Non à la criminalisation de BDS 34.



BDS 34
est confronté à une plainte de la LDH 34 à propos du partage d’une image
hostile à Israël renvoyant sur un texte antisémite. Les militant-e-s de BDS ont
retiré ce post dès qu’ils ont été informés du contenu du lien lié à l’image. Ils ont condamné son contenu.  La
LDH a pourtant décidé de maintenir sa plainte, tandis que des organisations hostiles
au mouvement de solidarité avec le peuple palestinien instrumentalisent cette
affaire pour faire interdire, avec un certain succès, les initiatives de BDS 34
sur la Comédie. Nous appelons la LDH à retirer sa plainte et appelons à participer
au rassemblement organisé par BDS 34 pour que cessent les poursuites
judiciaires et les tentatives de criminalisation du mouvement de solidarité avec la
Palestine.





Mtp29nov.jpgUne soixantaine de personnes dont des militant-e-s de : BDS, CIMADE, NPA, Ensemble !… se sont rassemblées jeudi 25 juin. 

BDS 34 est confronté à une plainte de la LDH 34 à propos du
partage, par deux de ses militant-e-s, pendant les bombardements sur Gaza d’une
image hostile à Israël, image au contenu problématique mais surtout renvoyant
sur un texte clairement antisémite. Les militant-e-s de BDS ont retiré ce post
dès qu’ils ont été informés du contenu du lien lié à la photo. La LDH a
pourtant décidé de maintenir sa plainte car elle estime qu’une condamnation
publique du message aurait du être faite immédiatement, le simple retrait
n’étant pas suffisant à ses yeux.

Si une partie de l’argumentation de la LDH peut s’entendre,
nous appelons cependant la LDH à retirer sa plainte.

BDS ne peut être soupçonné d’antisémitisme, le message
incriminé a été depuis clairement et publiquement condamné par BDS. Le manque
de vigilance lors des partages de billets sur les réseaux sociaux est quelque
chose de trop répandu, il faut le combattre mais la voix judicaire choisie par
la LDH est une réponse largement disproportionnée.

De plus, des organisations fortement hostiles au mouvement de
solidarité avec le peuple palestinien telles que la LICRA instrumentalisent
cette affaire pour faire interdire, avec un certain succès, les initiatives de
BDS 34 sur la Comédie.

Nous appelons donc à participer au rassemblement organisé par
BDS 34 à l’occasion du début du procès pour que cessent les poursuites
judiciaires et les tentatives de criminalisation de mouvement de solidarité avec la
Palestine.

DH

 



Article paru sur notre site en avril 2015

Non à la criminalisation de BDS 34 et 
du mouvement de solidarité avec la Palestine.

Les comités BDS luttent pour les droits du peuple palestinien. L’idée, lancée par des organisations de la société civile palestinienne, est d’isoler politiquement et de frapper économiquement l’État israélien à travers le boycott, le désinvestissement et les sanctions. Par ces moyens pacifiques, il s’agît aussi de développer la solidarité internationale, en s’inspirant de ce qui avait été fait lors des campagnes contre l’apartheid en Afrique du sud.

Il y a quelques années, la campagne contre l’implantation de la société israélienne Agrexco dans le port de Sète avait été couronnée de succès. Cet été, BDS a été l’initiative de manifestations de masse sur Montpellier contre la politique criminelle du gouvernement israélien et les bombardements sur Gaza. Régulièrement, par des rassemblements sur la Place de la Comédie, BDS organise des actions de sensibilisation.

La LICRA veut faire interdire les actions publiques de BDS sous prétexte que « l’antisionisme radical » conduirait à « l’antisémitisme ». (La mairie a aussi depuis voulu interdire les actions de BDS sur la comédie).  La LICRA reproduit ainsi les discours de ceux qui veulent faire interdire  toute critique déterminée du gouvernement israélien, dans un contexte où les attaques en justice contre les militant-e-s de BDS se multiplient. A les suivre, appeler à boycotter une entreprise israélienne serait de la discrimination.

 C’est pourtant ce qui fut fait vis à vis des entreprises sud africaines tandis que, régulièrement, des sanctions économiques contre certains états sont prises.

A l’inverse, la politique brutale et l’orientation de plus en plus extrémiste du gouvernement israélien, son mépris permanent des droits humains du peuple palestinien, la violation répétée des résolutions de l’ONU, ne sont jamais condamnés par la communauté internationale. Le gouvernement israélien agit dans l’impunité totale.

La LICRA s’attaque donc à la liberté d’expression et de critique vis à vis d’un État. Pire, elle se place sur un terrain religieux ou communautaire là où BDS voit un problème politique et colonial. La LICRA, par ses amalgames, contribue  à entretenir la confusion dans les esprits entre la haine criminelle du peuple juif et la lutte légitime contre une idéologie politique colonialiste (le sionisme) et la politique d’un État foulant aux pieds les droits humains. 

Jamais dans tout ce qui a été organisé ici par BDS, il n’y a eu de dérapages antisémites. A travers sa charte, comme dans ses messages ou à travers les formations de ses militant-e-s, BDS a toujours combattu l’antisémitisme.

Pour  toutes ces raisons, nous affirmons notre solidarité avec les militant-e-s de BDS 34 et refusons la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine.

