G. Frêche
et à considérer que la ville est leur affaire et non plus celles de ses
habitant-es.
Ce fonctionnement permet aussi le renouvellement au sein des
partis, de la vie publique et associative, ouvre des possibilités nouvelles à
la jeunesse militante.


Pas de souffle nouveau avec Saurel 


La
mauvaise campagne de Moure et du PS avait laissé un espace important à Saurel,
aujourd’hui nous ne retrouvons chez lui que la continuité de son passé de vieux
militant PS, adjoint important à la Mairie de Montpellier, élu au Conseil
Général, responsable de la motion Valls lors des primaires du PS. Le souffle
nouveau n’est pas là !

Prenons
deux exemples pour illustrer notre propos.

Dans
La Gazette Mag (n° 1377), voici la réponse de Saurel à une question sur le
logement social: « Quand j’ai été élu, je me suis aperçu que le plan local
d’habitat fixait cette règle : à Montpellier, 47% des logements devaient
être des logements sociaux. Je dis non !. La loi demande qu’une ville en
ait 25%. A Montpellier nous sommes à 22 – 23% ; j’accepte d’aller à 30%
pour rattraper notre retard, mais pas plus 
»…
Pourtant Saurel sait très
bien que vu le niveau de pauvreté de la ville, 70% de ses habitants peuvent
prétendre à un logement social… Pourtant Saurel connaît très bien la situation
d’attente de milliers de personnes… Pourtant Saurel sait très bien que la
construction massive de logement social est une façon de lutter contre la
spéculation immobilière et un refus de laisser la ville aux mains de promoteurs
immobiliers…


La
Gazette (n°1378) nous apprend que onze nouvelles caméras de vidéosurveillance
seront implantées en centre ville . Le nombre total sera de 157 ! Si le
refus est clair pour le logement social, la dépense inutile continue pour les
caméras de vidéosurveillance, dont même la Cour des Comptes nous explique qu’en
ville, elles ne servent à rien ! 

Pensons qu’outre le coût direct de
l’achat, la maintenance et le suivi représentent autour de 2M d’euros par
an !


Contre le budget !


Nous
approchons de la fin de l’année et donc du vote du budget finançant les
priorités pour 2015, au vu de ce que nous constatons aujourd’hui nous n’y
retrouvons pas nos priorités sociales et écologiques. 

Siégeant à
l’Agglo/Métropole, nous ne pourrions que voter contre ce budget !!!

 

Le  17 novembre 2014.

Francis
Viguié


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