NPA Béziers : à propos du drame du lycée Jean Moulin

Le ministre UMP Chatel minimise sa responsabilité !

Pour
le ministre de l’Education Nationale, comme pour les dirigeants des entreprises qui
sont confrontés aux suicides de salariés sur leur lieu de travail, ces
drames sont avant tout individuels et n’engagent pas leur
responsabilité. << Elle était en grande difficulté >>,
<< elle bénéficiait d’un accompagnement médical et psychologique
>>, << elle avait demandé et obtenu une décharge en début
d’année >>.

 Pour le NPA, quand le capitalisme, le management, les
conditions de travail tuent, les salariés sont toujours victimes. Le
dédouanement des ministres et des patrons est d’une hypocrisie effroyable. Ce qu’il faut renvoyer à Chatel, aux patrons de France Telecom, de la Poste, de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, des banques, des cliniques . . .
c’est que, quand un salarié choisit de mettre fin à ses jours sur son lieu
de travail ou qu’il le cite comme responsable, il y a implication incontournable du monde de l’entreprise ou de l’institution concernée. Le NPA dénonce le tour de passe-passe du « sinistre » Chatel qui réduit à un acte individuel ce qui, malgré d’évidentes raisons personnelles, est percuté par l’organisation patronale /réactionnaire du travail (en particulier dans les lycées l’alourdissement du nombre d’élèves par classe). En France au 21ème siècle, le travail tue comme au 19ème
siècle et ça c’est insupportable !

C’est la souffrance au travail qui tue !

La
souffrance au travail, n’en déplaise à monsieur Chatel, existe. Elle peut
être nourrie de multiples facteurs qui prennent tous leur source dans
l’exploitation capitaliste. Nier ces facteurs, c’est ne pas vouloir les
résoudre. Nier ces facteurs c’est permettre qu’ils se développent,
qu’ils se reproduisent. C’est dans cette non résolution, dans cette
négation qu’est engagée la responsabilité des ministres et des patrons.

Béziers avait une histoire phare avec le drame Rieux, Il y en a
malheureusement une seconde avec l’immolation par le feu de madame Bonnafous. Dans ces deux drames la responsabilité de décideurs est
engagée : le secrétaire général de la mairie de Béziers pour le drame Rieux, le ministre de l’Education Nationale pour le drame Bonnafous. Partout des sonnettes d’alarme sont tirées, partout elles sont ignorées. Dans l’Education Nationale la CGT Educ action 34 ( pour ne citer
qu’elle ) avait alerté le recteur d’académie sur les nombreux cas de
souffrance au travail recensés le 4 octobre dernier. Le recteur avait
alors répondu par la désinvolture et le mépris. Pour le NPA il reste à
rendre visible l’invisible de la souffrance au travail. Il reste à
collecter les dizaines, centaines, d’exemples que traitent syndicats et
associations comme l’ ACHM (Association Contre le Harcèlement Moral et la souffrance au travail). Passée cette phase de collectage il
serait nécessaire d’organiser un meeting unitaire qui aurait pour but de procéder à cette mise en visibilité de la souffrance au travail.

Tiré de la Lettre Electronique du NPA Béziers

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