Les réseaux ” Sortir du Nucléaire”
audois et héraultais ont organisé une conférence débat sur les risques pour les
employé-Es et les riverains, de l’usine Areva- Malvési, installée aux portes de
Narbonne et qui traite l’uranium.
250 personnes y ont assisté , ce qui est
un grand succès et des liens ont été établis avec le secrétaire CGT de l’usine.
Nous publions ci -dessous le reportage
de FR3 et les divers articles de presse ainsi que la vidéo ” un camion
radioactif”.
Voir le reportage de FR36 ici :
http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/2015/02/22/narbonne-l-usine-areva-malvesi-presente-t-elle-un-danger-pour-la-sante-des-riverains-660647.html
Source : FR3 Languedoc-Roussillon (23/2/2015)
Environ 250 riverains de l’usine de fabrication de combustibles nucléaires
Areva Malvési (anciennement appelée Comurhex) étaient réunis, samedi, à
Narbonne. Une conférence était organisée par le collectif sortir du nucléaire.
Les riverains veulent des réponses.
Aux portes de Narbonne, l’imposante usine Areva Malvési, traite le quart de la
production mondiale d’uranium.
Aréva minimise-t-il l’impact sur la population ?
Il y a eu des études, menées par l’institut de radioprotection française, qui
ont montré qu’il y avait une contamination de l’environnement avec de la
matière radioactive par l’air, par les cheminées et qui vont jusque
Narbonne.”, assure Viviane Thivent, journaliste indépendante.
L’exposition à la radioactivité autour de l’usine a été mesurée par la CRIIRAD, les relevés indiquent des doses 20 fois
supérieures à la normale.
Cependant, en l’absence d’étude, impossible de dire quel est l’impact sur la
santé des ouvriers et des riverains.
Une étude épidémiologie est attendue par les Narbonnais qui veulent savoir si
leur santé est mise en danger.
Article La Depêche.fr (23/2/2015) Sortir du nucléaire provoque le débat
et fait le plein
Narbonne (11) – Au palais du travail
Beaucoup de monde pour cette série de réunions/photo
DDM,JMG.
Plus de 250 personnes ont assisté, samedi, à la réunion d’information et au
débat qui étaient organisés par le réseau audois Sortir du nucléaire, au Palais
du travail de Narbonne
Le réseau Sortir du nucléaire fait régulièrement parler de lui par ses actions
: marches de protestation, blocages de camions, démarches devant les tribunaux,
etc. Mais il est bien rare de voir une conférence faire le plein. Les
responsables du réseau ont souhaité «lever le voile» sur l’usine narbonnaise
Comurhex-Areva. Vu la fréquentation de cette demi-journée, il est de constater
que le sujet préoccupe la population. Selon Laura Hameau, membre de Sortir du
nucléaire : «L’usine Comurhex-Areva est très peu connue au niveau de ses
activités. Pourtant, elle traite le concentré d’uranium naturel importé de
l’étranger, débarqué en France au port du Havre ou à celui de Hambourg en
Allemagne puis acheminé jusqu’àNarbonne par le train. Comurhex-Areva traite 25 % de la production mondiale. Cela
représente 19 000 transports de matière radioactive par an». Invité d’honneur
de la manifestation, Bruno Chareyron, responsable de la Criirad, créé en 1986
après l’accident de Tchernobyl, a donné son point de vue. Il a procédé à
plusieurs relevés autour de l’usine Comurhex qui révèlent des taux de
radioactivité anormaux et souhaite qu’une information claire soit donnée à la
population. Une vidéo de Bruno Chareyron, postée sur Youtube, montre un
compteur Geiger qui s’affole alors qu’il s’approche de Malvési, le site sur
lequel se trouve la Comurhex. Plusieurs personnes ont également apporté leurs
témoignages comme Michel Leclerc, ancien mécanicien sous-traitant de la
Comurhex, avec qui il est en procès. Il a souffert d’une leucémie chronique
qu’il estime due à une exposition répétée à de fortes doses de radioactivité.
Il a également témoigné sur ce qu’il a vu à l’hôpital de Montpellier où des
enfants étaient opérés après l’événement de Tchernobyl. Pour Bruno Chareyron et
le réseau Sortir du nucléaire, un gros travail est à faire en matière
d’information.
Article de l’’indépendant
(21/2/2015) Narbonne “cité nucléaire” : Areva nie “l’impact
sanitaire”
Alors que la mobilisation des collectifs locaux contre
l’exploitation d’uranium sur le site Areva de Malvési à Narbonne connaît un
regain depuis quelques semaines, culminant aujourd’hui dans une “journée
d’information et de débat”, l’usine Aréva mise en cause pour sa culture du
secret autour des valeurs radioactives sur le site répond aux inquiétudes
exprimées notamment dans l’Indépendant.
Cet après-midi, dès 14h se tient au Palais du Travail une journée d’information
et de débat sur la Comurhex et le nucléaire intitulée “Narbonne, Cité
Nucléaire”, en présence de Bruno Chareyron, ingénieur en physique
nucléaire, responsable du laboratoire de la CRIIRAD. L’ingénieur, qui a réalisé
plusieurs mesures sur site, expliquait dans l’Indépendant du vendredi 21
février que “les gens qui vivent autour de l’usine sont exposés à la
radioactivité” et s’inquiétait de voir un parc de fûts “qui
contiennent des concentrés uranifères” à l’air libre et “dégageant
des rayons gamma”.
Dans un courrier à la rédaction, l’usine Areva de
Malvési se défend de toute négligence en la matière. “L’usine Malvési
procède à un contrôle permanent de l’impact environnemental et de ses activités
et est soumise aux contrôles des autorités compétentes. Ces dernières réalisent
régulièrment des inspections. Près de 23 000 analyses sont effectuées chaque
année sur 500 échantillons prélevés dans le milieu naturel (eau, air,
végétaux), en 100 points géographiques répartis sur le site dans son proche
environnement (…) S’agissant de l’impact des activités sur la population, les
données relevées traduisent un impact sur les riverains plus de 50 fois
inférieur à la limite d’exposition du grand public, soit l’absence d’impact
sanitaire.”
Concernant l’exposition radiologique subie par les salariés du site, “la
dosimétrie collective des salariés est 8 fois inférieure à la limite
d’exposition annuelle définie par la réglementation.” explique la
responsable communication d’Areva Malvési.
Commentaire de SDN : On voit qu’Areva, qui n’a pas pris
la peine de répondre à notre invitation, a tout de même trouvé le temps
d’envoyer un courrier aux médias locaux. A noter le beau mensonge au passage sur
l’exposition des travailleurs : une dosimétrie collective, on croit rêver
! “Concernant l’exposition radiologique subie par les salariés du site,
“la dosimétrie collective des salariés est 8 fois inférieure à la limite
d’exposition annuelle définie par la réglementation.” explique la
responsable communication d’Areva Malvési.”
Rappel : En septembre 2013 Une cinquantaine de militantEs arrêtent un camion
radioactif près de Narbonne. Une action spectaculaire. L’usine de la Comhurex ,
la plus importante au monde, transforme l’uranium naturel pour alimenter les
centrales. Les camions transportent ce matériau radioactif dangereux sur les
routes entre Narbonne et Tricastin, au mépris de la sécurité élémentaire des populations.
voir ici Un camion radioactif