Rififi chez les Verts : l’accord PS-EELV à Montpellier provoque remous et démissions



Après les réactions critiques
de Christian Dupraz, conseiller général EELV du canton des Matelles(qui a ,
depuis, mis de l’eau dans son vin), une autre figure importante va plus loin : Thierry
Ruf préfère démissionner plutôt que d’ « avaler tant de couleuvres de
Montpellier. » 



Rififi chez les Verts : l’accord PS-EELV sur
Montpellier provoque remous et démissions

Après les réactions
critiques de Christian Dupraz, conseiller général EELV du canton des
Matelles (qui a , depuis, mis de l’eau dans son vin), une autre figure importante
va plus loin : Thierry Ruf préfère démissionner plutôt que d’ « avaler
tant de couleuvres de Montpellier.
 »

 Conseiller municipal à Jacou, spécialiste
reconnu des questions hydrauliques, délégué à la commission Eau et
Assainissement de l’Agglo, T. Ruf avait pris une part active à la campagne menée
par le Collectif pour un retour de l’eau en régie publique à Montpellier.
C’est
sur ce point d’abord qu’il estime l’accord PS/EELV trop flou et sans garanties ;
après avoir rappelé que l’agglo avait, le 25 Juillet, au terme d’une parodie de
concertation, voté la poursuite pour 7 ans de la délégation au privé, il écrit :

Jamais je n’aurai pu penser que le groupe local
d’EELV de Montpellier puisse passer un accord politique en se contentant d’une
promesse vague de gestion publique à mi-mandat. La condition minimale dans ce
domaine est de demander l’annulation du vote du 25 Juillet, une audit indépendante
pour estimer les dérives qui se montent à plusieurs dizaines de millions
d’euros sur l’ensemble de la période de 1989 à 2014, et mettre en place un système
transitoire afin que la nouveau conseil d’agglomération élu en mars puisse
prendre des dispositions immédiates de création de la gestion publique de l’eau
sous le contrôle des citoyens.

(A noter
que le collectif Eau Secours 34 dans un communiqué récent – lire plus bas  – dénonce lui aussi le double
langage de l’Agglo qui prétend n’avoir engagé la DSP que pour 3 ans alors que
les contrats sont signés pour 7 ans)

D’autres
raisons importantes ont joué dans sa décision : refus de l’image de  marque « unlimited », du doublement
de l’A9, de la création de gares extra-urbaines, du manque de démocratie et de
consultation chez EELV…

Montpellier
Journal
a interrogé Mustapha Majdoul sur ce point : pourquoi l’accord,
signé le 16, n’a-t-il finalement été diffusé, sous la pression, que le 20 ?
Pourquoi les points non négociables avant (eau, déchets, Oz et gare TGV) ne le
sont-ils plus ?
Le moins que l’on puisse dire est que les réponses de MM
sont embarrassées et peu convaincantes : sur Oz et la gare TGV, il finit par
admettre que le sujet n’a pas été abordé parce que ce serait un projet à 30
ans, donc ne concernant pas la mandature (les études pour la LGV sont pourtant
relancées) ; sur le tri des déchets, aucune échéance précise n’est
mentionnée dans l’accord ; sur le 50% de bio local dans les cantines, ce n’est
qu’un objectif de fin de mandat et « ça va être difficile » ;
sur l’eau enfin et la promesse de Moure de la passer en régie au bout de 3 ans,
MM répète en boucle, comme pour s’en persuader, qu’il est certain que Moure
respectera la parole donnée… 

Si l’on ajoute à cela les soupçons de « vote
communautaire » évoqués en fin d’interwiew (et vigoureusement déniés par
MM), on peut comprendre le malaise chez les écolos…

 

Communiqué de Eau Secours

 


Les Verts et le Parti Socialiste
ont signé un accord pour les élections municipales de 2014 à Montpellier dans
lequel on peut lire :

C’est au plus tard à mi-mandat, qu’une régie publique de l’eau et d’assainissement
sera mise en place sur le territoire de l’agglomération.

La Délégation de Service Public (DSP) actuelle sera donc réduite à 3 années
au maximum.

 

Or, suite au vote du Conseil de
Montpellier Agglo du 25 juillet, celui-ci a lancé un appel d’offres pour un
contrat de délégation de service public

pour l’alimentation en eau
potable et en eau brute publié au Journal Officiel de l’Union Européenne, dans
lequel il est écrit  :

 

” La durée de la délégation
est de 7 ans.

Le contrat prendra effet pour le
service d’eau potable :

– Le 1.1.2015 sur les communes de
Grabels, Juvignac, Lattes, Montferrier-sur-Lez, Montpellier, Pérols, Sussargues
et Saint-Brès,

– Le 4.2.2015 sur les communes de
Jacou, Le Crès, Prades-le-Lez, Vendargues et Villeneuve lès Maguelone.

Pour le service d’eau brute, le
contrat prendra effet sur l’ensemble des 31 communes de la Communauté d’agglomération
le 1.1.2015.

Le contrat prendra fin le
31.12.2021. ”

 

La contradiction est patente : si
le contrat est signé pour 7 ans, il sera extrêmement coûteux de le rompre avant
son terme.

Aussi, sauf à prendre les électeurs
pour des gogos, la moindre des cohérences impose au président du Conseil
d’Agglo de stopper

immédiatement l’appel d’offres en
question.

Eau Secours 34 rappelle sa
position : passer la gestion de l’eau en régie publique sans tergiverser. Elle
continue de déplorer le vote

du 25 juillet du Conseil d’Agglo,
qui est à contresens de la volonté majoritaire des habitants de l’agglomération.

 

Il n’est pas trop tard pour
revenir à plus de raison.

Eau Secours 34

 

http://eau34.ouvaton.org/index.php?s=collectif

collectif-eau34@orange.fr

 

 

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Ensemble 34