Non à la criminalisation de BDS 34 et du mouvement de solidarité avec la Palestine.



Les
comités BDS luttent pour les droits du peuple palestinien. L’idée, lancée par
des organisations de la société civile palestinienne, est d’isoler
politiquement et de frapper économiquement l’État israélien à travers le
boycott, le désinvestissement et les sanctions. Par ces moyens pacifiques, il
s’agît aussi de développer la solidarité internationale, en s’inspirant de ce
qui avait été fait lors des campagnes contre l’apartheid en Afrique du sud. 






Non à la
criminalisation de BDS 34 et
du mouvement de solidarité avec la Palestine.

Les comités BDS luttent pour les
droits du peuple palestinien. L’idée, lancée par des organisations de la société
civile palestinienne, est d’isoler politiquement et de frapper économiquement l’État
israélien à travers le boycott, le désinvestissement et les sanctions. Par ces
moyens pacifiques, il s’agît aussi de développer la solidarité internationale,
en s’inspirant de ce qui avait été fait lors des campagnes contre l’apartheid
en Afrique du sud.

Il y a quelques années, la
campagne contre l’implantation de la société israélienne Agrexco dans le port
de Sète avait été couronnée de succès. Cet été, BDS a été l’initiative de
manifestations de masse sur Montpellier contre la politique criminelle du
gouvernement israélien et les bombardements sur Gaza. Régulièrement, par des
rassemblements sur la Place de la Comédie, BDS organise des actions de
sensibilisation.

Midi Libre nous apprend cette
semaine que la LICRA veut faire interdire les actions publiques de BDS sous prétexte
que « l’antisionisme radical » conduirait à  « l’antisémitisme ». La LICRA reproduit ainsi les
discours de ceux qui veulent faire interdire  toute critique déterminée du gouvernement israélien, dans un
contexte où les attaques en justice contre les militant-e-s de BDS se
multiplient. A les suivre, appeler à boycotter une entreprise israélienne
serait de la discrimination.

 C’est pourtant ce qui fut fait vis
à vis des entreprises sud africaines tandis que, régulièrement, des sanctions économiques
contre certains états sont prises.

A l’inverse, la politique brutale
et l’orientation de plus en plus extrémiste du gouvernement israélien, son mépris
permanent des droits humains du peuple palestinien, la violation répétée des résolutions
de l’ONU, ne sont jamais condamnés par la communauté internationale. Le
gouvernement israélien agit dans l’impunité totale.

La LICRA s’attaque donc à la
liberté d’expression et de critique vis à vis d’un État. Pire, elle se place sur
un terrain religieux ou communautaire là où BDS voit un problème politique et
colonial. La LICRA, par ses amalgames, contribue  à entretenir la confusion dans les esprits entre la haine
criminelle du peuple juif et la lutte légitime contre une idéologie politique
colonialiste (le sionisme) et la politique d’un État foulant aux pieds les
droits humains. 

Jamais dans tout ce qui a été
organisé ici par BDS, il n’y a eu de dérapages antisémites. A travers sa
charte, comme dans ses messages ou à travers les formations de ses
militant-e-s, BDS a toujours combattu l’antisémitisme.

Pour  toutes ces raisons, nous affirmons notre solidarité avec les
militant-e-s de BDS 34 et refusons la criminalisation du mouvement de solidarité
avec la Palestine.

A propos de  l’attaque en
justice par la Ligue des Droits de l’Homme au sujet du partage d’une
publication antisémite en août dernier sur Facebook.

La LDH est légitime lorsque elle
traque les messages antisémites sur Facebook. Elle a eu raison d’alerter et de
demander le retrait d’une publication antisémite sur un compte FB de militant-e-s
de BDS 34. Elle a également eu raison de demander un clair message de
condamnation de la dite publication. Celle-ci ayant été partagée, la retirer du
« mur » ne pouvait être un acte suffisant. Nous ne pouvons donc pas
suivre l’ensemble de l’argumentation de BDS 34 sur cette question.

Cependant, d’après nos
informations, la LDH a dès le début accompagné son message d’alerte d’une
menace judiciaire. Par cette menace, elle a sous-entendu que les personnes qui
avaient partagé la dite publication étaient pleinement conscientes du caractère
antisémite de celle-ci. Or, tous les témoignages certifient que les personnes
concernées ne peuvent être soupçonnées d’antisémitisme.

L’ultimatum de la LDH, en pleine période
de bombardements sur Gaza, alors que BDS a fait beaucoup pour que justement il
n’y ait pas de dérapages antisémites dans les mobilisations, a suscité des
tensions, ce qui a empêché alors toute issue constructive à la situation. 

Aujourd’hui, BDS 34 a fermement
condamné la dite publication et a largement communiqué sur cette condamnation.
Par contre, d’autres organisations, beaucoup moins bien intentionnées que la
LDH, instrumentalisent cette affaire pour criminaliser BDS.

Nous pensons donc que la LDH
devrait retirer sa plainte. C’est à notre avis le préalable à la mise en place
du dialogue constructif qui est nécessaire. Faire redescendre la tension qui
risque de diviser durablement des organisations qui partagent souvent les mêmes
valeurs et les mêmes combats est indispensable. Surtout en cette période de
montée des racismes et de poussée électorale de l’Extrême droite, notre
adversaire à tous.

David Hermet   pour E!


D’après les dernières informations, un processus de règlement est en cour. 

 

 

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Ensemble 34