Alors que l’extrème-droite surfe sur la peur et le racisme pour organiser des manifestations haineuses dans les communes devant acceuillir des migrant-e-s. Le groupe Nouveau Monde en Commun à la région Occitanie propose « une charte des communes soldiaires.
Le groupe Nouveau Monde en Commun ( EELV – Ensemble ! – PG- PCF et citoyen-e-s) à la région Occitanie propose aux élu-e-s locaux une charte de solidarité avec les migrant-e-s. Cette charte a été présentée à la presse à Toulouse et Montpellier
La charte
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Article de France 3 MP
Sur le blog politique de France 3 Midi-Pyrénées : Le groupe régional Nouveau Monde En Commun (EELV et Front de Gauche notamment) a décidé de proposer aux élus locaux une charte « qui s’oppose à celle du FN ». Au même titre donc que le Front National demandait aux maires refusant d’accueillir les migrants de le dire haut et fort, les représentants de « Nouveau Monde en Commun » proposent, eux, le contraire, soit signifier qu’ils veulent les accueillir. Détail de cette charte.
Myriam Martin, conseillère régionale Nouveau Monde en Commun présentera la charte demain à l’hôtel région de Toulouse
En préambule au document, la riposte est claire : « Alors même que cet accueil devrait être organisé dans les meilleures conditions administratives, de logement, sanitaires, certaines formes politiques s’y opposent, au nom de prétendus risques de « troubles à l’ordre public » et de « dangers communautaristes ». Et l’engagement est clair : « il en va, pour nous Communes Solidaires, de notre honneur de citoyens ».
Il en va de notre honneur de citoyens
Les communes s’engagent donc « selon leur capacité » précise l’article 1, scolariseront les enfants (art2) et favoriseront aussi un accompagnement social (art3). Les maires signataires doivent aussi « éviter l’installation d’hébergements de fortune insalubres et dégradants sur leurs territoires », histoire de couper court à toute contestation locale mais aussi à toute récupération politique des opposants à l’accueil.
De la même manière les communes signataires s’engagent à « lutter contre la propagation de rumeurs diffamatoires et contre toutes formes de désinformation à l’encontre des migrants et réfugiés, ainsi que de ceux, institutions, collectivités, associations ou particuliers qui contribuent à leur hébergement ou leur insertion. »
L’asile est un droit, l’hospitalité est un devoir
L’article 7 de la charte fait également prendre à l’élu signataire l’engagement « d’échanger » avec ses administrés. Les « communes solidaires » s’engagent également à partager « les expériences d’accueil et d’insertion, tant positives que négatives, afin de déterminer en commun les meilleurs pratiques ». La charte s’achève par cette phrase : « L’asile est un droit, l’hospitalité est un devoir ».
Patrick Noviello
LA CHARTE
La Charte des Communes Solidaires
La question de l’accueil et de l’insertion des migrants et réfugiés est plus que jamais d’actualité. Les guerres, les famines, les destructions, les bouleversements politiques et les persécutions continuent chaque jour à pousser des centaines de milliers de personnes, hommes, femmes, en- fants, en famille ou isolés, à quitter tout ce qui constituait leur vie quotidienne et à risquer la mort sur des itinéraires toujours plus périlleux. Leur sort ne doit pas se heurter sans fin à des murs et à des barbelés.
En accord avec les autres Etats membres de l’Union Européenne, notre pays a accepté de rece- voir quelques dizaines de milliers de ces réfugiés. Alors même que cet accueil devrait être organisé dans les meilleurs conditions administratives, de logement, sanitaires, certaines forces politiques s’y opposent, au nom de prétendus risques de « troubles à l’ordre public » et de « dan- gers communautaristes ».
A l’inverse, nous estimons que l’accueil de ces migrants et réfugiés fait appel aux simples senti- ments de compassion humaine et de solidarité. Il en va, pour nous Communes Solidaires, de notre honneur de citoyens. C’est pourquoi nous nous engageons sur la présente Charte.
Articles
– Article 1
Les communes solidaires s’engagent à organiser sur leurs territoires, selon leurs capacités, l’ac- cueil des migrants et des réfugiés, conformément à la mise en application de l’accord européen de relocalisation prévu par l’article 78 du Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne.
– Article 2
Les communes solidaires s’engagent, selon leurs capacités, à accueillir sur leurs territoires, les mi- grants et réfugiés relocalisés après le démantèlement des hébergements de fortune de Calais. Les communes s’engagent également à scolariser les enfants des migrants et réfugiés dans les éta- blissements scolaires sous leur responsabilité.
– Article 3
Les communes solidaires s’engagent à étudier favorablement une offre d’accompagnement social pour les migrants et réfugiés en complément des missions de l’Etat qui sont : l’hébergement, l’aide administrative, la CMU, et le versement d’une allocation.
Les communes solidaires cherchent à nouer tous les partenariats possibles avec les autres collec- tivités territoriales pour mettre en place tout projet d’action sociale et/ou sanitaire en direction des migrants et réfugiés.
– Article 4
Les communes solidaires s’engagent à faciliter la collaboration de leurs services administratifs et juridiques avec les services de l’Etat, dans les cas d’installation ou d’extension de Centres d’Ac- cueil et d’Orientation (CAO) et de Centres d’Accueil pour Demandeurs d’Asile (CADA).
– Article 5
Les communes solidaires s’engagent à tout mettre en œuvre pour éviter l’installation d’héberge- ments de fortune insalubres et dégradants sur leurs territoires.
– Article 6
Les communes solidaires s’engagent à lutter contre la propagation de rumeurs diffamatoires et contre toutes formes de désinformation à l’encontre des migrants et réfugiés, ainsi que de ceux, institutions, collectivités, associations ou particuliers qui contribuent à leur hébergement ou leur in- sertion.
– Article 7
Les communes solidaires s’engagent à informer régulièrement leurs administrés sur les actions engagées et à recueillir toutes les suggestions. Elles s’engagent à échanger entre elles les expé- riences d’accueil et d’insertion, tant positives que négatives, afin de déterminer en commun les meilleures pratiques.
– Article 8
Les communes solidaires s’engagent à populariser la présente Charte et à en assurer la plus large diffusion.
L’asile est un droit, l’hospitalité est un devoir.
Les élu-es régionaux Nouveau Monde en Commun en Région OCCITANIE ( Pyrénées- Méditerranée)