A propos de  l’attaque en justice par la Ligue des Droits de l’Homme au sujet du partage d’une publication antisémite en août dernier sur Facebook.

La LDH est légitime lorsque elle traque les messages antisémites sur Facebook. Elle a eu raison d’alerter et de demander le retrait d’une publication antisémite sur un compte FB de militant-e-s de BDS 34. Elle a également eu raison de demander un clair message de condamnation de la dite publication. Celle-ci ayant été partagée, la retirer du « mur » ne pouvait être un acte suffisant. Nous ne pouvons donc pas suivre l’ensemble de l’argumentation de BDS 34 sur cette question.

Cependant, d’après nos informations, la LDH a dès le début accompagné son message d’alerte d’une menace judiciaire. Par cette menace, elle a sous-entendu que les personnes qui avaient partagé la dite publication étaient pleinement conscientes du caractère antisémite de celle-ci. Or, tous les témoignages certifient que les personnes concernées ne peuvent être soupçonnées d’antisémitisme.

L’ultimatum de la LDH, en pleine période de bombardements sur Gaza, alors que BDS a fait beaucoup pour que justement il n’y ait pas de dérapages antisémites dans les mobilisations, a suscité des tensions, ce qui a empêché alors toute issue constructive à la situation. 

Aujourd’hui, BDS 34 a fermement condamné la dite publication et a largement communiqué sur cette condamnation. Par contre, d’autres organisations, beaucoup moins bien intentionnées que la LDH, instrumentalisent cette affaire pour criminaliser BDS.

Nous pensons donc que la LDH devrait retirer sa plainte. C’est à notre avis le préalable à la mise en place du dialogue constructif qui est nécessaire. Faire redescendre la tension qui risque de diviser durablement des organisations qui partagent souvent les mêmes valeurs et les mêmes combats est indispensable. Surtout en cette période de montée des racismes et de poussée électorale de l’Extrême droite, notre adversaire à tous.

David Hermet   pour E!


Sur la plainte en justice par  la LDH contre deux militant-e-s de BDS34





– Voir
ici
la déclaration de BDS 34

– Voir
ici
la lettre ouverte de la Maison de la Paix de Montpellier à la présidente de la
LDH 34

– Nous
n’avons pas trouvé sur le site de la LDH 34 d’articles à ce sujet.

Voir ci-dessous la prise de position de l’Union Juive pour la Paix

A PROPOS DE LA PLAINTE DE LA LDH CONTRE DEUX
MILITANTS MONTPELLIERAINS (
Union Juive pour la Paix)

lundi
13 avril 2015 par le Bureau
National de l’UJFP

Ce texte a été écrit quand
nous avons su qu’une plainte était déposée contre Saadia et Husein. En le
publiant, nous espérons toujours que le bon sens l’emportera et que la LDH
retirera sa plainte.

L’UJFP, une des principales associations du
judaïsme laïque français organisé, est par nature même extrêmement sensible au
racisme sous toutes ses formes, et notamment dans son versant antisémite. Elle
cherche de par son action à défaire les amalgames, à les déconstruire, plutôt
qu’à les encourager. Pour nous, juif n’égale pas sioniste et antisionisme n’égale
pas antisémitisme même si certains cumulent tranquillement.

Nous considérons donc avec attention et précaution
le genre d’affaire qui met en jeu ce type d’amalgame surtout pris dans un
contexte qui instrumentalise l’antisémitisme pour de funestes causes, comme
celle du soutien inconditionnel à la politique d’Israël ou de la désignation
des musulmans comme coupables de racisme voire de terrorisme dès lors qu’il s’agit
de critiquer Israël.

En ce sens le fait que deux militants de BDS
34 aient pu partager, l’été dernier pendant l’offensive meurtrière sur Gaza, un
post sur leur page facebook sans avoir la vigilance nécessaire pour vérifier le
texte violemment antisémite associé à une photo faisant elle-même un
rapprochement pour le moins fort discutable entre sionisme et nazisme, est un
acte grave, à ne pas minimiser.

Dès qu’ils ont été alertés par d’autres
militants avertis par la LDH locale, et qu’ils ont compris ce qu’ils avaient
partagé, ils se sont excusés et ont immédiatement retiré ce post qu’ils
trouvaient détestable de leur facebook. Qu’ils n’aient pas communiqué
publiquement et clairement sur leur erreur en était une autre.

Le contexte du moment ne peut servir d’excuse, mais
la raison peut entendre une explication. Les réseaux sociaux étaient envahis
cet été de textes et d’images de toute nature sur la tragédie que vivait la
population gazaouie, faire suivre rapidement une image sans vérifier le texte
complet qui l’accompagne, en général seules les trois premières lignes sont
visibles, pouvait se produire sans être la marque d’une adhésion à des thèses
nazies qu’on n’avait pas lues. Les militants de BDS comme tous ceux du
mouvement de solidarité étaient alors accaparés à l’organisation des
manifestations quotidiennes pour la solidarité avec Gaza en opposition avec le
gouvernement français, et la lutte pour que le massacre s’arrête. Ils ont sans
doute pensé que leur bonne foi, leur éloignement personnel de tout racisme, et
le retrait immédiat du FB suffisaient. Malheureusement dans les périodes
empoisonnées comme celles que nous vivons cela ne suffit pas. Lire la suite

 

 

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Ensemble 34