Décidément, détruire des terres agricoles fertiles pour y implanter des zones d’activités est devenu un sport national et surtout local. De La Salamane à Clermont l’Hérault à Hinterland à Poussan, les populations se mobilisent pour être entendues.
Décidément,
détruire des terres agricoles fertiles pour y implanter des zones d’activités
est devenu un sport national et surtout local. De La Salamane à Clermont l’Hérault
(voir encadré) à Hinterland à Poussan, les populations se mobilisent pour être
entendues.
C’est
maintenant à Pézenas, qu’il faut tourner notre regard et notre inquiétude
devant un autre projet dément : un projet porté par un particulier et
soutenu par la municipalité.
L’objectif ?
construire sur 30 hectares un centre commercial de 90 000 m² comprenant hyper
marché, cinéma, bowling et autres commerces
centre ville vivant, un centre ville que Agde et Béziers nous envient, on y
trouve des commerces de première nécessité , y’a de tout à Pézenas, il ne
manque rien ! On
veut garder sa spécificité de petite ville vivante et agréable. déclare Monsieur Jean Luc Clerc, commerçant
au centre ville de Pézenas et membre actif de l’association Bien Vivre à Pézenas,
qui s’est créé dès l’annonce du projet.
Cette
association ne regroupe pas seulement les commerçants piscénois, qui craignent
la désertification du centre ville, mais tous les habitant(e) qui sont attaché(e)s
à une certaine qualité de vie.
Faut-il renouveler à Pézenas les erreurs d’urbanisme et de développement
que Béziers et Agde payent au prix fort ? Tout çà, pour y installer un
type d’activités qui tuent le commerce local, défigure les territoires et fait
fi de la démocratie !
fois Odysséum ! s‘offusque
Georges Lopez, président de Bien Vivre à Pézenas. A Montpellier, pour une population de 300 000 habitants,
ils ont du mal à le faire tourner, alors que la zone de Pézenas compte au mieux
26000 habitants en y incluant les villages environnants »
Pourquoi
donc, en plus, bétonner 30
hectares de terres agricoles dont nous aurons besoin demain ?
une fois, c’est le chantage à l’emploi qui sert de fil conducteur pour faire
adhérer les élu(e)s au projet. On annonce sans rire la création de 1200 emplois :
n’importe quoi !
Comment
peut-on être contre l’emploi, n’est-ce pas ? Mais quels emplois ? Et
l’emploi agricole, alors ?
Ce
dont souffre le monde agricole, c’est la spéculation foncière qui en faisant
artificiellement augmenter le prix de la terre, empêche l’installation de
jeunes agriculteurs.
Bien Vivre à Pézenas qui s’inquiète également de l’utilisation de l’argent
public dans cette opération, a décidé
de s’opposer à ce projet. Il tourne le dos à la relocalisation des activités et
accèlère l’artificialisation des territoires. Son premier objectif consiste à
informer les piscénois(es) mais également les populations des villages
environnants. Une première réunion a eu lieu à Tourbes (fin 2011), la prochaine
est annoncée à Alignan du Vent le 27 février prochain.
Une
pétition circule également qui a déjà recueilli des centaines de signatures.
D’autres actions sont en préparation. La vigilance et la mobilisation de tous
s’imposent devant un projet qui représente un véritable leurre économique sur
l’emploi, un déni démocratique et une aberration environnementale.
La
modification du Plan Local d’Urbanisme est en cours et intégrera la
modification de destination de ces terres. Une bonne occasion pour la
population de s’exprimer et de dire non
aux projets conjoints de la municipalité et de financiers privés.
Robert Martin