Région Occitanie. Lettre des élu-e-s, été 2016

La lettre d’une partie des élu-e-s de Nouveau Monde en Commun tirant en cet été 2016  le bilan des premiers mois de mandat.  Myriam Martin, élue de Ensemble ! à la région Occitanie y a participé. 

 

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Cliquez ci-contre ou ici pour lire l’intégralité de la lettre des élu-e-s (citoyens, membres du PCF ou de Ensemble !) newsletter_5__juillet_aout_2016.pdf

 

 

Lire ci-dessous pour lire l’article de Myriam Martin 

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6 mois de mandat : quels bilans ? Quelles perspectives ?

 

Contrairement à ce qu’on peut penser, il est intéressant de tirer les premiers enseignements, même sur une courte durée, du mandat qu’exercent désormais depuis janvier 2016 les conseillers-ères régionaux-ales du groupe Nouveau Monde En Commun. 

Pourquoi ? Deux raisons essentielles à cela : tout d’abord l’existence d’un groupe inédit en France rassemblant les forces du FDG, EELV et des hommes et des femmes issu-e-s du mouvement social et de la « société civile ». Deuxièmement la volonté avec ce rassemblement, de porter un programme alternatif dont le projet est de répondre aux enjeux sociaux, écologiques et démocratiques.

On ne peut attendre les 6 ans de mandat pour mesurer si ce groupe composé de 26 membres, s’est mis en position dès le départ, de défendre son orientation politique .

Force est de constater que le bilan est mitigé !

La force de ce groupe est multiple : c’est comme déjà dit, le périmètre de son rassemblement, c’est aussi comme déjà dit son projet politique. Rappelons le en le résumant : répondre aux besoins sociaux en exigeant que l’argent public soit destiné aux services publics, exiger l’égalité sur l’ensemble du territoire, exiger la nécessaire et primordiale transition écologique pour une activité économique tant socialement utile et écologiquement soutenable, exiger donc le contrôle de l’argent public avec la conditionnalité des aides… Enfin la force de ce groupe c’est le nombre de ses membres. Il n’y a pas de majorité pour le PS sans notre groupe qui se trouve à la charnière. A nous de faire jouer le rapport de force afin de faire avancer des éléments essentiels de notre programme. 

Ce n’est pas ce que nous avons fait dans le cadre du débat autour du budget 2016. Notre groupe a été dans l’incapacité de présenter des positions communes. Bien sûr NMEC est divers et il ne s’agit pas ici de nier cette diversité. Nous avons considéré pendant notre campagne électorale cette diversité comme une richesse et non comme un obstacle, et nous avons eu raison de l’affirmer. Ce n’est pas cette diversité qui est à l’origine de la cacophonie que nous avons connu lors du vote du budget, c’est l’absence d’une réflexion et d’un travail collectif, c’est l’absence d’une volonté collective  qu’il fallait exprimer face au PS. Non pas dans le but de s’opposer pour s’opposer mais dans le but d’obtenir plus d’investissement pour les services publics, pour la transition écologique par exemple.

Il s’agit de montrer notre détermination à ce qu’une politique de gauche soit menée en faveur de la majorité de nos concitoyens. Il s’agit de montrer notre détermination à combattre les politiques libérales, à l’œuvre aujourd’hui au sein du gouvernement. Politiques dont les effets sont catastrophiques pour nos concitoyens : précarité, pauvreté, chômage, augmentation des inégalités, poussée spectaculaire de l’extrême droite.

La tâche n’est pas simple, il faut en convenir, cela demande un vrai travail de groupe collectif, et la mise en place de relations de confiance. Mais il n’est pas imaginable qu’à peine élu-e-s nous tournions le dos à nos engagements de campagne. Ce comportement mortifère tue peu à peu la « politique » et renvoie à cette pratique de la politique honnie par la majeure partie des électeurs-trices à juste titre.

Lutter au sein de l’institution n’est certes pas facile et présente des limites. A nous de ne pas nous laisser enfermer en son sein et d’agir autrement : agir en tant qu’élu-e c’est aussi agir à l’extérieur, en nous « ressourçant » auprès du mouvement social, en travaillant avec ce dernier et en nous appuyant sur sa dynamique. Des organisations, des collectifs militants existent nombreux et agissent dans le même sens que le nôtre : pour améliorer la vie de tous et toutes, pour la transition écologique, pour l’intérêt général, contre les grands projets inutiles, contre les inégalités, les discriminations et l’injustice sociale. A nous de tisser des liens durables, à nous de relayer leurs luttes, nos luttes au sein du conseil régional. Nous aurions pu le faire de manière collective et unanime au moment de la lutte contre la loi travail par exemple, ce n’est pas ce qu’il s’est passé. 

Nous avons du pain sur la planche et nous avons devant nous des obstacles : la campagne des présidentielles qui s’annonce en est un. Sachons le franchir pour ne pas sacrifier ce pourquoi des milliers d’électeurs-trices nous ont fait confiance.

En une phrase : battons nous ensemble, nous n’avons pas le droit d’échouer.

Myriam Martin, 24 août 2016

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