Ensemble ! et EELV se sont rencontrées à l’échelle de la région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées. Ci-dessous, le relevé de décision issu de cette réunion
Ensemble ! et
EELV se sont rencontrées à l’échelle de la région Languedoc Roussillon Midi
Pyrénées.
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Sur le même sujet
Voir ici la démarche de Ensemble ! LRMP
Voir ici l’ensemble des articles sur les régionales en LRMP
Voir ici la résolution nationale de Ensemble ! sur les régionales
Voir ici l’appel pour l’unité de la gauche radicale et des écologistes en Languedoc Roussillon Midi Pyrénées
Relevé de discussion de la rencontre entre
Ensemble !, membre du Front de Gauche
et Europe Écologie Les Verts
Toulouse – Vendredi 12 juin
2015
Suite à leur rencontre pour
évoquer l’échéance des élections régionales de décembre, les représentant-e-s
des deux mouvements prennent conjointement acte des points suivants :
Sur l’analyse de la situation politique
La crise majeure – sociale,
environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos
sociétés, tant sur le plan local, national qu’international, appelle sans délai
de la part des écologistes, de la gauche alternative et des régionalistes
progressistes, une réponse politique d’un type nouveau, seule à même de rompre
la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême droite plus dangereuse
que jamais.
Cette offre politique
nouvelle ne peut en rien venir des partis de la gauche gouvernementale qui ont
montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le
bilan, notamment en termes socio-économiques ou environnementaux, est
extrêmement décevant.
La région issue de la
fusion du Languedoc Roussillon et de Midi Pyrénées, résolument ancrée à gauche,
offre une opportunité rare (et peut être historique) de modifier de fond en
comble la donne électorale de ce territoire lors des élections régionales de
décembre 2015, offrant alors – par la force de l’exemple – à tout notre pays un
puissant levier de régénération politique en vu des échéances nationales de
2017.
Le discrédit qui frappe
largement les formations politiques (qui s’exprime au travers de la montée de
l’abstention), l’attente confuse mais palpable de nos concitoyen-ne-s d’un
nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec
force sur certaines luttes), ainsi que l’exemple de mouvements populaires dans
des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale
bien différente de la nôtre) appellent à réinterroger profondément la façon
d’envisager une échéance électorale.
Sur la méthode de travail souhaitable
L’ouverture aux
citoyen-ne-s et à la société civile du processus de construction d’une offre politique
(programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre
mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets. Le
mouvement écologiste, le mouvement régionaliste progressiste et la gauche non
gouvernementale ont toute légitimité pour proposer un cadre souple mais
efficient à ce processus d’ouverture. Ces formations politiques doivent se
porter garantes de la finalité de l’objectif, mais elles n’ont vocation ni à se
substituer à une implication citoyenne, ni à disparaître dans le cadre de ce processus.
Le projet que nous voulons
bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement
d’élu-e-s. De façon concrète, des réunions associant des citoyen-ne-s et des militant-e-s
des formations politiques engagées pourraient se tenir sur tout le territoire
de la région entre juin et septembre pour confronter les idées et co-élaborer
le projet.
Si les partenaires de ce
processus conjoint et ouvert le décident, celui-ci pourra s’appuyer aussi sur
les nouveaux outils de communication internet. Une méthode de travail
(définition des thèmes mis en chantier, outils mobilisés, mécanismes de
restitution et de validation) devra alors être élaborée rapidement et de façon
partagée. Les travaux issus de ce processus seront compilés et dessineront les
contours du projet qui deviendra la trame de la campagne électorale.
Sur la façon d’appréhender le processus
Ensemble !, sans minimiser en rien l’importance des aspects programmatiques,
précise que le rassemblement de toutes les organisations politiques (Front de
gauche, EELV, NPA, Nouvelle Donne…) et de nombreuses et nombreux citoyen-ne-s
qui ne sont pas membres d’organisations politiques doit être le plus unitaire
possible et sans exclusive a priori. Ensemble ! estime en effet que des
désaccords sur le projet – pour peu qu’ils soient intelligemment gérés – ne
seront pas forcément de nature à nuire à la pertinence du processus et à sa
dynamique électorale. Ensemble ! a proposé au Front de gauche de rencontrer
EELV pour explorer sérieusement et avec la volonté d’aboutir les possibilités
d’une large accord unitaire à la gauche du PS.
EELV estime pour sa part que le rassemblement doit être le plus ample
possible, à la condition expresse que rien ne soit retranché – de façon directe
ou indirecte – à la force et à la cohérence du projet. Pour les écologistes,
pour enclencher une vraie dynamique électorale, ce projet doit s’articuler
autour de thèmes « clivants », au sens que ceux-ci marquent, sur le
fond comme sur la forme, une réelle rupture avec l’offre politique
traditionnelle qui a échoué. Ainsi, pour EELV, le périmètre du rassemblement ne
pourra être constaté qu’à la lumière d’éléments concrets et objectifs, donc
après la phase de discussion programmatique sérieuse, loyale et totalement ouverte
aux citoyen-ne-s, c’est-à-dire autour d’un projet politique cohérent et
entièrement partagé.