La préfecture de l’Hérault, emboitant le pas à la mairie, veut interdire l’installation d’un stand de BDS sur la Place de la Comédie. Communiqué de BDS 34 ci-dessous
COMMUNIQUÉ DE PRESSE du comité BDS 34.
La préfecture poursuit ses attaques contre la liberté d’expression du comité BDS 34
Le 17 octobre nous avons tenu un stand (table) BDS, puis nous avons monté le chapiteau. La police nous a dit que le stand (table) était autorisé mais pas le chapiteau et nous a demandé de le démonter. Nous avons refusé et vous connaissez la suite : intervention violente de la police qui a cassé le chapiteau mais qui a dû renoncer à l’enlever face à la résistance non-violente d’un grand nombre de personnes indignées par la violence de l’intervention.
Pour le samedi 31 octobre, comme nous l’avions fait pour le 17, nous avons fait une déclaration de rassemblement en préfecture de 14h à 18h place de la Comédie. Au fonctionnaire des RG qui nous a téléphoné dès le dépôt de déclaration (le 28) nous avons dit que nous ne mettrions pas le chapiteau. En effet, nous avons prochainement un rendez-vous avec le directeur du cabinet de M. le maire ; dans l’attente nous ne souhaitons pas créer d’incident et nous nous contenterons du stand (table) qui était autorisée le 17.
Ce 29 octobre matin le fonctionnaire des RG nous rappelle pour nous informer que la préfecture ne nous autorisait pas à tenir un stand (table), que tout rassemblement « statique » ( !) serait interdit et que nous devrions défiler d’un point à un autre…( ?)
Nous considérons que cette décision est une atteinte caractérisée à la liberté d’expression.
Nous maintenons notre appel au rassemblement au cours duquel nous installerons notre stand (table) avec nos pétitions et autres brochures d’information et nous invitons les journalistes à être présents et témoigner des événements – comme cela a été fait le 17 octobre.
Comité BDS France 34 29 octobre 2015
Liberté d’expression pour BDS 34
compte rendu du rassemblement du 17 octobre à Montpellier
Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées en début d’après-midi pour soutenir BDS 34, dont le stand a été interdit par arrêté, sauf à déposer une demande deux mois à l’avance. L’action de BDS qui tient depuis des années un stand sur la Comédie est non-violente et vise à sensibiliser la population sur l’état de colonisation de la Palestine.
Après quelques slogans et prises de parole pour expliquer l’action de BDS (boycott, désinvestissement et sanctions) et l’entrave à la liberté d’expression que constitue l’arrêté municipal dont l’association est victime, des policiers municipaux sont arrivés et ont voulu enlever le barnum de BDS. Les manifestant-e-s ont fait bloc, se sont accroché-e-s au barnum et les un-es aux autres et malgré les multiples essais de la police, accompagnés de quelques violences (des personnes poussées brutalement, une matraque sortie), sous les cris « liberté d’expression » et « police partout, justice nulle part! » nous avons tenu bon, sans que personne de notre côté ne réponde par la violence à l’intervention agressive des policiers. Un attroupement de passant-e-s indigné-e-s nous entourait. Voyant que nous ne cederons pas, ni sur notre droit, ni à leurs provocations, la police est repartie…
« Palestine vivra, Palestine vaincra ! «
18 oct 2015
voir la vidéo
Non à la criminalisation de BDS 34 et
du mouvement de solidarité avec la Palestine.
ARTICLE PARU EN AVRIL 2015 SUR NOTRE SITE suite aux attaques de la LICRA
Les comités BDS luttent pour les droits du peuple palestinien. L’idée, lancée par des organisations de la société civile palestinienne, est d’isoler politiquement et de frapper économiquement l’État israélien à travers le boycott, le désinvestissement et les sanctions. Par ces moyens pacifiques, il s’agît aussi de développer la solidarité internationale, en s’inspirant de ce qui avait été fait lors des campagnes contre l’apartheid en Afrique du sud.
Il y a quelques années, la campagne contre l’implantation de la société israélienne Agrexco dans le port de Sète avait été couronnée de succès. Cet été, BDS a été l’initiative de manifestations de masse sur Montpellier contre la politique criminelle du gouvernement israélien et les bombardements sur Gaza. Régulièrement, par des rassemblements sur la Place de la Comédie, BDS organise des actions de sensibilisation.
Midi Libre nous apprend cette semaine que la LICRA veut faire interdire les actions publiques de BDS sous prétexte que « l’antisionisme radical » conduirait à « l’antisémitisme ». La LICRA reproduit ainsi les discours de ceux qui veulent faire interdire toute critique déterminée du gouvernement israélien, dans un contexte où les attaques en justice contre les militant-e-s de BDS se multiplient. A les suivre, appeler à boycotter une entreprise israélienne serait de la discrimination.
C’est pourtant ce qui fut fait vis à vis des entreprises sud africaines tandis que, régulièrement, des sanctions économiques contre certains états sont prises.
A l’inverse, la politique brutale et l’orientation de plus en plus extrémiste du gouvernement israélien, son mépris permanent des droits humains du peuple palestinien, la violation répétée des résolutions de l’ONU, ne sont jamais condamnés par la communauté internationale. Le gouvernement israélien agit dans l’impunité totale.
La LICRA s’attaque donc à la liberté d’expression et de critique vis à vis d’un État. Pire, elle se place sur un terrain religieux ou communautaire là où BDS voit un problème politique et colonial. La LICRA, par ses amalgames, contribue à entretenir la confusion dans les esprits entre la haine criminelle du peuple juif et la lutte légitime contre une idéologie politique colonialiste (le sionisme) et la politique d’un État foulant aux pieds les droits humains.
Jamais dans tout ce qui a été organisé ici par BDS, il n’y a eu de dérapages antisémites. A travers sa charte, comme dans ses messages ou à travers les formations de ses militant-e-s, BDS a toujours combattu l’antisémitisme.
Pour toutes ces raisons, nous affirmons notre solidarité avec les militant-e-s de BDS 34 et refusons la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine.
David Hermet, avril 2015