Montpellier, 06 avril 2014. La manifestation unitaire à l’appel de nombreuses organisations dont Ensemble « pour ne pas laisser la rue à l’extrême droite » a été un succès qualitatif et quantitatif. De son côté, l’ultra-droite qui organisait son »jour de colère » n’a réuni que quelques dizaines de personnes.
La manifestation appellée par une série
d’organisations associatives (Ligue des droits de l’Homme, Osez le Féminisme) ,
syndicales (Solidaires, CNT) et politiques (la CGA, les composantes du Front de
Gauche : ENSEMBLE, PG, PCF, le NPA)
« pour ne pas laisser la rue
à l’extrème droite » a rassemblé au moins 700 personnes, dans un cortège relativement court
mais très dense. Midi Libre avance même le chiffre d’un millier de
manifestants. Partie de Plan
Cabannes, où se sont déroulées les prises de parole des organisations, la
manifestation a fait le tour du centre ville en passant par la Comédie, pour se
dissoudre au point de départ.
De son côté, malgrè une intense propagande, la
réplique, dans une serie de villes dont Montpellier, du « jour de
colère » organisée en février à Paris, n’a réuni ce 06 avril 2014 que
quelques dizaines de manifestants. Venus de l’ultra-droite (notamment les
identitaires), ceux-ci ont défilé du Peyrou à la préfecture, n’hésitant pas à
faire des saluts fascistes devant celle-ci, d’après un observateur.
L’échec de ce qui se voulait une
démonstration de rue ne doit pas faire oublier que ces groupes homophobes,
racistes et antisémites constituent une menace. Surtout à un moment ou
l’extrème droite plus institutionnelle progresse dans les urnes, profitant de
la crise économique, ainsi que du désarroi et de la confusion provoqués par la
politique du gouvernement.
La vigilance doit s’amplifier tant vis à vis de ces
groupes que du FN qui accède au pouvoir dans une série de villes dont Béziers.
Au-delà, il s’agît de construire une opposition sociale et politique à la
politique menée par le PS. La gauche radicale doit s’atteler à incarner une vraie alternative de gauche, capable de rassembler et d’élargir son audience.
Faute de quoi, le FN, avec son discours trompeur sur les questions sociales,
continuera de prospérer sur la désespérance et la confusion.