Montpellier. La LICRA mène campagne contre le comité BDSFrance34 et a
organisé un rassemblement le samedi 30 mai pour demander l’interdiction de l’expression
du comité BDS (stand sur la Comédie
le samedi, appel à manifestation…). Cette agitation se produit au moment où le
comité BDS France 34 et ses partenaires se mobilisent contre la journée
sioniste dite « de Jérusalem » du 7 juin.
Montpellier.
La LICRA mène campagne contre le comité BDSFrance34 et a organisé un
rassemblement le samedi 30 mai pour demander l’interdiction de l’expression du
comité BDS (stand sur la Comédie le samedi, appel à manifestation…).
Cette agitation se produit au moment où le comité BDS France 34 et ses
partenaires se mobilisent contre la journée dite « de Jérusalem » du 7 juin,
une journée qui fait l’apologie de la colonisation.
Sur l’attaque
de la LICRA contre BDS34, vous trouverez ici notre point de vue, publié il y a
quelques semaines.
Ci-dessous
le communiqué unitaire de soutien à BDS 34 et le communiqué de BDS 34 contre la
journée dite de Jérusalem.
Communiqué unitaire de soutien à BDS 34 signé par :
CCIPPP, AL, CGA, Ensemble!, NPA, PG
Depuis plusieurs semaines à Montpellier la LICRA mène campagne contre le comité
BDSFrance34 et a organisé un rassemblement le samedi 30 mai pour demander
l’interdiction de l’expression du comité BDS (stand sur la Comédie le samedi, appel à manifestation…).
Cette agitation se produit au moment où le comité BDS France 34
et ses partenaires se mobilisent, comme chaque année, contre la journée
sioniste dite « de Jérusalem » du 7 juin. Cette célébration d’une ville présentée par ses promoteurs comme
« une et indivisible », se tenant depuis 38 ans pour glorifier
l’annexion et la colonisation israéliennes de cette ville emblématique, est un cas unique en France. L’appui, y
compris financier, que lui accordent les élus locaux, participe du défi du droit international quant au
statut d’une ville que les Nations Unies définissent sans discontinuer comme
étant partie intégrante des territoires palestiniens occupés !
Plus largement l’action de la Licra contre BDS 34 s’inscrit dans l’offensive déclenchée
par Benyamin Netanyahu et son gouvernement d’extrême droite contre la campagne internationale
BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), campagne pacifiste menée à
l’échelle internationale à l’appel de la société civile palestinienne.
AttachéEs à la liberté d’expression et indépendamment de notre position
en faveur ou non de la campagne BDS, nous défendons la possibilité pour le
comité BDS d’exprimer sa position dans l’espace public montpelliérain.
Enfin nous tenons à dénoncer l’assimilation qui est faite par certains, à
commencer par la Licra, de toute critique de la politique d’Israël à de l’antisémitisme ! Ce
sont de tels amalgames qui en fait instillent le poison de cet antisémitisme
que l’on prétend combattre !
Communiqué de BDS 34
48 ANS D’OCCUPATION MILITAIRE, DE COLONISATION ININTERROMPUE, DE
NETTOYAGE ETHNIQUE ET DE JUDAÏSATION DE JÉRUSALEM PAR ISRAËL
Le CCCJM
(Centre Communautaire et Culturel juif de Montpellier) annonce la 38ème journée de
Jérusalem à la date du 7 juin sous le slogan : « Jérusalem,
l’ambition du « vivre ensemble ».
Malgré
l’apparente volonté de dialogue annoncée, cette journée, sous le parrainage du
Consul d’Israël constitue une double provocation qui affiche et confirme
sa nature de célébration coloniale et de soutien aveugle à l’Etat d’Israël.
Célébrer le 7 juin, c’est célébrer l’occupation, la colonisation et la
judaïsation de Jérusalem. Si bien que le prétendu « Vivre ensemble »
est un vivre ensemble entre Israéliens juifs et sans les Palestiniens.
Pour toutes
ces raisons nous condamnons le soutien financier et politique des exécutifs de
la Région à cette manifestation et appelons à l’interdiction de cette journée
dite de Jérusalem qui n’est pas une fête communautaire religieuse juive (que
nous respecterions si c’était le cas) mais une manifestation sioniste de
soutien politique inconditionnel à l’Etat israélien et à ses crimes.
Une célébration en violation du droit international :
Chacun sait que le fondement de cette journée, unique en France, est de
commémorer la prise de Jérusalem le 7 juin 1967 par l’armée israélienne et dans
la foulée le 27 juin 1967, la déclaration à la Knesset de « Jérusalem
Capitale, une et indivisible de l’Etat d’Israël ». Depuis cette date toute
la ville de Jérusalem est occupée militairement et colonisée. Les sionistes
disent « libérée » et « réunifiée ».
Chacun sait aussi que cette déclaration contrevient à pas moins de 4
Résolutions de l’ONU (252, 476, 478, 672) qui toutes affirment que Jérusalem
est sous juridiction internationale et que Jérusalem-est est partie intégrante
de la Palestine. Même les Etats-Unis ont refusé de valider Jérusalem comme
capitale d’Israël.
Aussi quand le CCCJM choisit la date du 7 juin, date de l’occupation coloniale
de la ville de Jérusalem en 1967, il réaffirme haut et fort son soutien à la
nature coloniale de l’événement et son mépris total à l’égard du droit
international et de la communauté internationale.
Lire
la suite sur le site de BDS 34
Ensemble ! Mtp : Non à la criminalisation de BDS 34 et
du mouvement de solidarité avec la Palestine.
Les comités BDS luttent pour les droits du peuple palestinien. L’idée, lancée par des organisations de la société civile palestinienne, est d’isoler politiquement et de frapper économiquement l’État israélien à travers le boycott, le désinvestissement et les sanctions. Par ces moyens pacifiques, il s’agît aussi de développer la solidarité internationale, en s’inspirant de ce qui avait été fait lors des campagnes contre l’apartheid en Afrique du sud.
Il y a quelques années, la campagne contre l’implantation de la société israélienne Agrexco dans le port de Sète avait été couronnée de succès. Cet été, BDS a été l’initiative de manifestations de masse sur Montpellier contre la politique criminelle du gouvernement israélien et les bombardements sur Gaza. Régulièrement, par des rassemblements sur la Place de la Comédie, BDS organise des actions de sensibilisation.
Midi Libre nous apprend cette semaine que la LICRA veut faire interdire les actions publiques de BDS sous prétexte que « l’antisionisme radical » conduirait à « l’antisémitisme ». La LICRA reproduit ainsi les discours de ceux qui veulent faire interdire toute critique déterminée du gouvernement israélien, dans un contexte où les attaques en justice contre les militant-e-s de BDS se multiplient.