Alors
qu’une liste présentée par le Front de Gauche est en route sur Montpellier, Michel
Passet, secrétaire départemental du PCF 34, et conseiller municipal de
Montpellier au sein de la majorité PS-PCF-MODEM, s’est déclaré en faveur d’une liste avec le PS au 1er
tour dans la capitale régionale. Notre point de vue : une liste indépendante du Front de Gauche est indispensable.
Nous ne partageons pas le point de vue de Michel Passet.
Il faut une liste du Front de Gauche à Montpellier !
Alors qu’une liste présentée par le Front de Gauche est en route
sur Montpellier, Michel Passet, secrétaire départemental du PCF 34, et conseiller
municipal de Montpellier au sein de la majorité PS-PCF-MODEM, se déclare (dans
une interview à l’Hérault du Jour, cette semaine, voir ici sur le site du PCF) en faveur d’une liste avec le
PS au 1er tour dans la capitale régionale.
Le principal argument de Michel Passet porte sur la nécessité de
battre la droite et l’extrème droite. Rappelons qu’il y a deux tours et rien ne
justifie de s’allier derrière le PS au premier tour, surtout dans une ville
comme Montpellier.
Michel Passet juge mauvaise la politique
gouvernementale et la rend responsable de la montée du FN. Mais, il n’en tire
aucune conséquence concrète. Le dirigeant du PCF 34 parle au contraire de
« rassembler la gauche » afin d’œuvrer pour le changement et cite en
exemple la victoire de la gauche en 1977 à Montpellier.
Ainsi rien n’aurait changé depuis l’Union de la Gauche des années 70. Comment faire ainsi abstraction de la
politique concrète menée par le PS depuis des années aussi bien à l’échelle
nationale que dans les collectivités locales ?
Comment aussi peut-on à ce point tracer une frontière entre la
politique d’austérité du gouvernement et celle en vigueur au plan local ?
La loi de finances 2014 prévoit 9 milliards d’économies sur les dépenses
publiques dont une partie concernera les municipalités avec une réduction de la
dotation globale de fonctionnement de 1,5 milliard.
Comment parler de participation des habitants et
occulter en même temps la loi sur les métropoles qui concentrera les pouvoirs
dans des instances de plus en plus éloignés des citoyens ?
Michel Passet vante également le bilan de la majorité sortante
et le rôle des élus communistes en son sein. On pourra trouver bien entendu
quelques points positifs comme la titularisation récente de certains personnels
précaires, mais dans l’ensemble, la politique de la majorité municipale est une
politique d’accompagnement du libéralisme et de l’austérité.
Les délégations de
service public qui sont une forme de privatisation se sont
multipliées. La DSP sur l’eau a
été prolongée alors que le contrat avec Véolia arrivait à terme. Même une crèche a été concernée par une
DSP. Le service public est
pourtant au cœur du programme du Front de Gauche.
Comment également faire abstraction de la politique de prestige,
de bétonnage ou de la hausse du prix des tickets de bus et de Tram… Tout ça est
aux antipodes des préoccupations sociales et écologiques portées par le Front
de Gauche.
Michel Passet dit enfin que le gouvernement doit « écouter
le peuple et pas les patrons». Est il donc un des seuls à ne pas avoir vu que
le candidat choisi ici par le PS,
Mourre, a fait sa conférence de presse accompagné du gratin du patronat
local ?
Nous continuerons pour notre part à construire avec nos
partenaires, parmi lesquels la section de Montpellier du PCF, une liste du
Front de Gauche, indépendante du
PS, une liste opposée à la politique d’austérité du gouvernement et
proposant une politique
municipale répondant aux exigences
sociales et écologiques.
L’Hérault du Jour a rendu compte de notre communiqué :