Après la validation par la DIRECCTE du plan de suppression d’emploi à Sanofi, les salarié-es en lutte de Montpellier dénoncent la très mal nommée “loi de sécurisation de l’emploi” qui autorise les entreprises faisant des profits à licencier pour motifs économiques. Ils et elles réclament au contraire une loi interdisant les licenciements à visée boursière dans les entreprises bénéficiaires. Communiqué ci-dessous.
Communiqué des salariés en
lutte
Serait-ce une Pagnolade, une Monteboutade ou
une Hollandade ?
On croit rêver où peut-être est-ce un poisson d’avril
si on en croit la date du courrier ci-joint ?
La validation du plan de restructuration est
encore toute chaude (4 mars 2014) que nous venons de recevoir le
courrier du DIRECCTE de l’Essonne (qui a validé le plan) stipulant qu’au
vu de l’article L. 1233-84. Lorsqu’elles procèdent à un licenciement collectif
affectant, par son ampleur, l’équilibre du ou des bassins d’emploi dans
lesquels elles sont implantées, les entreprises mentionnées à l’article L. 1233-71 sont tenues de contribuer
à la création d’activités et au développement des emplois et d’atténuer les
effets du licenciement envisagé sur les autres entreprises dans le ou les
bassins d’emploi.
Ces dispositions ne sont pas
applicables dans les entreprises en redressement ou en liquidation judiciaire.
Notre entreprise est tenue de contribuer à la
création d’activités et au développement des emplois.
Il n’y a pas un mois, le 4 mars 2014,
le même DIRECCTE validait le plan de restructuration autorisant des
licenciements chez Sanofi.
De qui se moque-t-on ? Les salariés
et plus particulièrement les 200 familles impactées directement sur Montpellier
sont scandalisées par ce qui se passe dans notre pays !
Ceci est une belle démonstration de l’aberration
de cette loi dite de sécurisation de l’emploi votée à la va vite qui autorise
les entreprises faisant des bénéfices à licencier des salariés pour motif économique.
Mais quel est le mal qui ronge le législateur
qui a, semble-t-il, perdu le sens des réalités en facilitant les licenciements
avec l’autorisation des syndicats signataires de l’ANI et en demandant aux mêmes
entreprises qui font des bénéfices de revitaliser les bassins d’emploi dans
lesquels ils sont implantés, là même où ils licencient.
Ne vaut-il pas mieux obliger les
entreprises faisant des bénéfices à préserver et développer au sein de
celles-ci les activités et emplois existants, afin de garder le savoir faire
que le monde entier nous envie.
C’est pour cela qu’une fois de plus
nous en appelons aux législateurs, reconnaissez vos erreurs et faites voter une
loi contre les licenciements à visée boursière dans les entreprises faisant des
bénéfices et abrogez cette loi de sécurisation de l’emploi qui n’est là que
pour sécuriser les employeurs.
Les salariés en lutte depuis 21 mois
pour sauvegarder nos emplois !
Pour les salariés en luttes
Sandrine Caristan